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The Exorcist Saison 2 : diable, que c’est bon

Ce n’est non sans joie que nous apprenions, il y a quelques mois, le renouvellement de The Exorcist, série horrifique créée par Jeremy Slater, qui en a étonné plus d’un à sa sortie. Autant vous dire que nos espoirs sont grands pour cette nouvelle saison qui démarre lentement mais sûrement !

Plusieurs mois après les terribles événements survenus chez la famille Rance à Chicago, le Père Thomas (Alfonso Herrera) continue son apprentissage pour devenir exorciste accompagné de son mentor, le Père Marcus (Ben Daniels). En parallèle, une famille d’accueil, avec à sa tête Andrew Kim (John Cho), voit son quotidien bouleversé par d’étranges phénomènes et plus particulièrement par le comportement étrange de l’un de ses jeunes habitants.

A la fois fidèle à l’oeuvre de William Friedkin, elle-même adaptée du roman de William Peter Blatty, et singulière, The Exorcist nous a offert une intrigue de qualité et de bons frissons, le tout accompagné d’un casting hors-pair. De surprises en rebondissements, nous découvrions en milieu de saison son affiliation directe avec le film de 1973 – l’exorcisme de Casey, fille d’Angela Rance aka Regan MacNeil. Un choix osé qui a fini par payer. Si chez Smallthings nous avons été conquis, il n’en est pas de même pour tout le monde. En effet, la série a souffert de parts d’audience faibles qui aurait pu fortement compromettre son retour. Mais nous y voici, face au season premiere : qu’en est-il alors de cet épisode ?

the exorcist
© Sergei Bashlakov/FOX

Si les toutes premières images nous font rentrer in medias res dans l’action, force est de constater que ce fut qu’une furtive mise en bouche. Cette séquence d’ouverture s’installe en parallèle avec l’intrigue principale, celle qui ne nous en dit pas assez mais dont on ne souhaite pas en savoir plus. Du moins, pour l’instant. Cela fait plaisir de voir que l’épisode ne tombe pas dans la facilité à nous en mettre plein la vue et prend son temps en conservant le mystère autour de son nouveau récit. Quarante minutes qui serviront donc à poser les bases tout en maintenant notre attention – précisons que cette saison aura trois épisodes de plus que la précédente, espérons qu’ils parviennent à garder le cap sans trop étirer son histoire.

Souvenez-vous du tout premier épisode qui nous avait tant marqué par sa séquence d’exorcisme sur un jeune garçon, des plans qui imprègnent encore nos rétines et nous fait pâlir d’horreur ! Et bien, vous risquez d’être déçus si vous vous attendez à un tel niveau puisque non, dans le cas présent, la frayeur n’est pas au rendez-vous. Cela est peut-être dû a un effet de surprise qui s’est estompé au fil des épisodes mais nous avons confiance, la série est toujours parvenue à nous surprendre en matière d’exorcisme et d’approche plus personnelle de son intrigue. A nouveau, la psychologie et la foi de nos personnages devraient être mises à rude épreuve – n’en déplaise au Père Thomas.

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© Sergei Bashlakov/FOX

Et quel plaisir de les retrouver nos personnages ! L’alchimie entre Herrera et Daniels se ressent et nous nous languissons de suivre leurs nouvelles aventures. Un duo atypique, attachant mais fragile vacillant constamment entre la croyance et la méfiance à l’instar de cette dualité entre le Bien et le Mal présente sous toutes ses coutures. Par ailleurs, nous sommes bien contents de la venue de John Cho – vu récemment dans Star Trek – et attendons beaucoup de ces nouveaux protagonistes pour le moins intrigants.

Nous sentons bien l’envie du créateur et de son équipe de nous surprendre tout en nous rassurant avec une esthétique familière ; nous retrouvons la même ambiance pesante, une photographie grisâtre porteuse de mauvais présages, et une réalisation pour le moins classique mais efficace et sobre. Changement de décors, adieu les buildings écrasants de la ville et les quartiers résidentiels : nous sommes plongés dans une Amérique différente, plus reculée mais qui semble tout à fait appropriée aux futurs événements.

Un season premiere validé qui distribue ses cartes avec parcimonie – pourvu qu’il lui en reste à la fin – et qui ne présage que le meilleur ! Diffusée depuis le 29 septembre sur le réseau Fox.

Mélanie Marie

Du Seigneur des Anneaux aux films de Gus Van Sant, le cinéma me donne envie de partager, d'écrire, de débattre au mieux et dans la joie !

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