Hell : c’est nul
.. aurait pu être mis sur l’affiche comme Baffie avait tenté de faire sur celle des Clés de bagnole. Hell n’est pas un nanar, mais bel et bien un navet. On ne peut même pas rire de ce film, il est MAUVAIS !
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Un drame pour midinettes tout juste bon à emballer les 15-16 ans qui y verront un cri de désespoir déchirant. Les plus vieux devront s’abstenir afin d’éviter de se noyer dans un abîme de superficialité nocif pour leur santé mentale.
Le style rock and roll, T-shirt crade et décoiffé qui fume des clopes assis sur un grand lit dans un 250 mètres carrés (…) ça marche peut-être pour vendre du parfum ou des caleçons, mais pour le cinéma, visiblement, ça ne suffit pas.
(…) une espèce de gros film légume feignant l’analyse sociétale contemporaine pour se vautrer avec complaisance dans l’air du temps, entre caricature nihiliste post-lycéenne et petits émois de provoc détaxée.
Il faudrait pourtant autre chose qu'[une] thèse assénée et interprétée à coups de massue (…) pour nous convaincre de suivre ces personnages qui en appellent plutôt à l’indifférence.
Un désastre.
Cela se voudrait cynique et trash mais ça reste creux, factice et désespérément cliché.
(…) une succession de mêmes séquences dans des situations répétitives, par des interprètes qui n’ont rien à défendre.
(…) la béance d’une narration exaspérante qui tourne en rond (…)
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Je ne suis donc pas fou, Hell est mauvais. Détruit par la critique à sa sortie, le film n’atteint même pas la constipation cinématographique il n’y a rien, aucune note d’intention, aucun fond qui ne tient la route.
On suit les pérégrinations souvent nocturnes de Hell, jeune femme aisée qui fréquente la jet set et qui rencontre Andréa, jeune riche. Tous les deux paumés dans des repères flous et biaisés, ils errent entre déboires, des boites et des trucs à boire.
Dès les premières séquences, le film sent le toc, la caméra fleure bon la DV cam, l’interprétation est surfaite et les décors sonnent creux. Sentiment renforcé quand on enchaîne les séquences où les fêtes, les rencontres, les rues sont inanimées. Les décors sont vides à l’image de l’appartement d’Andréa. La caméra est proche des personnages pour cacher le budget minuscule du film. On n’y croit pas une seule seconde !
Parler de la drogue, des dérives de la jeunesse dorée, on y a droit dans les 90 enquetes à longueur de temps alors débarquer dans Hell quelques années après sa sortie ça sent la redite. Point du tout, ça sent surtout la crédibilité zéro, voir ses jeunes sniffer de la coke toutes les deux minutes dans leur salle de bains, aux toilettes etc avec autant de facilité que ça, c’est creux, sans âme. On n’y croit pas une s… Bien.
Pendant une heure et demie Hell et Andréa coucheront, boiront parleront, se quitteront, ne se comprendront pas ou même jamais. C’est bien simple, Hell change de comportement comme de sous vêtements, elle n’est pas cohérente pour un sou de la première minute jusqu’à la dernière.
Le film pourrait cacher un sens particulier, un message, avec l’image de la naissance, de la mort, du poids des choix, des décisions, non il n’en est rien, Hell est vide de sens et donc d’intérêt. Quand on parvient un peu à toucher du doigt l’émotion c’est quand une scène frôle la dramédie (cf. quand Hell chante Un petit navire)
Même les tétés de Sarah Forestier ne parviennent pas à attirer l’oeil, on est presque ravi quand les personnages se clashent … Hell est un enfer cinématographique. Regardez-le. Vous verrez. Voyez-vous ?