Insatiable – tome 2 d’une saga vampirisante
Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour avoir la suite de la saga Insatiable de Meg Cabot ! Sorti le 13 mai dernier au Livre de Poche, ce livre est un véritable page-turner. Dans le tome 2, Incisif, Meena Harper, qui a rejoint l’unité secrète du Vatican pour traquer les vampires, tente de faire comprendre à ses collègues que le prince des ténèbres n’est pas foncièrement mauvais. Toutes ses certitudes vont voler en éclat le jour où elle va réaliser qu’on a vampirisé son ex pour tenter de la tuer…
Si le premier tome de la saga Insatiable manquait d’action, Incisif remet les points sur les i et nous donne ce qu’il nous manquait : plus de suspense, plus de meurtres, plus d’amour insatisfait. On retrouve notre héroïne, Meena Harper, qui n’a toujours pas sa langue dans sa poche et qui va devoir se battre contre des ennemis dont elle ne soupçonnait pas l’existence.
A la fin du premier tome d’Insatiable, Meena avait décidé de rejeter l’offre de Lucien qui voulait la transformer en vampire. Elle travaille désormais pour la Garde Palatine et, grâce à son don qui lui permet de savoir quand quelqu’un va mourir, elle fait en sorte que ses collègues survivent aux missions. Elle pense que Lucien est retourné à sa vie, mais elle va vite comprendre qu’il garde toujours un œil sur elle et qu’il continue d’espérer qu’elle changera d’avis.
Lucien Antonescu est un personnage qui a beaucoup changé depuis le premier tome d’Insatiable. Il était digne de régner, franc et aimait profondément Meena. Des bouleversements vont le faire changer du tout au tout ! Même si son attirance pour la demoiselle en détresse qu’elle représente reste manifeste, il va décider qu’il est plus à même qu’elle de prendre des décisions concernant son avenir. Meena va devoir jongler entre un vampire qui montre des troubles du comportement, des touristes qu’on retrouve assassinés, des collègues qui disparaissent et son ex qui ne désire rien d’autre que de boire son sang. Avec Incisif, le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer !
Insatiable est une bonne saga de bit-lit qui met en avant ce que les lectrices adorent : une femme forte mais vulnérable à la fois qui tente de gérer un triangle amoureux et qui va devoir tenter de sauver le monde. Les personnages secondaires sont bien plus attachants dans Incisif, si bien qu’on finit même par apprécier le frère de Meena qui aura une place bien plus importante dans ce tome. De plus, son partenaire, Alaric Wulf, va montrer un peu plus de sensibilité et va réussir à toucher le cœur du lecteur.
Malgré tous les points positifs que l’on peut trouver dans cette série, le manque de logique de Meg Cabot va gâcher le récit. Si Meena est respectée par ses collègues c’est parce qu’elle peut leur éviter de mourir prématurément alors je ne comprends pas pourquoi, lorsqu’elle sent les ennuis arrivés et qu’elle prévient tout le monde, on finit par lui répondre quelque chose du genre : « Mais non tu t’inquiètes beaucoup trop Meena, ait confiance en moi je sais ce que je fais ! ». Et bien non, monsieur le personnage, sinon tu saurais qu’on prend au sérieux les prédictions de la demoiselle !
En bref, Insatiable est une bonne saga avec beaucoup d’action, de conspirations et de trahisons mais dont le manque de logique scénaristique pourra lasser. De plus, si l’histoire est bonne, elle est tout de même loin d’être originale. Insatiable fera tout de même passer un bon moment au lecteur qui finira ce tome 2 la larme à l’œil.
« L’affolement s’empara d’elle. Pas seulement à cause des crocs qui n’allaient pas tarder à perforer sa peau, mais parce qu’elle se rendit compte que l’objet dur qui s’enfonçait dans sa cuisse à travers le pantalon de son ex n’était pas juste une flasque.
Du moins ça ne l’était plus.
Lorsqu’il entreprit de descendre sa braguette de sa main libre, les envies de fuite de Meena engloutirent toute pensée rationnelle. Emplissant ses poumons de l’oxygène fétide, elle lâcha un hurlement assourdissant qui amena David, dont l’oreille se trouvait à côté de sa bouche, à relever la tête en poussant un juron. »