Sériephilie

The Crazy Ones : Kelley drôle

Sort indécis pour The Crazy Ones alors que sa première saison s’est terminée par des audiences les plus basses du show. La série de David E. Kelley avait pourtant beaucoup de qualités.

David E. Kelley, c’est quand même 80% des séries judiciaires les plus importantes des années 90/2000 avec entre autres La Loi de Los Angeles, The Practice, Ally McBeal, Boston Legal mais aussi des séries comme Picket Fences et Chicago Hope. Bourreau de travail, Kelley, ancien avocat, aime beaucoup les séries où les histoires servent à la fois la morale de notre société et les personnages. On a cité que les séries à succès, Kelley a connu quelques flops comme Monday Mornings (10 épisodes), le script du pilote non diffusé Wonder Woman, The Wedding Bells (7 épisodes), The Brotherhood of Poland, New Hampshire (5 épisodes), Girls Club (9 épisodes) ou Snoops (13 épisodes). The Crazy Ones est donc sa dernière série et va sûrement connaître sa nouvelle annulation malgré certaines qualités.

Mais qui dit qualité dit défaut et il y en a aussi. Commençons par le casting qui, même s’il est très bon, a connu le symptôme New Girl. Les adorateurs de Zooey Deschanel sont aux anges, les autres, moins. Robin Williams a le même profil, il faut aimer voir son sourire permanent nous déclamait des dizaines de punchlines improvisées qui soient sont hystériques, soient référentielles mais quasiment jamais hilarantes.
Williams joue Simon Roberts, un patron d’une agence de pub. Sa fille est jouée par Sarah Michelle Gellar qui s’essaye à la comédie. Ils sont entourés de trois facétieux personnages dont un sosie de Kyle Chandler jeune. Ce quintet de personnages restera quasiment à l’écran pendant 70% du temps, il y a un rythme assez infernal dans la série avec des échanges entre les personnages qui frôlent le surréalisme.

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©CBS



The Crazy Ones a la particularité de parler d’une branche peu connue avec la publicité (Mad Men l’a fait). Avec une créativité indispensable, les créatifs sont là pour fournir le bon slogan, le bon visuel, la bonne campagne promo. Kelley et son équipe avaient donc la mission de l’être aussi et ça marche plutôt bien. Les histoires proposent leurs lots d’idées foissonnantes qui exacarbent chaque personnage et rendent crédibles les situations. On retrouve le grain de folie si particulier de certaines séries de Kelley. Robin Williams s’en donne à cœur joie et, en voyant les bêtisiers de fin d’épisode, tout le casting s’y met. On sent une vraie osmose entre chacun et on dénote une vraie alchimie entre les personnages.
Cependant, la série pèche par excès d’enthousiasme et se perd entre ces 5 personnages, faisant déjà penser que la série est en bout de course comme après 5 saisons infernales. En fin de saison, la série se réveille en amenant un peu de sang frais à ‘laide de personnages secondaires bien sentis, mais qui ne seront là que le temps d’un épisode.
Pris séparément, les personnages ne sont guère engageants, on se fiche un peu de la vie du personnage joué par la nouvellement insupportable Sarah Michelle Gellar, je ne sais pas, c’est physique) et on est fatigué des pitreries de Robin Williams. HJeureusement, il reste une belle entente père / fille et une belle bromance entre Zach et Andrew qui devient même l’attraction principal en fin de saison.

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Dommage d’avoir trouvé un rythme agréable dans le troisième tiers de la saison, mais les audiences ont dégringolé d’épisode en épisode et à peine 5.2 millions d’Américains se retrouvaient devant les aventures du cabinet Roberts. Le format 20 minutes passaient aussi comme une lettre à la Poste, tout allait très vite et Robin Williams et le cast semblaient vraiment s’amuser.

Loin d’être mauvaise, The Crazy Ones est une série assez agréable qui mérite qu’on s’y attarde. Le jus n’a pas pris alors qu’elle avait toutes les cartes en main pour offrir des épisodes survoltés.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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