Rétro Pixar, J-12 : Le Monde de Nemo
2003. L’année où un petit poisson clown à la nageoire atrophiée s’est fait capturer par des humains, et son père a dû traverser tout le courant est-australien pour le retrouver et le libérer. Une histoire d’amour filial, d’héroïsme banal, et d’aventure.
Si
Toy Story a su mettre Pixar sur le devant de la scène, Le monde de Nemo l’a placé dans la cour des grands et que non, leur premier succès n’était pas une erreur. En tout cas, ce voyage épique d’un poisson clown est incontournable.
Le monde de Nemo a changé ma vision de l’animation. Je me suis sentie obligée d’en parler du coup. Personnellement, je n’aime pas les films d’animation Disney et encore moins quand des animaux parlent. Les seuls que je supportais à l’époque étaient les dessins avec un style manga. Mais Le monde de Nemo a réussi à changer mon opinion. Déjà, de par son thème universel, cette lutte littéralement contre vents et marée pour retrouver la chair de sa chair, l’arête de son arête, mais aussi par sa justesse d’écriture car on y trouve beaucoup d’émotion, de la tristesse à la joie, et tout ça, grâce à de la poiscaille.
Pour remettre dans le contexte, Marin et sa compagne Corail ont une tripotée d’œufs, mais suite à une terrible attaque, Marin perd tout le monde, sauf un petit œuf qui deviendra Nemo. Nemo, en grandissant, a gardé une séquelle de cette attaque, l’une de ses nageoires est atrophiée et il ne peut pas nager correctement. Père-poule, paranoïaque et hypocondriaque, Marin ne laisse à Nemo aucune marge de manœuvre, et alors que son premier jour d’école arrive, il va s’obstiner à montrer qu’il sait nager et par la même, se faire pêcher par un plongeur… Panique complète dans l’océan, et c’est bien normal ! Marin va croiser la route de Dory, un poisson qui n’a pas vraiment de mémoire ni à court ni à long-terme, mais qui est attachante comme tout. Malheureusement, elle ne va pas forcément l’aider tout le temps. Mais le soutien répond à l’appel ! Et c’est là que repose la force de ce film. Tous les personnages sont attachants. D’un gang de requins qui tente de ne plus être carnivores à une tortue hippie qui semble planer, Le monde de Nemo présente des habitants des fonds marins plus humains que les êtres humains qui apparaissent dans le film.
La technique en elle-même est sublime, l‘animation dirigée par Andrew Stanton (déjà scénariste de Toy Story et réalisateur également de Wall-E), entre des couleurs saturées et la diversité de la faune et flore, reflète la maîtrise de son sujet. En fait, le spectateur profite véritablement d’une plongée dans la vie marine australienne et la Grande barrière de corail. Puis en plus de cette aventure humaine, il y a également une touche d’intelligence. Nemo, le jeune poisson clown est doté d’une grande curiosité, et on en apprend en même temps que lui sur l’environnement extérieur, mais aussi à l’intérieur d’un aquarium. L’humour n’est pas en reste, et s’il est concentré principalement dans Dory, ce n’est pas la seule comique. Certes, elle reste un fan favorite, preuve en est que son film dédié arrive chez nous fin juin.
Et comme d’habitude, la lecture à double niveau des Pixar n’est pas nouvelle, et c’est encore le cas dans Le monde de Nemo avec une profonde empreinte de gentillesse et de courage, c’était la leçon du jour les enfants, gardez toujours espoir et rien ne peut vous arrêter. Après, petit bémol comme tous les Pixar, c’est le manque de chanson efficace. Oui, il y a une reprise de La mer par Robbie Williams, mais ce n’est pas pareil quand même.
(P.S. : J’ai envie de dire, « nage droit devant toi ! »)
Vous trouverez ce soir notre critique toute fraîche de la suite toute nouvelle du film : Le Monde de Dory !