Mulaney : not funny
Depuis Seinfeld, les sitcoms basées sur un comédien se sont multipliées. Et il y a de sacrées références : Seinfeld donc et Louie pour prendre un exemple contemporain. Mais Mulaney n’arrive pas à la cheville d’une des deux.
Mulaney raconte la (fausse) vie de John Mulaney, un comédien qui galère à débuter dans le milieu. Le trailer n’était pas très drôle, laissait entrevoir une sitcom très classique, mais on pouvait quand même espérer quelques traits d’humour qui faisaient mouche.
Sauf que ça n’est pas drôle. Même pas un peu. Tout d’abord, il faut dire que Mulaney joue très mal, ce qui n’aide pas : il parait stressé, récite ses blagues de façon mécanique et sans une pointe de naturel. Ensuite, les blagues sont mal écrites, vues et revues des centaines de fois ; ainsi, le sketch d’introduction fait penser à du sous-Louie. Et surtout, la série est trop gentillette et veut faire comme tout le monde : un peu de trash (le toucher rectal), un peu de satire du milieu, des amis cool, des amis lourds… Mulaney veut être tout à la fois, mais au final, il n’en reste absolument rien.
Et puis, au fil de l’épisode, on s’aperçoit que tout est mauvais. Les personnages sont des caricatures de personnages de sitcoms, tous les dialogues ou même les jeux des acteurs paraissent artificiels, sans parler de la structure de ce pilote, qui ne fait preuve d’aucune imagination, que ce soit dans son déroulé ou dans sa réalisation. Seul Elliot Gould m’a fait plaisir, mais plus par nostalgie que grâce à ses lignes de dialogues.
En tout cas, je comprends mieux pourquoi NBC n’a pas voulu s’engager dans cette galère. Pas de bol pour la FOX, qui a commandé 16 épisodes, et qui a mis cette série à la place d’American Dad. Avec un peu plus de 2 millions de téléspectateurs, Mulaney réalise un score très bas, et sera sans doute une des premières nouveautés à sauter. Si c’est le cas, tant mieux pour John Mulaney qui a le talent pour faire bien bien mieux.