On a terminé

Killjoys saison 1 – Petite aventure spatiale

Les deux nouvelles séries de SyFy, Dark Matter et Killjoys ont toutes deux été renouvelées par la chaîne. Après avoir fait le bilan de la première, retour sur la saison 1 de cette dernière.

Devant la pauvre offre dans le genre de la science-fiction, et malgré son concept archi-classique,

Killjoys fait définitivement partie des séries à suivre.

Le début de la dernière série créée par Michelle Lovretta (scénariste sur Lost Girl) assurait le rôle d’une nouvelle série de science-fiction d’action, avec de la bonne musique et pas trop d’ambition comme on vous le disait dans une critique des deux premiers épisodes. Pourtant, au fur et et à mesure que la saison avance, l’univers de Killjoys se dévoile un peu plus et on se prend facilement au jeu. L’œil du spectateur s’habitue rapidement et s’amuse dans ces décors steam punk ultra colorisés et précis où les personnages n’hésitent pas à sortir les grosses machines à la moindre altercation. Killjoys se détache de Dark Matter sur l’humour, sans aucun doute, et finalement, la balance penchera en faveur de la série un peu plus teen. Et si on mentionnait les effets comic books, les scènes d’action se calqueront plus sur les jeux vidéos.

©SyFy
©SyFy

Malgré son ton un peu plus léger, les thèmes abordés demeurent assez nobles, et même un peu sombres. Et comme dans toute bonne dystopie, la guerre des castes fait rage. Il faut croire que dans notre monde futur, selon la vision de tous les gens dotés d’imagination, nous sommes damnés à tomber dans une société consumériste régie par un système d’oligarchie virant à la gouvernance patricienne… Mais au moins, cet univers regorge de petits détails qui le rende sacrément intéressant ! Et ce ne sont pas des informations qu’on nous balance une fois sans jamais revenir dessus, non, tout est lié.
Puis la clique principale arrive à se rendre attachante. Leur cheftaine, Dutch (Hannah John-Kamen) arrive étonnamment bien à endosser son rôle en gardant le mystère qui plane autour d’elle tout en restant impétueuse, son personnage gagne en profondeur grâce à l’écriture de la créatrice du show, habituée des premiers rôles féminins. En même temps, elle montre parfois des aspects émotionnels, comme dans son amitié avec Johnny (Aaron Ashmore) solide envers et contre tout. C’est principalement lui qui apporte la touche d’humour avec son sarcasme et sa foi en la bonté humaine. mais ce sera l’arc de D’Avin (Luke McFarlane) qui servira de fil rouge à l’histoire, en plus du passé caché de Dutch. Les relations diverses forment l’atout majeur de la série sans trop s’encombrer avec la romance, avec son univers, et même si on est loin d’un space-opera à la hauteur philosophique de Battlestar Galactica, on se rapproche de l’atmosphère bon enfant de Firefly. Ce n’est pas tout gentil pour autant, car la frontière de la moralité se retrouve violée à bien des égards.

©SyFy
©SyFy

« We see him, we bag him, we’re out » (on le voit, on le chope, on se casse) définit la manière de faire des killjoys et rappelle la série précédente d’Ashmore Warehouse 13, où il fallait « snag it, bag it, tag it » (on l’attrape, on l’ensache, on l’étiquète) comme ils le disaient si bien. A vrai dire, le déroulement des épisodes se ressemble drôlement. S’ils ne remplissent pas un mandat, ils digressent sur une histoire personnelle d’un des protagonistes. Et l’ensemble fonctionne très bien. Killjoys contient tous les ingrédients nécessaires pour une bonne série divertissante et cette première saison faisait office d’ouverture sur un complot plus grand comme on le voit avec la scène finale. Puis comme dans tout bon show de SyFy, les guests habitués du fandom de la SF font des apparitions, on notera par exemple, Amanda Tapping.

Une seconde saison de 10 épisodes a été commandée.

(P.S. : en plus, tout le monde est beau. Oublions le manque de réalisme etc., on vit déjà la réalité tous les jours, laissez-nous de la science-fiction.)

Aki

Une énième fangirl de Whedon, obsédée par les comédies musicales, la nourriture et les drames britanniques.

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