Men In Black 3 : la vraie suite
Je dirais qu’à l’image d’un American Pie 4, ce MIB 3 n’était pas nécessaire si c’était pour offrir juste une bonne idée. Le voyage dans le temps aurait pu être une bouffée d’air frais pour al franchise qui se répétait déjà dans le second épisode. L’univers très riche des MIB a offert une bonne série de dessins animés et les films ne tentent pas l’aventure du film riche en rebondissements. Ce troisième film est tout bonnement pèpère !
Pendant 1h30 il ne se passe quasiment rien d’excitant, nous sommes en terrain déjà conquis et rien ne nous fera dire que telle escène est excellente. Rien ne ressort, rien n’est transcendé. Les images de la bande annonce qui montrait une invasion alien n’est vraiment qu’une partie du film qui aurait pu donner un métrage beaucoup plus prenant et riche.
Josh Brolin campe un jeune K impeccable jusque dans la voix. Le casting est assez minime dans le film, Tommy Lee Jones a fait le strict minimum et apparaît assez peu. On se souvient qu’il avait osé dire qu’il ne savait pas ce qu’il tournait sur le plateau de MIB 3.
Il y a pas mal de blablas dans le film et on ressent un peu le manque cruel de scénario qui a bloqué la production du film quelques temps. Pourtant le film prend son temps contrairement au deuxième épisode qui partait à cent à l’heure pour ne durer au final qu’ à peine 1h20. La situation et les personnages sont plutôt bien troussés, le méchant a de la gueule et le voyage dans le temps est une idée qui offre tellement de possibilités ! Le film jouera un peu sur la thématique mais restera assez sage. A noter une mini référence à une scène du premier film quand J tient en joue le vilain.
Il reste pourtant de très bonnes idées par ci par là au détour d’une scène. On remarquera Lady Gaga ou David Beckham répertoriés comme aliens, des créatures bien foutues et des idées de scènes d’action originales ! Le processus de voyage dans le temps est aussi bien trouvé avec des images saisissantes. L’univers graphique du film est immédiatement palpable dès les premières secondes et Will Smith ne vieillira donc jamais ?! La partie dans l’année 1969 joue un peu sur le décalage temporel mais encore une fois le film restera sage. Apparition de Warhol et discrimination raciale sont les deux gros sujets traités mais pas assez profondément. Un peu de gravité avec la place des Noirs à cette époque était une bonne idée et apporte un poil de profondeur au détour d’une scène.
On réactualise le Neurolaser entre temps, on voit l’appartement de J, il y a quand même un petite avancée mais la grosse incohérence vient vers la fin où l’on comprend quelque chose sur le passé de J et qui fait clairement comprendre qu’il approche la cinquantaine…
MIB 3 est un petit flop aux USA mais à l’international, il marche mieux que le second. La tentative de relancer la franchise et la carrière de blockbusters de Will Smith n’a pas été une franche réussite. Le film reste plaisant à regarder, divertissant mais la curieuse sensation d’un manque de piquant (paradoxal quand on voit le vilain) vient un peu gâcher la fête.