Evil : la série des créateurs de The Good Wife que vous devez rattraper !
Alors que TF1 a récupéré une série bien familiale avec Emergence, personne ne semble se jeter sur Evil qui est pourtant la meilleure nouveauté de cette saison.
On parle bien entendu des networks qu’il ne faut pas oublier. A part Grey’s Anatomy et un peu l’Arrowverse, quelles séries des networks restent encore dans les débats? Même This Is Us semble ne plus faire parler (alors que la saison 4 est formidable)…
Evil est la nouvelle création de Robert et Michelle King, les heureux parents de The Good Wife, The Good Fight (et de l’oubliée Braindead). On suit Kristen Bouchard, une psychologue qui est débauchée par un apprenti prêtre, David, pour gérer des cas de possession. A côté de ça, elle doit faire avec un mari parti gravir l’Everest et ses 4 filles, un expert en sciences occultes un peu gênant et une mère qui est restée dans l’âge hippie.
Comme ça ne suffisait pas, David a eu une épiphanie fut un temps et tente de réitérer l’exploit en prenant des substances. A côté de ça, son assistant, Ben, est un expert en technologie qui se fait l’avocat du diable. C’est juste une expression, rassurez-vous.
Partant delà, on pourrait penser qu’Evil est une série de network familial brassant du côté de Medium mais ce serait oublier The Exorcist qui, sur Fox il y a deux ans, avait osé franchir le pas de l’horreur. Et ce serait aussi oublier le côté original et assumé de Medium qui a offert un mix entre enquête de la semaine, scènes décalées et idées farfelues. Ce mélange de ton est ce que les King ont voulu pour Evil qui reste une série qui surprend d’épisode en épisode.
Et ça fait du bien.
On avait oublié ce que ça faisait d’avoir un formula show qui doit constamment se renouveler. Ave cune thématique aussi réduite, Evil s’en sort avec les honneurs. Chaque cas amène une nouvelle approche du thème du Mal. Qu’est-ce que le Mal, est-il quelque chose qui est caché, inné, acquis, transmissible ?
Evil évite les redites avec brio et nous offre des scènes sortant sensiblement des sentiers battus. Et l’ambiance balance constamment entre le faux léger avec les scènes de foyer familial et le vrai drame des exorcismes. Cette série sort donc grandie de tous les côtés grâce à une richesse de thèmes et d’approches.
Le tout est servi par de brillants comédiens, Katja Herbers (Westworld) est formidable, brisant constamment la frontière entre le personnage perdue et l’enquêtrice concernée. Mike Colter (Luke Cage) est d’une sobriété efficace, cachant beaucoup de choses. Que dire de Michael Emerson, habité par ses personnages, de Lost à Evil en passant par Persons of Interest. Même les filles Bouchard ne sont pas insupportables et chacune de leurs scènes est agréable.
La saison 1 est parsemée de scènes marquantes, terrifiantes, d’intrigues carrées et de multiples pistes laissées ça et là au cours des épisodes pour arriver à un final qui arrive à faire la somme de tout ça et livre non pas une conclusion mais une brillante ouverture vers une saison 2. On notera, sur 13 épisodes, deux épisodes un peu moins forts mais jamais vraiment ratés.
Si vous aimez être investi entant que spectateur, les titres des épisodes cachent un puzzle qui trouverait sa réponse dans le dernier épisode de cette première saison. A voir.