Deception : la série porte bien son nom (voilà, la blague est faite ©Smallthings)
Lors de la preview night du San Diego Comic-Con, des pilotes Warner Bros sont présentés. Si en 2015, nous avions eu Supergirl, Lucifer et en 2016, Riverdale et Powerless, cette année, c’était très maigre avec seulement un pilote en entier, Deception, la série produite par Greg Berlanti.
Krypton
et Black Lightning étaient au programme mais seulement pour deux trailers efficaces. Il ne restait donc que Deception pour que la Preview NIght mérite qu’on s’y attarde.
Cameron Black (Jack Cutmore-Scott, Kingsman: The Secret Service) est le plus grand illusionniste au monde. Du moins, c’est ainsi que les gens le considéraient, avant que son plus grand secret ne soit exposé et que sa carrière soit détruite. Pire encore, Cameron a de bonnes raisons de croire que ce n’était pas un accident. Il met donc ses compétences sur la tromperie et l’illusion au service du FBI, pour lequel il devient consultant, afin d’aider les fédéraux à attraper les criminels les plus insaisissables.
Produite et écrite par Chris Fedak (Chuck), Deception aurait pu être le digne successeur de l’honnête et divertissante série FX, Effets Spéciaux, tirée des films du même nom, qui date de 1996. Dans cette série de deux saisons, un expert des effets spéciaux aidait la police de New-York pour coincer les criminels. Mais Deception n’a rien d’honnête ni de divertissant. Et on n’aura ni plus ni moins qu’un énième ersatz de cop show high concept comme Bones ou Mentalist.
Ce n’est pas la faute de Cutmore-Scott, l’acteur principal qui s’en donne à coeur joie pour nous cueillir de sa bonne humeur dès les premières minutes, mais plutôt à un script malhonnête détournant l’aspect préparé de la magie pour en faire des tours de passe-passe improvisés assez malvenus. On ne parle pas des personnages qui l’accompagnent comme Ilfenesh Hadera (Billions) ou Amaury Nasco (Prison Break) qui jouent l’inexpressive agent du FBI et le petit agent rigolo fan de Cameron Black. On nage en plein cop show qui sent le réchauffé.
Rien ne tient debout et le script rend la tâche ingrate tellement les grosses ficelles et les raccourcis rendent l’épisode fade, inconsistant et presque idiot. Si vous pensiez que Scorpion était trop gros pour être crédible, Deception joue la classe au-dessus. La résolution de l’affaire est risible et le twist peu inspiré en milieu d’épisode nous fera tourner des yeux. Faisant passer des vessies pour des lanternes, Deception joue avec notre patience et délivre une piètre envie de continuer.
Oublions Deception dès maintenant avant que la série n’arrive sur ABC en 2018.
https://www.youtube.com/watch?v=ZjCu-Q-BZtI