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Walking Dead, saison 3, la cavale se termine en prison

Après avoir essuyé les quolibets d »une fan base particulièrement déçue par la saison 2, AMC et les réalisateurs de la série avaient la lourde tâche de relancer l »histoire et de lui donner enfin le développement qui lui convient. Mais bien des détails vus dans le final de la saison funeste annonçaient de bonnes choses pour cette nouvelle mouture, l »arrivée de Michonne, la découverte de la prison…

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Passez par la case prison

En effet, après avoir du fuir la ferme d »Hershell devant une horde de zombies, le groupe de survivants découvre une prison. Voyant dans cet endroit protégé du monde extérieur et plein de nourriture l »opportunité de couler de beaux jours, chacun se donne les moyens de s »installer dans la prison en faisant un petit nettoyage de zombie. Mais ce sera sans compter avec un voisin envahissant, le gouverneur et sa petite communauté habitant un camp retranché dans le village non loin, Woodbury. Il est appréciable de retrouver un rythme plus soutenu. Les trames de scénarios se mettent en place pendant la première partie de la saison et semblent prometteuses.

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Les chouchous : Mimiche et Gouvernator

Voilà bien les deux personnages phares de cette 3e saison ! Les fans trépignaient d »impatience en attendant la dure à cuire au katana, la survivante parmi les survivants, Michonne ! Entraperçue quelques secondes durant le final de la saison 2, tout est fait pour mettre l »eau à la bouche !

Il faut bien reconnaître aux producteurs d »avoir super bien casté ce personnage et à l »actrice, Danai Gurira de la camper à merveille, sculpturale, dangereuse, animale,… on aura par contre qu »un gros regret : Michonne se contente de faire du posing durant la première moitié de la saison. Grognant plus qu »elle ne parle, jouant de sa seule présence dérangeante, rien ne cherche à expliquer ses agissements, ce qui la fait plus passer pour une sorte de tarée sociopathe, alors que le personnage original est froidement sensé en toutes circonstances. Elle est certes dangereuse mais elle a ses raisons, ce qui n »est pas évident avec la Michonne de la série.

Le rôle du gouverneur, interprété par un David Morrissey tout en subtilité, est quand à lui bien mieux travaillé. On ne sait jamais vraiment si ce gars doit être respecté ou détesté et cet aspect duplice est un changement appréciable, donnant du piquant à la série, et du fil à retordre aux autres protagonistes. Se dévoilant au fur et à mesure des épisodes, tantôt charmeur tantôt impitoyable et sanguinaire, ce personnage est crucial puisqu »il se révélera être le sale type de la saison.

 

Le retour des vieux démons

La trame principale de la saison va rapidement se poser dans une confrontation inévitable entre le groupe de la prison et celui de Woodbury. Seul hic, cet arc scénaristique va tellement absorber l »attention que pas online casino mal d »histoires à côté seront oubliées ou totalement négligées. Voulant rendre les scènes dans la prison angoissantes, celle-ci est en permanence infestée de rôdeurs, cette idée qui est certes bonne ne voit pourtant pas plus loin que le bout de son nez ; on ne comprend en effet pas pourquoi les héros vont se battre comme des forcenés pour tenir un endroit qui ne leur offre qu »une protection très relative. Dans la BD la prison représente un havre, pas de zombies, de la nourriture et même des petits conforts comme des douches chaudes et un peu d »électricité ; on comprend mieux pourquoi personne ne veut lâcher l »endroit. Mais dans la série l »endroit est un gruyère/auberge espagnole où tout le monde rentre et sort, étrangers comme rôdeurs et où aucun endroit n »est sûr.

Le yoyo qui se met en place entre les deux pôles est rapidement agaçant. Chaque personnage se baladera d »un camp à l »autre de façon parfois ridicule comme Andréa qui n »en finit plus de vouloir aller voir ses potes de la prison, mais qui veut retourner à Woodbury, mais qui finalement veut retourner à la prison, quoique Woodbury…

Et ceci n »est qu »un exemple parmi ce qu »on voit dans les 16 épisodes.

Le lancement de la série était assez bon, retrouver un rythme stressant est appréciable, mais rapidement on retrouve la même volonté de diluer de nombreuses histoires pour tenir la durée, ce qui pousse la série à devenir parfois ridicule dans sa narration. Les protagonistes mettent au moins 3 épisodes à reculer pour mieux sauter dans le final de la saison, était ce vraiment nécessaire de pousser vers 16 épisodes ?

 

Chose appréciable, on retrouve des jolies hordes de zombies qui se font poutrer à gogo. Les survivants sont maintenant aguerris et ceux-ci se font déssouder rapidement, ce qui tue un peu le suspense. Les headshots pleuvent mais les effets numérisés suivent moins, ce qui donne parfois des effets spéciaux à peine passables. Les crânes de zombies se font défoncer en gros plan comme des fruits trop mûrs, ce qui donne un effet plus ridiculement comique que dramatique. A noter aussi LA scène qui a fait hurler de rire pas mal de monde à savoir le moment où le Gouverneur tire un magnifique headshot au fusil militaire… avec son œil couvert d »un bandeau; ça c »est de l »epic fail !

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Que ceux qui avaient peur d »ouvrir les yeux devant cette saison se rassurent, la 3e saison reprend en qualité par rapport à la très médiocre 2e saison. Malgré certaines erreurs, des faiblesses et un scénario s »essoufflant sur la fin, cette saison nous arrive à nous accrocher et à nous tenir en haleine. Attention cependant aux clichés qui reviennent en fin de saison et surtout à la super attaque de pathos dans les dernières scènes de l »épisode final… Tout ne peut pas être parfait !

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