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God Help The Girl : tout simplement

Pour tous les auditeurs de Belle & Sebastian, ce film est fait pour vous. Pour tous les amateurs de pop-folk et de poésie, ce film vous intriguera. Pour tous ceux qui aimeraient grandir, jetez-y un œil.

God Help The Girl

est un film musical de bout en bout. Primé au festival de Sundance des films indépendants, il a été réalisé et écrit par Stuart Murdoch, le frontman du groupe Belle & Sebastian que vous avez pu entendre dans Juno. Les paroles des chansons sont superbes et racontent une histoire. Simples, décrivant le quotidien tant dans le visuel que dans le ressenti, on ne peut qu’être touchés par cette authenticité. L’histoire se situe à Glasgow où Eve passionnée de musique et parolière de talent (l’Australienne Emily Browning) est internée dans un centre hospitalier pour un trouble alimentaire. Après une tentative de fugue, elle va faire la rencontre d’Anton, un petit chanteur Suisse prétentieux à qui elle va demander de l’aider dans son voyage musical. Le même soir, elle va faire la connaissance de James (Olly Alexander récemment vu dans Penny Dreadful), jeune guitariste puriste avec qui elle va emménager. Celui-ci va la présenter à Cassie (la même que dans Skins Hannah Murray) et ensemble, ils vont décider de monter un groupe God Help The Girl.

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©MK2Diffusion

Il y a un charme indéniable dans ce film. Le côté absurde et rétro avec ses Rayban correspondent bien à l’image de Murdoch et à celle de la ville de Glasgow qui étale ses paysages de carte postale. En fait, c’est un projet qu’il a commencé depuis quelques années, mais il trouvait que l’histoire était un peu trop sombre pour son groupe. Du coup, il en a fait un film musical. Honnêtement, probablement la meilleure solution. Le choix d’opter pour le 16 mm ne fait qu’appuyer le côté rétro et c’est une atmosphère différente qui s’en dégage. Souvent, c’est un peu superflu et prétentieux, mais dans le cas de God Help The Girl, je n’ose imaginer le film autrement. C’est une quête identitaire, une histoire d’apprentissage comme on aimerait vivre (minus les troubles psychologiques).
Vocalement parlant, les acteurs s’en sortent vraiment bien. Emily Browning avait déjà chanté sur la BO de Sucker Punch, avec une reprise intéressante de Sweet Dreams et sa voix douce colle bien au personnage d’Eve. Hannah Murray est peut-être la faiblesse du groupe, mais en même temps, son personnage est censé débuter. On se laisse entraîner facilement par les airs de Down and Dusky Blonde ou encore Perfection as a Hipster, on se surprend à siffloter sur If You Could Speak et à finir les paroles de God help the girl, she needs all the help she can get

Le plus gros reproche qu’on pourrait lui faire, c’est d’en oublier un peu le véritable contenu derrière ce florilège de chansons. L’ensemble semble un peu facile et un peu superficiel. Mais bon, c’est naïf, et j’ose croire que c’est touchant, malgré le manque d’expérience de son réalisateur qui ne sait pas toujours sur quel pied danser. Mais les films musicaux, il n’y a que ça de vrai ! Le 3 décembre dans nos salles.

(P.S. : si l’accent écossais vous plait, je vous conseille un autre film musical Sunshine on Leith, superbe histoire de vie qui reprend des chansons des Proclaimers :’)

Aki

Une énième fangirl de Whedon, obsédée par les comédies musicales, la nourriture et les drames britanniques.

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