Justice League: Crisis On Infinite Earths, Part One : pire film DCAU
Après l’Arrowverse et le DCEU, voici que DC ferme les portes du Tomorrowverse, l’univers connecté du DC Animated Universe, avec l’adaptation de Crisis On Infinite Earths.
S’il n’y avait qu’une saga de comics à lire, ce serait Crisis On Infinite Earths, une énorme histoire qui a bouleversé le monde du comics chez DC en 1985.
Crisis on Infinite Earths, dernière pierre du DCAU
La saga a été adaptée sur la CW avec l’Arrowverse. L’ambition a été d’adapter une histoire de Terres parallèles avec les moyens du bord et en croisant toutes les séries DC possibles. Cela a donné Crisis on Infinite Earths en 2019, avec le retour de Brandon Routh en Superman, ou encore de Tom Welling de la série Smallville pour quelques scènes fan-service bien senties.
Côté animation, DC adapte des comics connus pour des résultats assez différents. Entre La Mort de Superman, The Killing Joke, Batman : Hush ou All-Star Superman, il y a eu également des histoires originales plus ou moins inspirées depuis 2007.
Avec des styles graphiques différents à chaque fois, DC a suivi son collègue du grand écran pour proposer des univers en commun entre adaptations. Ainsi ,est né, en 2020, le Tomorrowverse au style graphique assumé mais sans suivre vraiment un fil rouge visible et efficace. Cet univers n’a pas apporté grand chose. Et sa conclusion à venir avec ce Justice League: Crisis On Infinite Earths ne sera guère motivée par autre chose que l’adaptation de cette saga culte qu’est Crisis.
Justice League: Crisis On Infinite Earths concluera cette ère avec une adaptation en trois parties dont la première est disponible chez nous en vidéo. La première voit Flash allait de monde en monde découvrir la menace qui pèse sur les univers. Ils croisent le Syndicat du Crime, la Justice League version alternative avec Ultraman, Night Owl et d’autres versions différentes de nos héros.
Crisis on Infinite Earths : une ultime tentative navrante
N’allons pas analyser ce film, c’est un des pires produits vus. Déjà que Warworld, précédent métrage, était sans grand intérêt avec ces trois histoires où on voit Superman, Wonder Woman et Batman dans des univers spécifiques (western, moyen-âge, années 50), mais là, Crisis est une tentative brouillonne d’introduire Crisis. On ne comprend rien à ce qu’il se passe. C’est autant la faute au script qu’au rythme global du projet. La mise en scène est d’une platitude rarement atteinte. Si on constate encore l’animation sommaire et minimaliste des projets depuis quelques années, la réalisation ne donne aucun souffle aux scènes. Soit c’est mal cadré (un comble pour un dessin-animé), avec des plans sur les fesses de Flash ou des têtes coupées dans le cadre, soit on laisse traîner sans raison les scènes entre deux lignes de dialogues, soit on reste avec une caméra statique. Le rythme est alors terriblement lent, l’action sans envergure et l’histoire sans âme.
On s’ennuie donc sévère dans ce Crisis Partie 1. L’impression d’être devant un workprint se fait doucement sentir. C’est incroyable qu’on ne ressente absolument rien durant 1h30. Même la musique est à peine audible et semble en boucle sur toutes les scènes. C’est donc un film qui rate absolument tout ce qu’il entreprend. La tension est absente de chaque scène un peu utile. Le recrutement de la Justice League se fait quasiment dans un silence religieux. La réunion des héros par le Monitor et Harbinger paraît non terminée. Les héros sont là, statiques, ne se parlent pas, ne réagissent pas. Chaque scène semble être mises bout à bout. C’est incompréhensible de proposer un tel film.
Donc entre l’animation qui semble être une animation Flash (pas le super-héros), une réalisation inexistante et une musique en boucle, il ne reste pas grand chose de ce Justice League: Crisis On Infinite Earths, pas même quelques scènes entre les différents doubles… D’une pauvreté absolue, Justice League: Crisis On Infinite Earths, Part One est un échec total.