Countdown: un Destination Finale 2.0 version (gros) bêta
Countdown aurait pu être grand, Countdown aurait pu être une énième Blumhouserie (terme qui désigne un film d’horreur inoffensif). Countdown aurait pu être autre chose.
Voulez-vous savoir combien de temps il vous reste à vivre ? Téléchargez l’appli Countdown !
Lorsque Quinn (Elizabeth Lail, You), une jeune infirmière, télécharge cette application à la mode, elle découvre qu’il ne lui reste que 3 jours à vivre. Elle doit trouver un moyen d’échapper à son sinistre destin avant la fin du compte à rebours.
Tiré d’un court-métrage du même réalisateur, Justin Dec, Countdown nous propose donc un petit high concept plutôt sympathique. Et finalement pas si high que ça. Savoir la date de sa mort est vieux comme le monde. Et des petits malins se sont motivés à en faire un film avec une bonne vieille application pour faire moderne. Le principe est louable.
Blumhouse n’est pas derrière ce film. Cette boite a tellement lissé les productions horrifiques actuelles qu’on a l’impression de voir beaucoup de films qui se ressemblent.
Countdown ne montre pas son vrai visage dans sa bande-annonce. Devant le film, on sent un concept à la Destination Finale qui pourrait être excitant. En effet, la Mort est liée au destin et si on évite sa destinée par un choix autre, la Mort nous rattrapera.
Après 5 films de Destination Finale, on était toujours avide de scènes d’humour noir, de loi de Murphy et de mort spectaculaire. En attendant un possible reboot, Countdown nous propose le même point de départ : en sachant l’heure de sa mort, on annule ce qu’on doit faire à ce moment-là et donc, le contrat, les règles d’utilisation de l’application se trouvent changées. La Mort viendra donc chercher son dû à l’heure H par tous les moyens.
Et en découvrant ça, on se dit qu’on va enfin avoir une version modernisée de Destination Finale. Mais en y réfléchissant bien, ce serait une copie du concept. Alors Countdown cherche à faire autre chose, se détourne de cette finalité mais n’a strictement aucune idée pour y parvenir. Alors le film se complaît à devenir un énième film de malédiction sans aucune subtilité. Là où Destination Finale faisait dans la mise à mort lente et douloureuse, le non-dit, la non-explication (on n’a jamais vraiment su les règles du jeu), Countdown y va avec des gros sabots.
Pas aidé par des dialogues plats, des jump-scares inutiles et des situations un peu idiotes (l’héroïne cherche comment désinstaller une application qui ne veut pas se désintaller, elle essaye donc de… la désinstaller simplement en restant appuyer sur l’ppli et en cliquant sur Désinstaller…, ou encore, l’ajout d’un personnages lourd qui n’a aucun poids… sauf à la fin, évidemment), Countdown ne décolle donc jamais vraiment. La seule force est que le rythme est plutôt bon, on ne s’ennuie pas, on souhaite savoir la fin de l’histoire et… on ne sera pas surpris.
Et Elizabeth Lail joue toujours la même expression.
Le gros point négatif est au niveau de la cohérence. On parle de destinée. A quel niveau se situe la destinée, quand s’écarte t-on de la destinée ? Chaque moment de la vie est un choix. Le film choisit aléatoirement quand la destinée est utile.
Les films sur des applications n’ont jamais donné de gros chefs d’oeuvre en films d’horreur (Sickhouse, le film Snapchat, vous vous en souvenez?, alors passons notre chemin, surtout pour être entourés de cons dans la salle. Moins de 90 minutes et Countdown nous fera passer un moment pas désagréable mais oubliable. On oubliera le film rapidement, on voudra une suite avec un concept utilisé de manière plus WTF et finalement un Countdown – Les Origines qui verra le jour évidement avec un bon vieux démon qui hante les programmeurs de l’appli.
En salles le 13 novembre
Vous parler comme si vous aviez raison mais vous dites de la merde.
merci, vous aussi 🙂
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