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Vol au-dessus d’un nid de coucou : peut-on survoler un classique ?

Il est difficile de critiquer un classique jamais vu… Foncièrement on ne peut pas le trouver mauvais, le plus dur est de trouver ce qui en fait un classique :3 Vol au dessus d’un nid de coucou est donc le premier classique chroniqué ici

Jack Nicholson se fait discret depuis quelques années. A l’instar des Pacino et DeNiro, il s’assoit sur sa carrière passé et fait l’acteur pour se détendre plus que pour glaner de l’Oscar. Son charisme s’impose de suite quand il apparaît dans cet asile. Le personnage s’inscrit directement comme hyperactif. Autour de lui, une brochette d’acteurs que les cinéphiles auront tous reconnus : Danny DeVito, Christopher Lloyd avant qu’il ne soit Doc Brown et Brad Dourif, dont c’est le premier film, avant qu’il ne soit Chucky.

Considéré comme instable, McMurphy va se demander si les méthodes employées sont bien les meilleures. Le climat morne, la routine bien installée dans la vie des patients vont dérouter McMurphy. Ce dernier en conclut rapidement que l’environnement joue beaucoup sur les patients. Le traitement imposé n’est pas une solution mais une cause. McMurphy va faire son possible pour les sortir de leurs isolements physique et mental.

Vol au-dessus d'un nid de coucou
Mais ils sont fous !? Oui.

Voir s’époumoner Nicholson pendant une heure et demi est assurément l’attraction du film. Petit à petit pourtant se dessinent de beaux portraits de personnages à l’image de Chef, le grand indien muet ou de Billy.

En tentant de révolutionner les méthodes de l’asile, McMurphy se met à dos l’autorité en présence. Une complicité se crée entre tous et l’isolemen va les rapprocher. La seule liberté qu’ils auront se trouvera dans les desseins de McMurphy, véritable bouffé d’air frais du groupe. Bizarrement, la scène (qui n’est pas dans le livre) de la sortie en pêche sonne un peu faux quand on est confiné pendant une heure dans ce décor mais elle montre grossièrement que tous ne sont pas si associables. La cohésion du groupe sous le leadership de McMurphy est montré avec une brutalité et une vérité implacables.

Tous les acteurs sont confondants de justesse, De Vito, le sourire collé aux lèvres pendant deux heures,  est à tomber et j’ai découvert qu’avant d’être Doc Brown, Christopher Lloyd briller dans son rôle de mec pas si cinglé que ça.

D’ailleurs on se demande vraiment si McMurphy n’est pas le plus cinglé de tous à vouloir briser les règles, à aller à l’encontre de tout. Devient-on fou par confinement et traitement spécifique ? McMurphy devient peu à peu un remède miracle, certains se découvriront quand d’autres ne seront que spectateurs. Milos Forman arrive à transcender les personnages dans toute sa filmographie, jamais il ne laissera tomber même les moins importants.

Vol au-dessus d'un nid de coucou

2 heures de tranches de vie  avec des dénouements plus ou moins heureux, le héros de l’histoire ne sera peut-être pas celui que l’on croit. Un film de personnages comme il en existe de moins en moins. Dans les années 70, on n’avait peut-être pas autant de moyens, ni d’ambition, ni de modèles passés mais il y avait cette part d’innocence qui est perdue dans les méandres du cinéma Hollywoodien.
Ce film reste une maîtrise totale de son scénario et reste, 40 ans après, un exemple de dramaturgie récompensé par une poignée d’Oscars.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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