Stalker : et pourquoi pas ?
Stalker est arrivé à la rentrée avec deux feelings différents : une série lourde par Kevin Williamson et un bon a-priori après les premières images plutôt tendues. Le résultat est le mix des deux ressentis.
Environ six millions de personnes sont victimes de harcèlements chaque année aux Etats-Unis. Rejet, vengeance, jalousie excessive, trouble obsessionnel en sont les causes principales. Tout le monde peut en être victime, tout le monde peut potentiellement devenir un stalker un jour. Les nouvelles technologies et les réseaux sociaux multiplient les dangers, les tentations et les moyens de parvenir à ses fins. Une unité spéciale de la police de Los Angeles est chargée d’enquêter sur toutes les plaintes de harcèlements à l’encontre de politiciens ou d’employés de la ville et de l’état de Californie. Elle sert aussi de consultante au FBI, à la CIA et aux services secrets. Beth Davis, autrefois victime elle-même, est à la tête de ce département…
On retrouve Dylan McDermott (American Horror Story) et Maggie Q (Nikita) en duo de flicailles combattant les harceleurs du dimanche et même d’autres jours.
L’avis sur le pilote était plutôt mitigé dans l’équipe mais j’ai continué et j’ai bien fait.
Chaque épisode présente de fort belle manière un stalker. Un prégénérique toujours inspiré à l’ambiance pesante et immédiatement prenante. Sans réels effets des plus originaux, on se prend au jeu et l’angoisse s’installe vraiment.
Plusieurs fois, la série réussira à reproduire cette sensation et ne joue quasiment jamais sur le suspens facile, il y a une recherche plutôt intéressante sur l’attente du spectateur, les codes sont connus par l’équipe de la série et ce n’est pas une bête série policière avec des rebondissements téléphonés. Après 5 épisodes, si le schéma de formula show est en place et peut agacer le public, la machine prend facilement et de mieux en mieux. Les deux personnages principaux se construisent peu à peu et si on peut regretter le manque d’humour et de légèreté, il y a une complicité qui s’installe et des jeux entre principaux et secondaires. Ajoutez à cela des fils rouges plutôt bien dosés et Stalker réussit à proposer trois quarts d’heure assez agréables.
Les gimmicks du formula show sont quand même présents avec ce fameux schéma de formula show, où l’enquête rebondit en moitié d’épisode et se conclut par la capture du stalker toujours de la même manière d’ailleurs pour l’instant… L’épisode se conclut toujours avec une reprise pop douce de grands standards pop rock comme Creep de Radiohead ou Every Breath You Take de POlice, soient des chansons lourdes de sens.
https://www.youtube.com/watch?v=19AeagJhG4o
La série prend de l’ampleur avec des personnages moins monolithiques que prévu. Les fils rouges donnent vraiment une certaine épaisseur et ne sont pas lourds même si le background est assez peu recherché pour les deux protagonistes. Chaque épisode fait avancer les personnages et les fils rouges. On tient vraiment une série sans surprise mais avec une identité assez forte. Avec une audience plutôt satisfaisante, Stalker aura une saison complète pour se trouver et agrémenter son univers de personanges assez creepy et pourquoi pas de personnages au passé vraiment intéressant.