Critiques

Imagine Dragons – Night Visions

Après un EP sensationnel de 6 titres, Imagine Dragons revient avec un album , NIght Visions, contenant 13 titres (dont 5 du précédent EP) qui apporte beaucoup de fraîcheur dans le style rock alternatif actuel.

 

No. Titres Durée
1. « Radioactive«  3:06
2. « Tiptoe » 3:14
3. « It’s Time«  4:00
4. « Demons«  2:57
5. « On Top of the World«  3:12
6. « Amsterdam » 4:01
7. « Hear Me«  3:55
8. « Every Night » 3:37
9. « Bleeding Out«  3:43
10. « Underdog » 3:29
11. « Nothing Left to Say » (6:33), includes hidden song « Rocks » (2:11) 8:56
  Durée Totale: 42:10

 

Vous avez surement déjà entendu Imagine Dragons au détour de pubs ou de bandes annonces (Assassin’s Creed 3 ou The Croods). Les chansons entêtantes et rythmées de ce groupe qui mérite d’être découvert seront dans vos playlists de l’année avant leur concert au Bataclan en mai.

Radioactive commence comme une ballade calme et reposante. Des voix lancinantes et une guitare sèche introduisent un gros beat et une basse étincelante. Le tout sera ponctué par des voix lointaines et hautes. L’accompagnement est minimal mais l’ambiance est déjà telle que l’on est embarqué. Chanson lente mais néanmoins puissante, Radioactive début très bien l’album.

Tiptoe est la première chanson hors EP et on peut dire qu’elle surprend. Le synthé très 80s nous laisse dubitatif mais le chant de Dan Reynolds accompagné par une basse encore bien pensée parvient à rendre la chanson attirante. Tiptoe a des accents eighties du plus bel effet.

On passe au gros morceau, le plus abouti de l’album des Imagine Dragons. It’s Time a tout pour être un hymne de festoche. Je ne sais pas comment l’expliquer. Le xylophone de début met de suite dans l’ambiance. Dan Reynolds fait encore des merveilles avec sa voix et n’hésite pas à couper au milieu de la chanson pour proposer une mini chorale sur le refrain. Si on ajoute à cela le petit rythme qui serait bien accompagné par des claquements de mains, It’s Time est puissante.
On garde un haut niveau de pop-rock avec Demons. Avec ses débuts de comptine, on est de suite sous le charme puis la batterie vient imposer un rythme quasi martial pendant le refrain nerveux et énergique. Les couplets sont à l’image de l’introduction, calme et posée. Les ruptures de rythme vont vraiment merveille dans cet album et la chanson se terminera d’ailleurs très brusquement.

Des mains qui font le rythme, un petit sifflement bienheureux, une batterie aux accents tribale et On The Top Of The World devient rapidement attachante. Le refrain est affolant de simplicité et de bonne humeur. Une réussite, décidément.

Second morceau créée pour l’album, Amsterdam dévoile encore un visage très porté sur les 80s. C’est encore par Dan Reynolds que vient la différence. La façon dont il a de chanter cette ville impose quelque chose. Si le refrain est moins fort que prévu, les couplets sont vraiment d’une rythmique imparable. La chanson est un peu longue mais il y a un sens de la mélodie qui me rappelle les meilleurs titres de Temper Trap.
Hear Me retourne à un classicisme certain. Chanson pop rock qui passe inaperçu dans un album, Hear Me est un peu une composition moyenne.

Classique Every Night l’est dans ses couplets et sa construction mais son refrain part dans une certaine originalité avec un « Every Night » répété d’une manière à ce qu’on retient immédiatement ce refrain. Moins rythmée, ce titre est supérieur au précédent malgré un aspect passe-partout certain si ce refrain n’était pas là.

Les compositions hors EP sont un cran en dessous des autres et on commence à se demander si el groupe tiendra la longueur et s’il n’est pas qu’un groupe avec 5 idées.
Et c’est Bleeding Out qui vient nous contredire. Avec des réminiscences de It’s Time et Radioactive, Bleeding Out s’impose d’une belle manière. Puissance, rythme, univers, ce titre impose la marque Imagine Dragons.

Underdog commence comme une chanson estivale aux accents des iles avec ce son de hang, puis il y a ce synthé et ce rythme 80s. OVNI de l’album, Underdog sonne comme une chanson pour film pour enfants. Etrange.

Nothing Left To Say repart dans un style pop rock qui tranche avec les précédentes compositions.  Dan Reynolds ajoute des petites touches mais l’ensemble parait long. L’outro plutôt douce fait du bien après 4 minutes de bourrinage.

Rock est réjouissante. Je ne sais pas ce qu’elle a. Peut-être ce côté Lilo et Stitch et Hawaïan Roller Coaster Ride version rock ! C’est frais, ça fait du bien, c’est court, ça rentre et ça ne sort pas !

Le chant doublé de Dan Reynolds donne un aspect « grandiose » aux titres, une puissance hymnique bienvenue qui peut dérouter beaucoup.

On devine avec Working Man qu’il y a une influence certaine du côté des sonorités africaines ou des îles. Encore une fois le refrain en impose avec un Shake it, shake it qui entre sans frapper et qui s’installe dans votre salon.

Fallen reste dans un schéma proche des réussites de l’album, des chants puissants, une mélodie appuyée mais elle n’atteint pas les sommets.

Cha-Ching (Till We Grow Older)  fait du bien également. Très douce au départ, elle prend son envol avec un refrain encore une fois venu de nulle part, ce Cha-Ching chanté par des voix d’enfants donne encore un côté enfantin / Disney avec des accents Hawaïen qui me donnent envie de revoir Lilo et Stitch. Ce Cha-Ching met Temper Trap au placard avec cette batterie omniprésente qui met nos oreilles à l’heure avec une horlogerie très fine. IL y a des chansons qui vous interpellent par leur rythme, leur refrain ou la voix d’un chanteur. Là c’est une façon de construire la chanson, le refrain, les mots chantés, c’est une œuvre déroutante.

Night Visions est un disque hybride entre Coldplay, OneRepublic et Temper Trap, on retrouve une voix un peu éraillée, des gros rythmes de batterie, des chants portés du plus bel effet et des mélodies accrocheuses et originales. Le style eighties peut rebuter sur certaines compos de même que l’aspect un peu tropical mais les ingrédients sont là pour proposer un plat aux mille saveurs. Imagine Dragons doit confirmer mais après 5 Eps et 1 album, il est temps d’embarquer pour le grand voyage. L’album contiendra au moins une ou deux chansons que vous aurez dans vos playlists pendant un bon moment. Garantie SmallThings.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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