Dark Matter – 1 & 2
SyFy (Canada) lance ses nouvelles séries estivales, on commence par vous parler de Dark Matter avec 13 épisodes prévus.
Les responsables derrière Dark Matter ne sont pas des petits nouveaux. On retrouve des scénaristes ayant planché sur Stargate SG-1 tout comme les producteurs. L’histoire, quant à elle, est une adaptation du comics éditée chez Dark Horse. Avant toute chose, non, il ne s’agit pas du prochain space opera incontournable, mais dans un paysage télévisuel manquant du genre, la série pourra vous faire passer l’été.
L’hypothèse de base marche plutôt bien et permet de rentrer directement dans l’intrigue. Six passagers d’un vaisseau se réveillent de leur stase cryogénique sans aucun souvenir. Qui sont-ils ? Se connaissent-ils ? Qui a effacé leurs mémoires ? Pourquoi ? Le mystère reste entier pendant que l’Androïde de bord leur indique leur destination prochaine. Une colonie indépendante sur laquelle les Corporations veulent avoir la mainmise. Bien entendu, on chasse le naturel, il revient au galop, par conséquent la mémoire du corps et leurs caractères reviennent tout de même, on s’aperçoit alors en même temps que les divers personnages que chacun brille dans un domaine différent, que ce soit la mécano, le type qui affectionne particulièrement les armes à feu, le pilote né, etc. Dans ce premier épisode, l’univers de Dark Matter laisse entendre un fonctionnement typique, les corporations représentent le pouvoir absolu et elles se tapent dessus, leur alliance forme une sorte de gouvernement, et plein de petites colonies indépendantes cherchent à survivre tant bien que mal grâce aux ressources naturelles qu’elles exportent. Forcément, multitude de braconniers de l’espace (vous avez dit Firefly ?) ou de mercenaires y bénéficient en offrant leurs services au meilleur payeur.
Dark Matter cumule les personnages stéréotypés :
- One (Marc Bendavid) : le brave gars un peu naïf assez bon diplomate qui cherche à calmer le jeu ;
- Two (Melissa O’Neil) : l’héroïne qui prend les choses en main dans une tenue de Lara Croft ;
- Three (Anthony Lemke) : la grande gueule aux principes moraux assez limités ;
- Four (Alex Mallari Jr.) : l’Asiatique taciturne expert en arts martiaux ;
- Five (Jodelle Ferland) : celle qui ignore toujours qui elle est réellement mais semble partager un lien psychique avec tous les autres passagers ;
- Six (Roger Cross) : un peu transparent pour le moment, mais le pilote avec des muscles ;
- L’Androïde (Zoie Palmer) : interface sans compétences sociales ce qui la rend un peu comique et probablement celle qui se détache le plus du lot.
Sauf que visiblement, on l’apprend à la fin du pilot, ils ne sont pas si innocents que ça, puisque les cinq amnésiques qui ont recouvert leurs identités s’avèrent être des mercenaires assassins en mission pour une grande corporation. Cependant, ils préfèrent conserver leurs numéros pour couper tout lien avec leurs vies d’avant. Leur vaisseau, le Raza, jouit d’une grande notoriété, assez dangereuse selon les colons à qui ils vont prêter main-fort. Avec le fardeau de leur passé envolé, ils peuvent décider de recommencer une nouvelle vie.
En tout cas, le double épisode de départ introduit bien ces voyageurs de l’espace et démarre rapidement dans le vif du sujet. Par la suite, il propose quelques scènes de combat avec des explosions et du beau corps à corps. Loin d’être désagréable, on suit l’histoire avec intérêt et on prédit une longue aventure pour comprendre les événements et les raisons de leur perte de mémoire. Certes, la série ne s’éloigne pas de la science-fiction traditionnelle avec la vitesse lumière et les petits effets spéciaux dans l’espace digne d’un carton mâché, mais le mystère se maintient assez bien pour qu’on ait envie d’en découvrir plus.
(P.S. : Le titre m’intrigue un, est-ce qu’il parle de la matière noire ou alors plus généralement de la question du côté obscur des gens ? Le double sens est bien trouvé en tout cas.)