Halt And Catch Fire : le rêve informatique
Les séries d’été débutent les unes après les autres, et parmi elles, l’une qui semble très prometteuse, Halt & Catch Fire, nouvelle création de AMC.
Le pilot commence avec la définition du titre de la série. Puis, quelques plans plus tard, Lee Pace (Pushing Daisies, The Hobbit), sort d’une voiture, lunettes de soleil au nez. Joe, le personnage qu’il joue, veut créer un nouvel ordinateur, qui dépasserait tout ce qu’IBM, pour qui il a travaillé, a pu créer. Pour ce faire, il va se faire embaucher par une firme concurrente, et finalement monter sa propre équipe. Seulement, les méthodes de Joe sont peu orthodoxes, étant entendu que nous sommes dans les années 80 et qu’à cette époque là, personne ne veut se frotter au géant qu’est IBM.
Il y avait, dans le postulat de départ, plusieurs éléments alléchants dans Halt and Catch Fire : Lee Pace, par exemple, dont la carrière est en plein essor, ou encore le fait que la série estampillée AMC. Mais surtout, c’est le sujet qui est accrocheur : la série se penche en effet sur une période capitale dans le domaine de l’informatique, elle revient sur ces gens qui nous ont fait (et par écho nous font toujours) avancer technologiquement parlant.
Sur les deux premiers épisodes, la série tient une partie de ses promesses. Ainsi Lee Pace est clairement mis en valeur, assumant le rôle de l’homme d’affaire qui semble un peu salaud mais est en réalité un peu plus complexe que cela. AMC montre bien que c’est une série de chez elle : le rythme est lent, comme dans les séries phares de la chaîne, propre à essayer d’instaurer une ambiance qui, pourtant, a encore peine à prendre. Mais la recette fonctionne tout de même : il se passe peu de choses, mais on ne s’ennuie pas. Enfin, s’il est difficile de juger sur deux épisodes, on peut considérer que, si la série est correctement écrite, son propos pourrait devenir très intéressant.
Ce qui est à la fois le point fort et la faiblesse de ces deux premiers épisodes, ce sont ces personnages, qui, pour avoir une identité un marquée et reconnaissable d’entrée, tombent dans le stéréotype. Cependant, il y a derrière cela un potentiel, qu’on peut ressentir notamment parce que le jeu des acteurs est en permanence à la hauteur. Là encore, si l’écriture est à la hauteur, ces personnages pourront être exploités à leur maximum.
S’inscrivant ainsi dans la continuité des meilleures séries proposées par la chaîne mais sans forcément en atteindre – sur deux épisodes seulement rappelons-le – le niveau, Halt and Catch Fire semble cependant une série prometteuse, qui, si elle continue sur sa lancée, pourrait se positionner dans les incontournables de l’été.
Halt and Catch Fire sera diffusée dès ce soir, et tous les mardis à 21h30, sur Canal+ Séries.