A Teacher (Hulu) : l’histoire simple d’un amour compliqué
En 2013, Hannah Fidell signe le film A Teacher qui gagne un prix aux Champs-Elysées Film Festival. 7 ans après, la même Hannah Fidell en fait une mini-série pour Hulu.
Comment fait-on pour parler d’une histoire d’infidélité quand on s’appelle Hannah Fidell ? A Teacher raconte la romance entre une prof et son élève. La prof, c’est Kate Mara (House of Cards), l’élève, c’est Nick Robinson (Jurassic World).
Claire Wilson est mariée, prof dans un lycée. Elle sent qu’Eric Walker, un de ses élèves, lui fait un peu d’effet. Après un premier cours de soutien, rapidement les deux se rapprochent et une histoire interdite voit le jour.
10 épisodes constituent cette histoire de mœurs qui ne se veut pas originale mais qui essaye d’affronter le sujet avec le moins d’artifices possibles. C’est même avec une certaine frontalité que l’histoire avance et que chacun des personnages se heurte aux sentiments plus ou moins dévoilés. A Teacher n’invente rien, ne réinvente rien. Cependant, la mini-série explore sans glamour, sans mélodrame, sans révélations une histoire simple de cet amour compliqué.
Kate Mara et Nick Robinson sont plutôt bons, sobres même si Robinson manque encore un peu de bouteille. Il est à peine crédible dans l’ultime épisode. Les scènes d’amour sont crues et la photographie, presque terne, nous rappelle la teneur du projet : A Teacher n’est pas une histoire d’amour.
C’est dans le drame où se mêlent l’interdit et la tristesse que la mini-série joue. La narration s’étend sur plusieurs mois voire années. Claire Wilson voit sa vie détruite, Eric Walker devient conscient de ses actes. L’évolution est marquante, chaque épisode montre une étape importante de tout ce processus de destruction sentimentale.
A Teacher parle de ce qui fait mal, des décisions du cœur ou de la tête ou d’ailleurs.