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Premières images de Paddington : nos impressions

Adapté d’un personnage très connu des Britanniques et d’une franchise de livres pour enfants, « Paddington » débarque début décembre sur les écrans français. A quoi s’attendre? Hier après-midi, un pan du voile a été levé, entre prises de vue réelle et un ourson plus vrai que nature (doublé par Guillaume Gallienne).

Paddington, c’est d’abord un ourson assez gaffeur qui débarque à Londres en provenance du Pérou afin de se faire une place dans une famille so british, en l’occurrence la famille Brown (menée par Hugh Bonneville de « Downton Abbey » et Sally Hawkins, de « Be Happy » et récemment de « Blue Jasmine »). Mais c’est surtout un nouvel export britannique qui prétend partir à la conquête de l’Europe en fin d’année, voire du Monde. Aux commandes, le producteur de la franchise « Harry Potter », David Heyman, et le réalisateur Paul King. Parfait inconnu dans nos contrées, il vient principalement de la télévision britannique et il a réalisé le culte et barré « Garth Marenghi’s Dark Place » et la sitcom à succès « The Mighty Boosh ».

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Semer la pagaille en partant à l’aventure : le credo de Paddington. (Crédit : StudioCanal)

Un CV débridé qui aide apparemment beaucoup à mettre en scène l’avalanche de gags visuels dévoilés dans les quelques 10 minutes d’extraits, hier dans les locaux du groupe Canal +. Si la bande-annonce voyait Paddington mettre, dans un concours de circonstances maladroit, des toilettes sens dessus dessous, et inonder les Brown dès le petit déjeuner, les extraits font dans la surenchère. L’ourson n’a pas appris les bonnes manières, et on le voit se lancer à la poursuite d’un pickpocket. Des péripéties assez old-school dans leur exécution, mais remplies de bonnes idées (le GPS d’une voiture avertit « ours à gauche »), et l’innocence de Paddington est assez bien retranscrite virtuellement, grâce au travail du studio londonien Framestore.

Tout ceci ne sortirait pas « Paddington » du film familial habituel sans une scène, qui inclut l’antiquaire Mr. Gruber (l’excellent Jim Broadbent) parler de sa conception de la famille, et en faisant un flashback sur la sienne. C’est là que l’imaginaire du film se met en place, comme si la magie opérait dans la franchise « Une Nuit Au Musée » alors que le train électrique s’anime et met en place les souvenirs de l’excellent Gruber (également un des personnages favoris de la série). Pour l’instant nulle trace de l’antagoniste, la taxidermiste incarnée par Nicole Kidman (à la mèche blonde travaillée, quelque part entre Grace Kelly – qu’elle a incarné cette année – et la Cruella Denfer de Glenn Close). Ou de Ben Whishaw, qui a remplacé au dernier moment Colin Firth. En France, c’est Guillaume Gallienne qui assurera la voix de Paddington, soit sa deuxième prestation comme doubleur après « Mr. Peabody & Sherman » où il assurait une composition assez honorable. Même si le doublage n’a pas encore débuté, il a rappelé qu’il aimait faire ce genre de choses entre deux films ou pièces : « L’intention du film est déjà délivrée, le boulot est déjà tellement fait en amont, il n’y a plus qu’à souffler dans l’instrument. Mais je ne vais pas passer par l’imitation de Ben Whishaw. »

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Outre son affection pour « Paddington », il a aussi eu son expérience de l’hospitalité britannique :  » A 13 ans, j’ai été dans une pension anglaise, dans le Hampshire. Même si ce n’était pas une famille, l’ambiance était assez « cozy », comme ils disent. J’aime le côté chaleureux et en même temps complètement branque qu’ils ont d’accueillir les gens. »

Cependant, là où les extraits pèchent, c’est leur capacité à sortir du film à destination du jeune public. Hugh Bonneville a tenté de rassurer la presse et les blogueurs en assurant que le film comporterait « 2/3 d’émotion et 1/3 de gags visuels ». Et les thèmes qu’il a qualifiés d’universels « d’intégration, et d’un étranger qui trouve sa place » pousse StudioCanal à marketer le film comme une comédie familiale. Un pari qui est assez loin d’être gagné au vu des extraits. Il manque apparemment une dextérité narrative au film, qui évolue dans un univers assez rétro 60’s. Par ailleurs, la concurrence va être rude en décembre, entre « Le Hobbit », « Benoît Brisefer » et « Les Pingouins de Madagascar », tous positionnés dans le créneau « famille ». Est-ce qu’une franchise pourra sortir du chapeau rouge au-delà de sa contrée d’origine? A vérifier sur pièces début décembre.

 

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