Younger – Seconde jeunesse à croquer
Darren Star atterrit chez TV Land pour offrir sa nouvelle comédie sur une divorcée de 40 ans qui ment sur son âge pour trouver un boulot et reprendre sa vie en main.
Adaptée des romans de Pamela Redmond Stratan, la saison 1 de
Younger va en charmer plus d’un avec son feel-good et sa simplicité.
La star de Broadway Sutton Foster possède une joie de vivre contagieuse et sa bonne bouille la rend particulièrement sympathique. C’est l’une des raisons pour laquelle on regrette énormément Bunheads et pourquoi son rôle dans Younger lui correspond particulièrement bien. Du haut de ses 40 ans, elle garde une fraîcheur que même Hilary Duff n’arrive pas à dégager. Acceptons le fait qu’elle se fasse passer sans problème pour une jeune de 26 ans, et on s’embarque dans Younger, la nouvelle comédie du créateur de Beverly Hills 90120 et de Sex & the City.
Comme cette dernière, l’intrigue se situe à New York, eh oui, cela donne envie d’y habiter. Liza, fraîchement divorcée, avec une fille partie étudier en Inde, les soucis financiers pointent le bout de leur nez et elle se retrouve obligée à vivre en colocation avec sa meilleure amie lesbienne (Debi Mazar) dans son loft d’artiste de Brooklyn et de trouver un boulot. Et pour cela, elle se rend à l’inévitable, elle doit mentir sur son âge pour se faire embaucher. Le nouveau poste de Liza la place en assistante de l’éditrice en chef d’une maison d’édition (Miriam Shor), et très vite, l’écho du Diable s’habille en Prada se fait sentir. Elle se fait passer pour la it-girl du moment, grâce à l’aide de sa nouvelle collègue, Kelsey (Lizzie McGuire) qui ne se rend pas du tout compte de l’âge de son amie.
Franchement, avec le plot, on était en droit d’être dubitatif malgré le casting. Mais un épisode à rire avec l’humour pince-sans-rire de Debi Mazar, le hype d’Hillary Duff et les références ratées de Sutton Foster, on finit par être conquis. Intelligemment écrit avec les traits nostalgiques propre aux séries sur le décalage temporel (comme Hindsight annulée très récemment) en mentionnant AOL (comme d’habitude) ou encore les nouvelles technologies, Younger s’adresse aussi bien à un public de la génération X qu’à leur enfants. Bien entendu, qui parle de New York et de jeunes, dit évidemment surexposition de mode et accessoires, et Darren Star collabore à nouveau avec Patricia Feld qui s’occupait déjà des looks des filles de Sex & the City pour en mettre plein la vue. En plus de tout cela, des guests de renom passent par la comédie, citons par exemple Jane Krakowski ou Martha Plimpton.
Younger aborde les amitiés, les amours, et les galères professionnelles d’une héroïne qui débute à peine dans le métier… en quelque sorte. Alors forcément, un beau gosse va entrer dans le paysage. La relation entre Liza et Josh, le tatoueur hipster du coin (Nico Tortorella), est cool. Voilà. Pour une fois, on n’a pas le divorcé qui se trouve une petite blonde de moitié de son âge. Liza ne symbolise pas la cougar par excellence, même si bien entendu, au début, elle veut s’amuser un peu. Mais finalement les sentiments prennent le pas sur le délire et les conséquences frappent à la porte. De fait, leur relation s’éloigne des clichés des couples où la différence d’âge est importante. Si vous aviez des doutes sur les capacités de jeu de Tortorella notamment à cause de The Following, soyez enfin rassurés, il se débrouille plutôt pas mal. Puis les options restent ouvertes pour d’autres prétendants.
En fait, le résultat tend plus vers un show moderne qu’un show qui se morfond sur son passé doré. Et finalement, c’est ce qui explique que l’ensemble fonctionne aussi bien. Encore une série qui passe le test de Bechdel haut la main, avec des personnage bien écrits et très humains. Les relations ne se contentent pas d’être unidimensionnelles mais au contraire, poussent chaque partie à mûrir et à voir le monde d’un nouvel œil. D’ailleurs, mine de rien, la pop-culture récolte pas mal de compliments.
Tout au long de la saison, l’évolution est bien visible, que ce soit au niveau professionnel ou personnel. Avec 12 épisodes, la série ne laisse pas le temps de se lasser, et la suite promet encore plus de drama. On suit les aventures de Liza avec grand plaisir.
Une saison 2 est d’ores et déjà prévue pour 2016 sur TV Land, qui vient également de reconduire Impastor pour une saison 2. La chaîne se dirige vraiment une ligne plus innovatrice.
(P.S. : j’attends avec impatience qu’elle se mette à chanter un solo pour le plaisir des oreilles. Juste comme ça.)