Rick And Morty saison 3 épisode 3 : à vomir… de génie !
Après un épisode 2 satisfaisant mais loin des standards de la série, Rick and Morty revient avec un épisode 3 absolument dantesque !
I’m Pickle Riiiick !
Voilà enfin l’épisode où Rick devient un cornichon. Dit comme ça, ça peut faire réfléchir mais l’épisode est une petite pépite renouant avec les idées farfelues des scénaristes qu’elles soient visuelles ou narratives.
Rick est donc un cornichon. Il subit cette transformation pour éviter une séance chez le psy pour parler de la situation familiale. Evidemment, on reparle du divorce comme fil rouge de la saison avec une intelligence rare. Sans jamais opérer un revirement de bord, Rick and Morty continue d’explorer les traumas et les déviances psychologiques de ses auteurs.
C’est le premier script de Jessica Gao pour la série et elle utilise l’univers de la série comme jamais. A base d’un postulat simple, l’épisode prend de plus en plus d’ampleur et le spectateur est toujours coincé entre amusement et réflexion. Au-delà du synopsis qui montre Rick en cornichon, nous avons un script qui parvient à détourner notre regard de deux choses importantes : l’idée étrange de transformer Rick en cornichon et l’idée de parler d’une situation que la cellule familiale veut éviter. Et au final, (et à part ça), nous avons Rick qui massacre des rats pour se faire un exosquelette et combattre des agents du gouvernement qui détient un dénommé Jaguar. Fou, non?
L’épisode est un défouloir. Rick n’hésite pas à trucider des rats, un cafard ou des hommes dans une violence rare. L’épisode offre des moments très gores et qui tranche avec le côté très posé de la thérapie du reste de la famille. La réalisation et les idées graphiques sont maîtrisés à merveille. L’univers Rick and Morty semble sans limite et propulse l’animation à des niveaux rarement atteints.
Il faut aussi se pencher sur la conclusion de l’épisode, très prolixe. Entre bons mots (Well, Dr. Wong—by the way, racist name, ou encore, Are you invisible and you’re gonna, like, fart on me? et I think it’s helped a lot of people get comfortable and stop panicking, which is a state of mind we value in the animals we eat, but not something I want for myself.) et ton très sérieux, la série dépeint alors des troubles familiaux profonds. Les personnages deviennent des personnes et Rick and Morty touche à l’excellence. La gravité reste encore sous jacente, cependant l’épisode touche au but.
Quand on passe de Rick qui contrôle un cafard en touchant son cerveau avec sa langue à une séance de thérapie qui fait mal, on sait que l’on est devant quelque chose de grand.