Son Of Zorn : animé pas très sain dans un corps sain
Son Of Zorn est la curiosité de cette rentrée. Ce mélange entre cartoon et prises de vue réelles a parfaitement sa place dans le carré animation du dimanche sur Fox. Mais question qualité…
Créée par Reed Agnew et Eli Jorne (débarqué pour différends créatifs en avril), les gars derrière Wilfred, et produite par Phil Lord et Christopher Miller (Last Man Of Earth) Son Of Zorn raconte comment Zorn (Jason Sudeikis) revient près de son fils en Californie. Comme son nom ne l’indique pas, la série se concentre sur Zorn, sorte de Musclor parodique (pour les plus jeunes, Musclor est le héros des Maitres de l’Univers, dessin animé culte). Son fils, Alan, vit chez sa mère qui a refait sa vie.
Tout commence par une bataille animée et sanglante. Très prolixe dans ses premières minutes, la série ne va perdre aucunement ce rythme effréné. On souffle à peine que Zorn ne lâche aucun temps mort et ça en est épuisant. De plus, l’humour semble vraiment forcé et mis à part ce décalage original avec ce personnage animé qui interagit avec des vrais acteurs, il ne reste pas grand chose. On sourit rarement, on peine à saisir le propos. Seul Zorn semble être l’atout comique, le moteur des intrigues et des actions et le spectateur se sent prisonnier du concept qui n’est jamais vraiment réellement pertinent. On aimerait plutôt voir Zorn face à la civilisation et dans son travail de bureau. Les rares scènes sur le sujet esquissent un potentiel sympathique.
On tombe dans un beau paradoxe, comment une série qui joue à fond le décalage peut autant être peu pertinente ? Tout simplement en étant freinée par le postulat de départ qui veut que le personnage animé ne soit pas étranger à une certaine cohérence. Zorn ne surprend personne… pas même les spectateurs. Reste un gag de fin plutôt bien vu qui utilise vraiment le concept mais globalement Son Of Zorn est une comédie original sur le papier mais terriblement plate dans son exécution et trop prolixe (Sudeikis est épuisant)