Vertige : même pas peur
Un survival français avec des inconnus plus ou moins connus ? Ca fait déjà peur pour les plus fans du genre. En voyant Vertige on comprend que le cinéma de genre français a encore un peu de chemin avant d’être couillu.
Franchement bien foutu dans sa première partie, le film dégringole dans une dernière partie poussive. La caméra d’Abel Ferry assure vraiment les prises, c’est le cas de le dire. La scène du pont est un sommet. Tourner dans des conditions réelles, les scènes d’escalade sont vraiment prenantes et donnent une vraie ambiance durant une bonne demie heure. Ensuite ça se gâte. Le film n’est pas aidé par des comédiens très en deçà de la moyenne, les dialogues semblent improviser et les réactions souvent drôles que tendues.
Le film perd en tension malgré les efforts de Fanny Valette et du script qui transforme le film en survival horror. Le souci est qu’il n’y a aucune mort violente, aucun rythme qui ne donne cette identité assez forte pour que le film soit réussi.
Les personnages sont assez lourds et les dialogues d’une platitude extrême. On aurait aimé que le p’tit jeunot se fasse trucider plus violement mais le coup de pute d’un des personnages à son égard est jouissif.
Malgré tout, le quota semble respecté, beaucoup de morts, de cris, d’endroits glauques… Là où le bas blesse est qu’il manque de punch. C’est un survival mais propre sur lui, c’est du suspens mais vite éventé. Il ya beaucoup de scènes qui partent plutôt bien notamment la scène de nuit où tout le monde est raccordé mais elle termine en eau de boudin, les personnages sont rarement cohérents dans leur choix et le summum vient du rajout du pathos avec les souvenirs douloureux du personnage incarné par Fanny Valette. Inutile, artificielle, cette idée rend le tout un peu lourdaud.
L’escalade n’est finalement qu’un prétexte pour mettre la situation en place. Un tueur sur une corde, ça aurait eu de la gueule ^^
Un film de genre n’est jamais exempt de défaut, les amateurs passent souvent à côté pour juger le film. Néanmoins, en tant que produit filmique, Vertige est un ratage plaisant. Dans le cadre du film de genre, le film est un essai encourageant.