48 heures pour mourir : un thriller allemand terrifiant
48 heures pour mourir d’Andreas Gruber sort en ce mois de septembre aux éditions de l’Archipel. Un thriller germanique qui a fait un tabac outre-Rhin : et c’est une belle surprise ! 48h pour mourir vous prend et ne vous lâche plus, vous en rêverez la nuit, vous vous brosserez les dents le livre en équilibre sur l’évier, bref : lisez-le !
48 heures pour mourir
débute avec le meurtre de la mère de Sabine, jeune commissaire indépendante rêvant d’être profileuse pour la célèbre BKA. Ce n’est pas un simple assassinat : la victime a été noyé en étant forcée d’ingurgiter des litres d’encre noir. 48h avant, son père dit avoir reçu une devinette à résoudre pour empêcher cette mort. Il est aussitôt considéré comme suspect. Sabine décide bien sûr de mener l’enquête. Elle croise sur son chemin Sneijder, un expert du fameux BKA aux pratiques saugrenues dont elle saura percer le légendaire cynisme, allant jusqu’à devenir sa partenaire de travail. Bien vite, nos deux policiers découvrent que le meurtrier est en fait un tueur en série qui s’inspire d’un livre allemand terrifiant écrit par un psychiatre et décrivant les atroces souffrances promis aux vilains enfants. Vont-ils pouvoir arrêter Pierre l’ébouriffé/le Struwwelpeter à temps ?
En parallèle, nous suivons deux autres femmes : la psychiatre d’un certain Carl Boni à l’enfance malheureuse et une psychologue qui reçoit en présage un doigt humain avec une devinette à résoudre si elle souhaite sauver la victime.
48 heures pour mourir est un vrai coup de cœur, un thriller sanglant rappelant du Jean-Christophe Grangé et autre Silence des agneaux… On est happé tout de suite par l’histoire mais aussi par des personnages originaux et mémorables, qu’Andreas Gruber prend le temps de camper. On s’attache aux trois figures féminines, on s’interroge sur la temporalité des trois fils narratifs, on cherche à deviner la suite des événements, sans jamais parvenir à vraiment anticiper.
Seul bémol : bien que l’on suive ensuite la résolution complexe de l’enquête, il est dommage que l’identité du tueur soit découverte un peu tôt, on s’attend bêtement à un retournement de situation plus grandiose, le lecteur n’a malheureusement pas le loisir de deviner qui est le coupable. La lecture est cependant plaisante et entrainante. Pas étonnant que 48 heures pour mourir ait été un succès en Allemagne et en Autriche, il mérite de trouver son (grand) public.
– Sabine, l’interrompit-il, j’ai entendu sa voix au téléphone. Elle suppliait qu’on l’aide. Puis il l’a repoussée.
La gorge de Sabine se serra. Ça prenait mauvaise tournure. Jamais sa mère n’aurait supplié son père de venir à son secours.
– Essaye de te souvenir. Quand exactement les quarante-huit heures seront-elles écoulées ?
– Elles le sont déjà, répondit-il à voix basse.