Critiques de films

Beast : pas si anecdotique que ça

Beast a peut-être 20 ans de retard mais sa forme est vraiment le principal atout de ce film qui a floppé. Beast avec Idris Elba est désormais disponible sur Netflix.


Il y a 20 ans, les films à budget modeste basé sur une simple idée faisait le bonheur de nos salles de cinéma comme l’Orient Express à Paris par exemple ! Beast est de ceux-là. Mais on est en 2022 et on oublie assez vite ces productions divertissantes, bien ficelées et carrées.

On n’invente rien quand on propose une attaque d’animal. Ce n’est même plus le genre de films qu’on verrait au cinéma pour plutôt se diriger vers les vidéo clubs. Mais voilà, le monde a changé et ces films sans prétention arrivent sur les plateformes pour divertir le « consommateur ». Beast est sorti au cinéma, ce qui est déjà à souligner. Pas de grand réalisateur connu, pas de scénario fou, pas d’immense star quoiqu’on pense d’Idris Elba, Beast sentait même bon le film estival. Sorti trop tard, fin août, Beast n’a réuni que 250 000 spectateurs en France et 30 millions chez lui.

beast

Le Dr. Nate Daniels, revient en Afrique du Sud, où il a autrefois rencontré sa femme aujourd’hui décédée, pour y passer des vacances prévues de longues dates avec ses deux filles dans une réserve naturelle, tenue par Martin Battles, un vieil ami de la famille, biologiste spécialiste de la vie sauvage. Mais ce repos salvateur va se transformer en épreuve de survie quand un lion assoiffé de vengeance, unique rescapé de la traque sanguinaire d’ignobles braconniers, se met à dévorer tout humain sur sa route et prend en chasse le docteur et sa famille.

Beast est réalisé par Baltasar Kormákur, un réalisateur islandais qui a traversé son île pour des films avec Mark Wahlberg… Il a réalisé 101 ReykjavíkThe SeaA Little Trip to HeavenContraband2 Guns, et Everest. Les metteurs en scène nordiques commencent un peu à venir s’occuper de fils à grand spectacle après Joachim Rønning et Espen Sandberg (de Kon Tiki à Pirates des Caraïbes 5) ou André Øvredal (de Troll Hunter à The Autopsy of Jane Doe).

Ce qu’on retiendra de Beast est son choix de proposer de nombreux plans-séquences ! Si Kormakur a de la place, il y va ! L’immersion est donc plus évidente. Caméra avec mouvments improbables, décors virtuelles, steady-cams, la réalisation de Beast est vraiment très propre. La scène finale est d’ailleurs un tour de force compte tenu des interactions entre un acteur et une bête virtuelle. Tout est très fluide et la forme nous fait oublier le fond, basique.

En effet, Beast raconte une attaque animale sur fond de petit drame familial. Cette famille endeuillée doit ressortir plus forte après les épreuves. Même si la relation père / filles ne transparait pas vraiment au fil du récit, c’est avant tout la tension des scènes qui font que Beast fonctionne plutôt bien. Le trauma n’est pas hyper présent et n’alourdit pas les scènes de transcendance.

Beast est un très honnête film qui fait vraiment le job. Les attaques animales étaient à la mode dans les années 80 et, hormis les requins, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. 

 

 

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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