Gotham : T’es ok! T’es Bat! T’es Out!
Superman a Metropolis et Batman a Gotham City. Si Metropolis n’a pas l’aura et l’identité de la ville de la chauve-souris, c’est parce que Gotham semble être un vrai personnage entre noirceur, différence sociale et asile de fous. La FOX diffusera dès aujourd’hui Gotham, la série centrée sur les enquêtes de James Gordon après le meurtre des Wayne, père de Bruce.
L’épisode commence comme un bon vieux Batman reboot : Bruce Wayne voit ses parents assassinés de sang froid par un criminel. James Gordon (Ben McKenzie, The OC, Southland) va enquêter avec son mentor bourru Bullock (Donal Logue, Sons of Anarchy, Parents à tout prix) et découvrir un monde policier qui a une relation plutôt bien avancée avec la pègre locale. Autour de lui, Fish Mooney et Don Falcone se font face pour dominer le crime.
Vu comme ça le concept n’a rien de bien excitant. C’est pour cela que l’aura qui entoure Gotham et qui est donc amenée par l’univers de Batman, n’est finalement qu’un appel du pied fait aux aficionados et à ceux qui ont aimé au moins The Dark Knight (c’est à dire beaucoup de monde à en croire le box-office). Et le pilote n’en est pas un bon car il introduit maladroitement beaucoup trop de personnages… Bruce Wayne tout d’abord, est plutôt le gros point fan service de la série. Ce jeune garçon ne sera pas Batman avant une quinzaine d’années ce qui laisse toute une latitude presque impossible à avoir par la série. Catwoman apparaît dans ce pilote, en personnage muet mais qui est, finalement, une sorte de guetteur qui sera sûrement intéressant. Ne parlons pas du Oswald Cobblepot /Pingouin, très bien campé par un Robin Loyd Taylor déjà hanté par le rôle. Il faudra cependant ne pas essayer de s’intéresser à Ivy qui fait figuration et qui n’a aucun poids. On sera clairement amusé de voir Ed Nygma intéragir avec le duo de flics. Le personnage est clairement délimité et on le sent borderline dans sa folie.
Alors que reste t-il de Gotham finalement ? Une histoire banale de police corrompue, de mafia locale, de sales coups, d’ambiance noire, sinistre. Une accumulation de lieux communs, de clichés ambulants font de Gotham une série pour l’instant assez prétentieuse, à la limite du faux pas. Le pilote reste assez creux en substance et n’offre que des bribes qui auront peine à convaincre si on reste, à l’instar d’un Smallville, dans une sorte d’histoires qui a un point de chute mais qui doit meubler entre temps. On sent bien que le pilote lorgne du côté d’un gros concept de flics ripoux, d’entente et d’arragenements pour faire de Gotham un terrain de jeu sanglant. C’est d’ailleurs pas ses mots que le Pingouin va donner un peu dep iquant. Une guerre silencieuse dans les rues de la ville avec le soulèvement dep lusieurs méchants iconiques qui voudront avoir une aprt du gâteau ? Intrigant sur le papier.
Jamais convaincante et plombée par des choix de mise en scène assez maladroits (il faut voir cette poursuite entre Gordon et un suspect…), Gotham n’a surprise attendue, du moins pas la bonne surprise que le public souhaite. Ni totalement ciblé fan, ni totalement néophyte, le produit fini aura donc plusieurs épisodes pour proposer un schéma plus charmeur. Ca se veut noir, travaillé, high concept, mais ça reste assez banale pour le moment, pas mauvais en soi mais un peu râté.
Il est clair que ce n’est pas la claque que j’attendais… Trop bercée par The Dark Knight justement, mais aussi par l’esthétique de la com autour de la série. Mais peut importe, j’ai mis quasiment toute la saison pour finir par aimer Agents of Shield l’an passé, donc je m’accrocherai à Gotham ! 😛