Hitman & Bodyguard + sa femme = 2
Après le petit succès au box-office du premier volet de Hitman & Bodyguard avec Ryan Reyolds et Samuel Jackson, il était tout à fait naturel pour Summit Entertainment de vouloir faire une suite.
Pourtant ce n’était pas les critiques presse assassines qui manquaient à la sortie du film. Mais le peuple veut ce que le peuple veut, et clairement, il voulait plus de Ryan Reynolds propret et de Samuel L. Jackson. Pour cette suite, le petit point original est là, attention, on va mettre sur le devant de la scène d’un film d’action une actrice de plus de 50 ans et hispanique en plus ! Eh oui, Salma Hayek partage l’affiche avec le duo et s’intègre même dans le titre « Hitman’s Wife’s Bodyguard » en VO. Ce nouveau trio est sans doute la seule raison valable pour aller voir cette suite.
Après la fin de mission catastrophique pour Michael Bryce (Ryan Reynolds) où il a perdu sa licence de garde du corps, ce-dernier se retrouve en dépression complète et part faire un break selon les conseils de sa psy. Seulement son passé le rattrape tout de suite, puisque Sonia Kincaid (Salma Hayek) le retrouve pour tenter de sauver son mari Darius (Samuel L. Jackson) victime d’un kidnapping. Une histoire pas très nette est révélée et tout ça sur fond de crise européenne avec la Grèce en pleine crise (l’histoire se passerait au Liban que ce serait pareil) et un grand méchant (Antonio Banderas à l’accent grec douteux bien bronzé et caricatural) qui veut redonner l’aura prestigieux au pays en détruisant le reste du continent.
Le film est un petit cocktail bien préparé, avec du gin Aviation évidemment pour les connaisseurs et probablement du tonic Fever Tree, d’action, de punch lines et de provocation. Il n’y a rien de bien surprenant, mais il n’y a rien non plus de terrible. Ryan Reynolds colle parfaitement au mec qui veut bien faire avec un petit côté gênant (qui s’est vu dans la bande-annonce de Free Guy prochainement sur Netflix) Le langage de charretier·ère du duo Jackson/Hayek n’étonnera personne mais pourra inspirer plus d’un·e avec leur belle répartie. On glousse à certains moments, mais on se tape le front à d’autres tellement l’histoire est un imbroglio de clichés. En plus de ça, toujours sans surprise, la caméra de Patrick Hughes objectifie à mort Salma Hayek sous couvert d’humour beauf assumé vraiment pas nécessaire mais pourtant omniprésent. Vivement Les éternels où son talent ne sera pas gâché j’espère à sortir des profanités toutes les minutes (même si elle le fait bien).
Dans la veine du premier, ce Hitman & Bodyguard 2 qui sortira ce 30 juin, ne sera pas adulé par la critique mais va faire son petit bout de chemin au box-office comme le montrent déjà les chiffres américains.