Zombeavers : sea, sex and fun
Sorti il y a peu en DVD chez nos amis anglais, Zombeavers s’est affiché dans quelques festivals en France. Outre la bonne idée du titre, le film est-il à la hauteur ?
Trois amies font une retraite dans un chalet près d’un lac. N’ayant pas froid aux yeux, ni autre part, elles se baignent dans les eaux intoxiquées il y a peu par des produits chimiques inconnus. Les castors du lac se transforment alors en créatures infectées et tueuses.
Le titre prête à sourire et… le début du film également. Le spectateur peut prendre peur à voir les premières minutes de Zombeavers entre marionnettes mal foutues et acteurs bas du front. Finalement, le plaisir prend de plus en plus de place. Zombeavers arrive à utiliser son matériel de base qu’est le film de zombies pour offrir un film tout de même décalé. On est pourtant loin de la parodie. Il y a un vrai respect des règles de base du film d’infectés / zombies. Ce qui pourrait faire sourire est, il est vrai, l’aspect série B / Z des beavers.Mais avec tous ces ingrédients, nous ne sommes ni dans le nanar (film qui n’espére pas être bon), ni dans le navet (film qui ne sait pas qu’il est mauvais), ni dans la réelle parodie. Il n’y a pas vraiment d’humour volontaire. Mais alors, allez vous me dire, l’humour involontaire est le pire ? Certes, mais ce qui fait rire est avant tout la situation ubuesque de voir des castors infectés, et ON LE SAVAIT EN METTANT LE FILM !
Venant de Al Kaplan (Piranhaconda, vous voilà prévenus), Zombeavers n’est ni réussi, ni raté, il est simplement divertissant et finalement assez fun. Le quota seins est plutôt respecté, le sang est là, la fin ouverte évidemment présente et des personnages têtes à claques répondent à l’appel ! Vraiment, Zombeavers utilise toutes les ficelles pour se les approprier dans des séquences qui peuvent être assez jouissives. Le projet n’était pas honteux et le résultat est plutôt à la hauteur de ce qu’on l’attendait.
La dernière scène nous dit que les jeux de mots avec Zombies sont loin d’être finis…