Spartacus War Of The Damned
Le buzz autour de la série de Steven DeKnight a commencé quand les médias se sont interrogés sur les scènes de nudité de la série. Quasiment gratuites, les séquences de Spartacus mettant en scène les femmes n’étaient pas les plus visées mais plutôt celles où l’on voit des hommes, le membre à l’air, chose rare en télévision.
Les gens se sont donc intéressés à la série et l’audience était en forme. Au-delà du buzz, la série partait avec un handicap sérieux : son esthétisme. A l’instar du film 300 de Zack Snyder, Spartacus utilise le fond bleu et les ralentis à outrance. La série devenant davantage un plaisir coupable qu’une série reconnue pour ses qualités scénaristiques et / ou formelles, elle suit son petit bonhomme de chemin.
Personne n’aurait parié que trois ans plus tard, la série avait gagné ses galons de série de qualité avec des histories pleines de trahisons, des dialogues soignées employant le langage imagé d’une belle façon et des interprètes au taquet. Spartacus voyait aussi ses fans ne plus se cacher d’avouer aimer la série. De plaisir coupable, la série est devenue à voir ! Les femmes y sont de plus en plus belles, les hommes de plus en plus musclés et guerriers. Oui, on nage en plein cliché mais l’époque voulait ça.
Ce n’était pas chose aisée. La série perd son interprète principal, Andy Whitfield, victime d’un cancer récalcitrant. Quid de la série ? Peut-elle survivre sans sa figure charismatique ? Liam McIntyre prendre le relais. Les fans s’impatientent. En attendant, la maladie d’Andy a perturbé le planning de la série et les scénaristes ont eu l’idée de proposer une préquelle centrée sur la maison Batiatus avec à sa tête Lucy Lawless, échappée de Xéna et John Hannah (La Momie). Gardant les qualités premières de la série. Cette préquelle baptisée Gods of the Arena s’enrichit de nouveaux personnages et développe le background de quelques autres. La série gagne en qualité et en profondeur. 6 épisodes et les spectateurs doivent encore attendre la vraie saison 2 de Spartacus titrée Vengeance.
Les figures charismatique du show sont là, tous plus salauds les uns que les autres, les Romains sont vraiment l’attraction du show niveau perfidies. John Hannah n’est plus là mais le reste des Romains redoublent de trahison et de stratégies. Lucy Lawless excelle dans son rôle de Lucretia et la série reste sur ses acquis en multipliant avec joie et intelligence les scènes de sexe et les scènes de batailles toujours plus élaborées.
Quand Starz annonce la fin de la série avec sa saison 3, on s’attend à une ultime saison boucherie ! Personnellement, je ne connaissais pas la vraie histoire de Spartacus et j’étais donc dans un environnement totalement vierge. Les révélations et les morts me surprenaient. Sachant l’issue finale de la vengeance de Spartacus, j’avais les trois derniers épisodes de la série dans le viseur avec une fébrilité moins alerte.
- La saison 3 s’est donc terminée ce mois-ci et la bataille fut épique. La vengeance aura été sanglante et organisée d’une main de maître Le teaser de la saison avait montré que l’esthétisme était encore poussé, les scènes dans la neige ou la multiplication par milliers des combattants donnaient un nouveau cachet à la série. Effectivement, Spartacus gagne encore en qualité et l’histoire est toujours aussi prenante. Les changements de lieux entre Sinuessa, les montagnes ou encore les multiples camps ont pu donner du rythme et dépayser le spectateur. Adieu les temples et les arènes, chaque saison a son décor.
La seule liberté marquante de la série est l’apparition de César dans cette dernière saison (un spin-off était en préparation) et avec lui le doute inutile quant à l’issue finale du personnage.
La saison raconte la fuite des insurgés, Spartacus à sa tête ainsi que la légion Romain menée par Crassus à ses trousses. On remarque que le rôle-titre passe au second plan avec le développement de Gannicus et Crixus. Cependant la série retrouve les pleins-pouvoirs à quelques épisodes de la fin. Le combat final sera dantesque, les stratégies jouissives et les morts épiques. C’est là que l’on voit l’attachement aux personnages et que l’on ressent un manque certain au défilement du générique. La dernière image de la série sera celle d’Andy Whitfield criant « I AM SPARTACUS! » Bel hommage (mais Liam est Spartacus aussi, ne t’en fais pas Liam).
Je garde un souvenir très positif de la conférence Spartacus lors du Comic Con de juillet dernier. Les acteurs étaient à mille lieux de leurs personnages, ils s’amusaient, étaient drôles, c’était magique.
Une série comme celle-ci est assez rare. On est devant un beau spectacle, un divertissement plus qu’honnête. C’est du Game Of Thrones fait par Michael Bay. De la boucherie, des coups d’épées dans le dos et une dose efficace d’érotisme, Spartacus est assurément une curiosité. Les acteurs sont des monstres de charisme physique voire même psychologiques. La guerre des muscles face à al guerre des nerfs, c’est aussi ça Spartacus.
On attend désormais la nouvelle série de Steven DeKnight avec impatience. Recursion se veut un croisement entre Bands Of Brothers et Aliens. Ouch !
Jupiter’s Cock !
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