On a testé

The Astronaut Wives Club – Lancement

Le nouveau drama d’ABC adapté de l’ouvrage du même titre connait un lancement très moyen…

Il y avait The Footballer’s Wives, Army Wives, The Basketball Wives, Women’s Murder Club, cette fois-ci c’est The Astronaut Wives Club qui débarque. La différence ? La série se passe dans les années 60 lors de la course spatiale entre les Etats-Unis et la Russie.

Bonjour à un soap estival qui se consomme comme tel : d’un œil distrait. A vrai dire, The Astronaut Wives Club serait diffusée sur Lifetime que cela semblerait plus logique, avec comme créatrice Stephanie Savage (Gossip Girl, Hart of Dixie) qui adapte ici le livre de Lily Koppel. Les costumes des années 60 n’arrivent pas à la précision de Mad Men, le glamour des Sixties ne tient pas la comparaison avec The Playboy Club, les femmes n’habitent certainement pas Wisteria Lane, et l’intérêt du programme Mercury fait pâle figure à côté d’un complot à la The Americans.

©ABC
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Tous les clichés répondent à l’appel. D’abord, il y a Louise Shepard (Dominique McElligott), aux allures d’épouse parfaite dans un mariage parfait qui derrière cette image sombre peu à peu dans la dépression à cause d’un mari infidèle (Desmond Harrington extra maigre par rapport à dans Dexter). Puis Annie Glenn (Azure Parsons) dégageant une gentillesse simple et une timidité insurmontable dû à un bégaiement fort. Mais aussi des femmes hautes en couleur comme Marge Slayton (Erin Cummings) dont la vie passée ferait plus d’une jalouse. Ou encore Rene Carpenter (Yvonne Strahovski à des lieux de Chuck) enjouée et vive qui a plus à offrir qu’il n’y parait. Betty Grisom (JoAnna Garcia Swisher) représentante modèle de l’Américaine moyenne sympathique, tout comme Jo Schirra (Zoe Boyle) prompte au jugement. Enfin, Trudy Cooper (Odette Annable), apprentie femme moderne et féministe qui manque malheureusement de crédibilité dans ses beaux discours, cache tant bien que mal le piteux état de son mariage et son futur divorce avec son mari (Bret Harrison qu’elle retrouve après Breaking In). La présentation des héroïnes laisse donc à désirer et n’attire aucunement notre curiosité.
La scène où le journaliste de Life vient se présenter en leur annonçant qu’il va écrire un papier sur eux redouble de clichés, le regard entendu qui passe entre elles quand il dit que de toute façon, elles n’ont rien à cacher… Ah oui, les incrustations dans des images d’archives aux côtés des Kennedy ou le grain des vidéos en noir et blanc n’aident pas à donner plus de réalisme à la série.

©ABC
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Très similaire à Army Wives, quand les hommes partent en mission, ce sont les femmes qui s’entraident et se soutiennent tout en respectant un certain sens de la hiérarchie (qui fait donc de Louise une sorte de première dame). S’y ajoute une touche de soap, surtout au casting féminin où tout le monde se tire dans les pattes, The Astronaut Wives Club n’apporte rien de nouveau au paysage télévisuel. La série soulève le voile sur des problèmes mais dans ce pilot, ne fait que les survoler, en espérant que les personnages soient développés équitablement par la suite. De plus, on peut craindre un traitement très dualiste de cette société des années 60 où la place de la femme n’existait pas encore, entre les hommes qui ne les considéraient pas et les autres. Ce qu’on voit à l’écran reste très beau, devant la caméra de Lone Sherfig (An Education, Un jour) qui réalise les deux premiers épisodes.

(P.S. : On peut tenir le coup pour 10 épisodes.)

Aki

Une énième fangirl de Whedon, obsédée par les comédies musicales, la nourriture et les drames britanniques.

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