Critiques de livres

Percheron : la nouvelle saga de Fiona McIntosh

C’est avec la série Percheron, que Fiona McIntosh, surtout connue pour sa saga Le Dernier Souffle, revient. Percheron est une série axée sur la réincarnation. Le tome 1, Odalisque, sorti aux éditions Milady le 28 octobre, nous raconte l’histoire de quatre personnages que le destin a fait se rencontrer pour changer le cours des choses dans la ville de Percheron.

Ce premier tome de Percheron nous fait découvrir des personnages atypiques, liés par le destin. Suite à la mort du Zar, le jeune héritier Boaz doit monter sur le trône. Il va alors apprendre qu’être Zar n’est pas une mince affaire car le maître du royaume n’est libre qu’en apparence. Piégé par les complots qui prennent forme au palais, il ne peut compter que sur le fou de la cour, Pez, qui cache un très grand secret, et sur le garde de la ville, l’Éperon Lazar, un homme aussi fort que mystérieux, pour l’aider à prendre les bonnes décisions.

percheron-odalisque-mcintoshAlors que le Zar se meurt, son épouse légitime voit la possibilité de prendre le pouvoir à travers son fils qu’elle estime jeune et manipulable. Elle va rapidement se rendre compte que Boaz ne sera pas Zar que de nom. Désirant secrètement Lazar depuis des années et réalisant que celui-ci n’est nullement intéressé, elle va décider de se venger en lui faisant faire de menus travaux indigne d’un Éperon. C’est ainsi qu’il va se voir confier la tâche de trouver de potentiels odalisques pour le harem du Zar. Lors de sa recherche, il va faire la connaissance de la jeune Ana, qui va radicalement changer son destin.

Avec Percheron, Fiona McIntosh signe un roman de fantasy où se mêle aventure, intrigues, complots, anciens Dieux et romance. En effet, Odalisque n’est pas simplement une histoire de trahisons et de conspirations dans un palais, l’auteure y a inclus des divinités rivales qui vont lutter pour prendre possession de la ville. Si l’histoire de Percheron semble compliquée au premier abord tant elle regorge d’actions et de secrets, l’écriture de Fiona McIntosh est telle que le lecteur ne sera jamais perdu.

L’amour et le désir sont évoqués plusieurs fois dans Percheron, mais c’est surtout la cruauté de certains personnages et la brutalité des exécutions qui priment dans ce premier volet. Si vous n’aimez pas les descriptions gores, ce roman n’est pas pour vous !

Le premier tome de Percheron s’appelle Odalisque, étant donné que c’est la reconstitution du harem qui va surtout bouleverser la vie dans le royaume. Des filles, toutes âgées de moins de 16 ans, sont choisies pour le Zar et les sélectionnées porteront le nom d’odalisques. Ana, la plus belle de toute, est évidement élue. Mais là où certaines jeunes femmes voient la possibilité de vivre dans le luxe et la paresse, elle ne voit qu’une cage dorée dont elle rêve de s’échapper. Personne ne s’attendait à ce qu’elle réussisse et encore moins le responsable du harem, le grand maître des eunuques Salméo, qui va rentrer dans une rage folle. Sa fuite aura malheureusement de terribles répercutions sur tous nos héros qui ont décidé de la protéger.

Fiona McIntosh, auteure de la série Percheron
Fiona McIntosh, auteure de la série Percheron

Percheron, tome 1 Odalisque est donc un très bon premier roman et j’ai hâte de découvrir la suite des aventures de nos jeunes protagonistes. Fiona McIntosh nous laisse dans le flou quant à la suite des événements, mais elle dévoilera, dans les dernières lignes, une des intrigues du livre.

«  – Mon seigneur, murmura affectueusement Herezah à l’oreille du Zar, voici notre fils Boaz.

Le mourant parut reprendre vie un bref instant, mais son sourire fut immédiatement remplacé par une nouvelle grimace.

–   Boaz

–  Père, je…

–  Chut. Ecoute-moi, gronda-t-il en rassemblant ses forces pour parler d’un ton impérieux. C’est toi l’Elu. Personne d’autre ! Toi seul. Ne l’oublie jamais ! se força-t-il à dire encore.

Atterrés, les médecins regardèrent le dernier souffle se former et sortir dans un râle désespéré. La tête du Zar roula sur le côté, et de la bave dégoulina le long de son menton. Herezah détourna les yeux, un geste de désespoir feint, qui servit surtout à masquer son triomphe. »

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