Shadow in the Cloud : merci d’avoir choisi Film Jouissif Airlines
Shadow in the Cloud débarque sur Prime Video. Il aurait pu être le film fun de l’année si on laissait un peu de côté l’esprit étriqué que nous impose la critique.
Réalisé par la méconnue Roseanne Liang, néo-zélandaise, Shadow in the cloudShadow in the Cloud : merci d’avoir choisi Film Jouissif Airlines est écrit par Max Landis, fils de John, qui a laissé le script en l’état après les accusations de comportement déplacé dont il a été la cible.
C’est donc Liang qui a tout re pris et c’est plutôt une bonne chose puisqu’on retrouve l’aspect décomplexé de Landis et la mainmise complète du projet par une même personne.
Alors que la Seconde Guerre mondiale bat son plein, en Nouvelle-Zélande, la jeune Maude Garrett (Chloë Grace Moretz, Kick-Ass) embarque à bord d’un bombardierBoeing B-17 Flying Fortress. Elle est chargée du transport de documents top secret qu’elle doit emmener à Samoa. Outre la menace des puissances de l’Axe, le danger vient aussi de l’intérieur. À bord de l’appareil, Maude et les soldats vont devoir affronter une mystérieuse créature particulièrement agressive.
N’ayant vu qu’une partie de la bande-annonce, je m’attendais juste à un film de guerre spectaculaire mettant au premier plan une femme. Ce fut une belle surprise de voir le côté fantastique pointé son nez rapidement. La légende du Gremlin popularisé par Road Dahl en 1943 et repris dans un dessin animé avec Bugs Bunny dans l’épisode Falling Hare ou encore en 1963, dans la série La Quatrième Dimension avec l’épisode Cauchemar à 20000 pieds avec William Shatner.
Shadow in the Cloud a un parti-pris artistique de mise en scène en misant tout sur son personnage principal, coincé dans sa bulle avec sa mitrailleuse sous l’appareil. Les dialogues viendront par voix radio avec l’équipage masculin de l’avion dont Nick Robinson (A Teacher) ou encore Callan Mulvey (oui, Drazic de Hartley). Et c’est encore une surprise de voir Moretz donner tant d’énergie dans ce rôle. Malgré l’aspect exigu du décor, l’action est rythmée et vertigineuse puisque nous sommes quasiment suspendu dans les airs. Et quand l’action se déplace, on retient son souffle, c’est, certes, farfelu, mais terriblement prenant et fun. Les fonds verts sont propres, bref, on s’y croirait.
Le script est malin en jouant sur l’angoisse d’une quelconque menace aérienne à venir, de cette créature et de ce que Maude Garrett transporte vraiment dans ce porte document. Shadow in the Cloud prend aussi le pari de trancher avec l’ambiance générale des films de guerre en imposant une BO plutôt synthé electro. On est vraiment devant un film pulp qui apporte fraîcheur et plaisir. Que demander de plus ?
Plus le film avance et plus il impose des choix étonnants. L’action devient quasi invraisemblable (dont cette scène de sauvetage folle) et on finit dans le film de monstre avec tout ce qu’il faut pour finir d’asseoir le personnage joué par Moretz comme l’un des plus badass de l’année.
Shadow in the Cloud aurait pu être un épisode de la Quatrième DImension, il n’est pas allongé artificiellement, l’histoire tient la route et on finit le sourire aux lèvres, tellement le film fait du bien. La prise de risques est réussie et on veut des films qui ne se prennen pas la tête et qui assume totalement leurs choix dans le casting, la mise en scène, la musique et le scénario.
Shadow in the Cloud est disponible en DVD et blu-ray chez Metropolitan et sur Prime Video.