ActusSériephilie

The Big Bang Theory saison 9 : le (plus beau) jour de leur vie

Une autre série phare a repris pour un 9e chapitre ces derniers jours : The Big Bang Theory. Débarrassée de toute négociation sur des salaires ou autres problèmes internes, la série repart pied au plancher pour donner suite à une fin de saison 8 intense

ATTENTION SPOILER TRANSITIONNEL ! Nous vous conseillons vivement d’avoir vu la fin de la saison 8 riche en évènements marquants. Lecture de cet article à vos risques et périls

Souvenez-vous : à la fin de la saison 8, Leonard et Penny filaient à l’anglaise pour Vegas et se marier dans ce temple des néons américains. Cependant, sur le chemin de cette idylle parfaite, un obstacle de taille : Leonard avoue une infidélité à Penny, en qui pousse alors le germe du doute et de la frustration. Dans le même temps, Amy, excédée par les atermoiements de Sheldon, décidait de faire une pause dans sa relation avec lui, au grand dam de celui-ci qui avait aussi prévu de la demander en mariage. Enfin, Raj prenait la décision de quitter Emily, avant de rapidement se raviser, trop heureux de l’avoir, et Howard et Bernadette ne réussissaient pas à virer Stuart de chez eux.

©CBS
©CBS

Il ne sera cependant question que des deux premiers nommés, imminence des événements et trépignement des fans obligent. C’est ainsi que la série démarre sur les chapeaux de roue et directement dans la continuité de la fin de saison 8, puisque les deux fils rouge qui vont guider cet épisode sont les germes de frustration implantés dans Penny et Sheldon, les deux meilleurs potes, meilleurs ennemis, aux antipodes l’un de l’autre, mais qui au fond partageaient une pensée commune sur le mariage, selon leur propre ligne directrice : l’une se mariait avec un peu de rébellion (elle qui était une « bully », une brute au lycée) à Vegas, l’endroit où l’on se marie surtout quand on a bu un coup de trop ou bien sur un coup de tête ; tandis que l’autre, fidèle à sa vision légèrement autocentrée des choses, pensait pouvoir guider les choses avec Amy à sa manière, n’hésitant pas à lui demander en plein milieu d’un baiser s’il devait regarder la nouvelle série Flash. Deux visions quelque peu non-conventionnelles, donc, se heurtant à des choses bien plus conventionnelles, notamment avec Amy qui souhaitait bien plus de romantisme et de franchissement de pas qu’une relation établie sur un bout de papier, tandis que Leonard, s’il a accepté de renoncer à des projets plus poussés de mariage, reste fidèle à une vision classique de l’honnêteté dans le couple. Et dans l’affaire, tout le monde y perd, tant l’idéal que le non-conventionnel. Et même quand Sheldon et Penny en parlent à la fin de l’épisode, moins par moins ne fait toujours pas plus, un comble pour une série traitant (accessoirement) de science !

©CBS
©CBS

C’est dans cela que la série s’engouffre afin de créer un épisode où le rire est toujours bien présent, avec toujours un comique de situation féroce (et Sheldon en héritier de Michael Myers « stalkant » Amy jusque chez elle), où une ou plusieurs situations pourrissent la vie de groupe (Sheldon, Leonard, Penny, et par ricochet Amy sont tout de même les acteurs les plus représentatifs de la série, et leurs préoccupations irradient sur les autres personnages), certains étant pris à témoin sans rien y comprendre (les Wolowitz et Raj), et d’autres tentant en toute subtilité d’en tirer profit (Stuart toujours hilarant dans son côté dépressif prêt à tout). En ressort une situation de gêne permanente qui s’étend sur tout l’épisode, entre un extrême incarné par Leonard et Penny s’embrassant mais n’arrivant absolument pas à se défaire d’une confession tenace, cela menant à une fin d’épisode mouvementée, et un autre extrême avec Sheldon qui harcèle Amy (il en est terrifiant quand il se retrouve derrière la fenêtre des Wolowitz) puis l’insulte carrément sur des détails… intimes, montrant que cette relation, si bizarre fut-elle, a considérablement bouleversé un Sheldon que l’on voyait se moquer impunément de Penny comme mécanisme de défense face à un départ probable de son colocataire. Et au milieu, tandis que les Wolowitz incrédules tentent tant bien que mal de s’extirper par l’humour (se félicitant de leur mariage parfait, ou bien quand Howard ferme les rideaux au nez de Sheldon), Stuart qui drague ouvertement une Amy éplorée. The Big Bang Theory est la série où il ne fait pas bon vivre niveau relationnel, où rien n’est jamais parfait, où tout est improvisé (Penny qui chante la chanson de Toy Story en guise de voeux de mariage) et où seuls Howard et Bernadette, qui ont tout de même mis 5 saisons et une rupture, ont su tirer leur épingle du jeu. La question est : dans cette saison, stop ou encore ?

Des bases solides, fidèles à l’esprit de la série, sont donc posées, et tout est en ordre pour une nouvelle saison de qualité, pour un show qui dure depuis bientôt 10 ans (une saison 10 est d’ores et déjà prévue), où les acteurs ont autant évolué que leurs personnages (rappelons que Kaley Cuoco-Sweeting avait à peine 21 ans à son entrée dans la série), mais n’ont jamais paru aussi jeunes et à même de nous faire rire.

Leo Corcos

Critique du peuple, par le peuple, pour le peuple. 1er admirateur de David Cronenberg, fanboy assumé de Doctor Who, stalker attitré de David Tennant.

2 réflexions sur “The Big Bang Theory saison 9 : le (plus beau) jour de leur vie

  • Tom Witwicky

    4.5 ? je me suis ennuyé… même si l’épisode passe très vite, les blagues tombent à plat et l’épisode était limite dramatique

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *