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Comic Con 2015 : Une journée au Hall H

Hall H. Pour les connaisseurs et ceux qui sont allés au Comic-Con de San Diego, ce lieu est synonyme d’attente, de longue nuit, de fatigue et d’excitation. Pour moi, c’était tout ça nourri avec beaucoup d’appréhension et de crainte. Je passe en mode blog pour parler de mon expérience au Hall H, car oui je l’ai fait. Et deux fois.

Déjà, dirigez-vous vers notre guide complet sur Comment Aller au San Diego Comic-Con pour ceux qui veulent savoir… comment aller là-bas ! Chaque année, l’article connaît un pic de visites après l’événement, c’est d’une logique implacable.

Pour ceux qui suivent assidûment les à-côtés du Comic Con de San Diego, il n’y a pas que des pluies de stars et d’images inédites durant les 4 jours, il y a aussi un système de conférences / panels pour assister à ces pluies de stars ! Outre l’Exhibit Hall et ses stands, il y a tout un programme de panels sur 4 jours répartis en une vingtaine de salles donc les principales sont le Hall H, la Ballroom 20 et la 6BCF. On peut rajouter la salle de l’Hotel Hilton, l’Indigo car il faut savoir que de plus en plus de choses se passent hors du Convention Center.

Voici la capacité des salles principales.

Hall H 6500
Ballroom 20 4800
Indigo Ballroom 2663
Room 6BCF 2160
Room 6A 1040
Room 6DE 884

Le Hall H accueille les panels les plus importants comme Star Wars cette année, les gros films comme ceux d’Universal, Fox, Marvel et Warner. Si on imagine qu’une grosse part des 130.000 visiteurs de la convention veut aller dans ses panels, on pense aux gros embouteillages aux abords des portes du Hall H. Vous avez raison. C’est devenu cible de moqueries, de discussions, de débats. 6500 personnes pour une convention qui en accueille 130.000, c’est peu… mais tout le monde ne réagit pas de la même façon durant l’événement. 130.000 c’est moins que la Japan Expo avec ses 247.000 visiteurs pour une surface d’exposition équivalente. Pour ceux qui connaissent la Japan Expo, on y étouffe les 3/4 du temps. A San Diego, avec la climatisation partout tout le temps, on n’étouffe pas, on a froid.
Avec cette comparaison de chiffres, ne pensez pas qu’on ne se marche pas sur les pieds à la SDCC, l’Exhibit Hall est fatalement plus petit que celui de Villepinte pour la Japan vu que le Convention Center contient aussi la vingtaine de salles.

Bref, nous voici, à San Diego pour mon second Comic Con. Le programme est en ligne depuis quelques jours et le Hall H commence sa semaine avec un Jeudi complet et riche. Jugez plutôt : Hunger Games, Doctor Who et ConMan avec Nathan Fillion, Seth Green, Wil Wheaton et compagnie. Ce n’est rien comparé à Vendredi avec The Walking Dead, Fear The Walking Dead, Game Of Thrones et Star Wars. On ne peut pas faire mieux niveau embouteillage de geekitude. Les fanboys étaient là en nombre et la queue commençait la veille. Car il faut le dire, les gens viennent camper plusieurs heures / jours avant l’ouverture des portes pour être sûrs d’être dans le Hall H. Voilà la réputation du HALL H ! Vous comprenez maintenant qu’il est difficile d’avoir un siège pour ce Hall quand un programme où Star Wars et Game Of Thrones s’enchainent. N’étant pas adorateur des trois marques que sont SW, GOT et TWD, je n’ai pas tenté le diable. Même si, évidemment, ça aurait pu être une expérience. Voici une photo des fameuses tentes où les gens font la file d’attente pour accéder au Hall H. La photo a été prise le… mardi. Alors que tout commence le jeudi matin.

comic con
©DR

Personnellement, j’ai fait le SDCC en 2012 pour un seul panel : Community. C’était en Ballroom 20, je ne savais pas où était la queue, je ne me rendais pas compte de l’affluence et c’était mort dès le matin. J’arrivais à 9h et il était impossible d’y entrer pour un panel à 12h. Ma faute ? Oui, je ne suis pas arrivé tôt, mais aussi la faute aux autres. Car il faut savoir que les panels finis, la salle n’est pas vidée. Les personnes restent alors toute la journée pour assister à LEUR panel. Après Community, il y avait Firefly, Bones et Arrow. Inutile de vous dire que les fanboys étaient présents en masse. Le tableau des problèmes a déjà fière allure : salles non vidées, enchainement des panels à fans, et entrée « libre ». Il est important de prendre conscience que le temps passé dans les files d’attente est évidemment du temps en moins pour le reste. L’expérience Comic-Con n’est pas que du stand de figurines, ou que du panel, c’est un tout et si vous décidez de camper sur vos positions… et sur l’herbe, vous perdrez quasiment une journée. Voici l’allure de la queue pour le Hall H à l’époque où les tentes n’étaient pas mises en place. Soyez rassurés, tous rentreront.

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Mais comme certains sont tenaces, la queue se poursuit jusqu’au port sans abri.

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Le programme du samedi m’intéressait. Pourquoi ? Pour Batman V Superman. A 90%, nous allions avoir la bande-annonce. Nous l’avons eue. Mais il y a un mais. L’expérience de l’année dernière m’a fait tilt. Je n’étais pas à San Diego, mais un trailer du film a été diffusé lors du panel et il n’a jamais été mis en ligne. Les seules images disponibles sont issues d’un leak YouTube crade filmé à l’arrache au téléphone… car on vous le répétera à chaque panel, il est interdit de filmer les images diffusées. Les modérateurs soulignent que le caractère exclusif doit le rester pour que l’expérience soit complète et que les grands studios continuent à en proposer… La belle affaire, cette année, non seulement la bande-annonce a été mise en ligne aussitôt, mais le fait de filmer les images ne gênent en rien la promotion. Double peine. Rien ne remplacera le fait de voir la bande-annonce en live durant le panel avec 6000 autres personnes qui hurlent, non, jamais. Mais se dire que de chez vous vous pourrez voir à loisir la bande-annonce et que l’exclusivité reste celle de l’expérience live, ça change un poil la donne.

Venons-en au cœur du sujet. Le Hall H du samedi. Au programme des panels : Warner Bros et DC Comics, Legendary Pictures, Quentin Tarantino, Joss Whedon, Fox et ses films Marvel et enfin les séries DC. Tout ça entre 10h et 23h. Je sors donc du panel Minority Report à la Ballroom 20 et me dirige à 19h vers la file d’attente du Hall H, prêt à en découdre avec une nuit à la belle étoile. Ce vendredi avait été réussi puisque l’accès à la Ballroom 20 et au panel The 100 avait été rapide, sans file d’attente (à cause du Hall H et de GOT, TWD et SW ?). L’astuce était simple, on pouvait sortir des panels, récupérer un ticket de « re-entry » et revenir avant la fin du panel. J’ai donc géré au mieux ma sortie pour pouvoir shooter la séance d’autographe du cast de The 100, revenir avant la fin du panel Falling Skies et attendre patiemment le panel The 100 ! Pratique, rapide, soulagement suprême.

Je suis les indications du staff qui brandissent les pancartes nous dirigeant vers la fin de la queue (« end of the line »).

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©DR

Je marche dix minutes, je suis la longue file de gens qui se sont installés avec leur matelas, leur sac de couchage, leur tente de fortune et leurs réserves. J’arrive le long des quais près d’un terrain de basket reconverti en file d’attente. Je me pose par terre. Chaque personne est espacée de quelques mètres. Je me pose résigné.  Les gens viennent en groupe. Je me pose en soupirant. Des dizaines d’autres visiteurs viennent prendre la suite de la file. Certains demandent comment tout ça va se passer. Il y a un système de bracelets mis en place depuis l’année dernière. Le concept est simple, la distribution commence en début de nuit, chaque bracelet a une lettre, A, B, C ou D. Les premiers distribué sont notés A, vous êtes donc très bien placés dans la file et bien placés dans le Hall H (premiers rangs). Il y a 6000 bracelets à distribuer par trois personnes à peine.
Si vous avez un bracelet, trois choix se proposent à vous :

  1. Vous pouvez rentrer chez vous et revenir avant 7h30 et reprendre votre place à la FIN de la ligne des bracelets et donc vous perdez l’avantage de votre placement mais vous avez un bracelet qui assure à 95% votre entrée au Hall H.
  2. Vous laissez un groupe d’amis attendre pour vous et vous pouvez vous reposer et rejoindrez votre groupe quand vous le voulez.
  3. Vous restez à votre place et vous profitez de votre temps libre pour… attendre.

Une heure après mon arrivée, le staff nous demande de condenser la file, on gagne alors pratiquement 200 mètres. La distribution des bracelets est prévue à 21h30. Un rapide calcul me fait prendre conscience que si trois personnes mettent 15 secondes à vérifier le badge, l’identité et à donner un bracelet, ils ont 2000 personnes chacun à faire. 2000 x 15 secondes = 500 minutes soient moins de 9 heures pour tout donner. Ne sachant pas si je me trouve dans la première moitié ou le dernier tiers ou si je suis hors-jeu, je prends mon mal en patience.
23 heures, la nuit est tombée, nous avons eu un feu d’artifice et le son de la Star Wars night pour patienter. Je commence à avoir faim, je ne remercierai jamais assez mes Fruit and Grain. J’ai froid, j’ai mal au cul. Je me pose des tas de questions. J’attends une heure et je rentre en bus ou je prends mon mal en patience car un panel au Hall H, ça se fait une fois dans sa vie. Ma fatigue prend le dessus. Je quitte la file sans  (grand) regret. Il est 1h du matin, je m’endors avec une certaine sérénité. Le lendemain à 6h, je checke Twitter, votre ami durant le Comic-Con. Certains ont eu leur bracelet D à 5h. Ont-ils attendus toute la nuit pour avoir ce bracelet ? Toujours est-il qu’il reste des bracelets. J’arrive à la file d’attente près de la mer, le staff distribue un à un les bracelets D. Des dizaines de personnes sont déjà derrière moi, des milliers devant. Il est 7h, j’ai mon bracelet.

A partir de là, nous avançons à petit pas toutes les dix minutes. Les portes s’ouvrent à 9h30. Nous traversons les quais, nous longeons le port et nous nous retrouvons aux portes des tentes. Nous y sommes. Le staff demande des high fives comme pour nous récompenser. Le soleil tape déjà fort, j’ai un peu faim mais j’y suis.

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©DR

Nous avançons au pas, le temps passe très vite. J’écoute sans participer aux discussions des personnes devant moi. Ça parle Batman, Superman, Marvel… Nous arrivons à la dernière ligne droite. Devant nous, deux jeunes et leur mère sans bracelet. Ils sont dénoncés avant l’ultime étape de sécurité. Ils sont expulsés de la file. Ils avaient fait la queue derrière nous au niveau de l’entrée des tentes. La file était coupée par la route et le staff n’a pas eu la bienveillance de surveiller au mieux les dernières personnes en place. Répartie en 4 files parallèles, la queue applaudit dès qu’elle franchit le dernier palier. Le Hall H s’ouvre à nous.

Le H se présente sur plusieurs rangées de chaises au confort relatif. La section D est effectivement bien vide. Je ne m’aventure pas devant, beaucoup réservent des places pour d’autres (même si c’est interdit par le règlement du Comic Con ^^) et je souhaite quand même avoir un siège en section D…
Il est 10h30, le show commence. 3 écrans géants sont accrochés au plafond, l’écran principal est sur la scène et des écrans latéraux prolongent l’immersion. Warner commence son panel. Des images de Harry Potter ou de Matrix viennent décorer toute l’horizontale de la salle.

Au programme, The MAN FROM U.N.C.L.E. avec Arnie Hammer et Henry Cavill. La bande annonce montrée est très longue, très rythmée mais ne me donnera pas plus envie que ça de voir le film réalisé par Guy Ritchie. Vient ensuite PAN avec Hugh Jackman. Esthétiquement, le film ne m’attire pas du tout malgré l’effort employé dans la production design. La majeure partie du public attendait la partie DC et elle commence avec SUICIDE SQUAD. Tous les écrans sont utilisés pour présenter les personnages du film avec beaucoup de concept arts et de dessins façon comics. David Ayer débarque sur scène et ne mâche pas ses mots pour encenser les méchants de chez DC, bien mieux que ceux de chez Marvel. Il propose au public déchaîné les premières images. Après le premier trailer bien accueilli, le casting sans Jared Leto débarque. Will Smith, Margot Robbie, Cara Delevingne, Jai Courtney et le reste ne resteront que quelques secondes, le temps que Will Smith fasse deux ou trois phrases d’encouragements.

 

Vient alors le gros morceau. L’écran principal diffusent une petite vidéo sur les superhéros DC avec Henry Cavill ou Ben Affleck parlant du rôle de ces modèles sur la musique Sent here for a reason de Man Of Steel. J’ai les goose bumps. Les écrans latéraux prennent le relais et des concept-arts de la Justice League défilent en présentant chaque héros et chaque film à venir. Ezra Miller apparaît en Flash, Green Lantern Corps officialise son titre. C’est bien foutu et ça en met plein la vue. Zack Snyder apparaît sur scène. Oui, il a quelques images. Le trailer de BATMAN V SUPERMAN est là. Je suis à quelques secondes de l’expérience que je voulais vivre, celle de découvrir les premières images d’un des films les plus attendus de l’année 2016. Suicide Squad m’avait bluffé, chauffé, préparé. J’étais sur mon siège inconfortable, sous une climatisation à fond. Il était 12 heures. Le trailer débute. Je suis comme un gosse, comme quand on attend le Père Noël. Chaque image est un enchantement, j’ai la larme à l’œil quand certaines images apparaissent. Le public applaudit. Le casting du film arrive.

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Le panel fini, je reste pour le programme à suivre : Legendary, Tarantino, Whedon, Fox, DC, encore de l’intéressant. Je suis parti pour rester jusqu’à 23h. Les gens se déplacent, cherchent une place plus près, s’en vont, vont manger (un stand est présent dans le Hall H). Sony commence son panel. Au programme : du zombie et de l’infecté.  PRIDE AND PREJUDICE AND ZOMBIES tiré du roman de Jane Austen avec un soupçon de zombies est présenté. Elizabeth Bennet (Lily James) et Mr. Darcy (Sam Reilly) contre les zombies. Why not ! Matt Smith était là également. Le trailer est plutôt bon, l’univers se marie à merveille avec le ton fantastique / SF du zombie flick. PATIENT ZERO est un film d’infectés sans prétention avec Matt Smith, John Bradley, Natalie Dormer, et Clive Standen. Le trailer en montre dix fois trop et surtout, se conclut par un gros spoiler sur le sort d’un personnage principal. Le réalisateur avait prévenu que le trailer n’était même validé par le studio. On peut imaginer que cette dernière séquence sera coupée.

C’est Quentin Tarantino qui prend le relais pour un panel sur The HATEFUL EIGHT. Samuel L. Jackson introduit le panel via une vidéo. Une grosse partie du casting débarque à savoir Kurt Russell, Michael Madsen, Tim Roth, Bruce Dern, Walton Goggins et Demián Bichir. Pas fan du monsieur, je l’écoute quand même avec attention notamment avec ses réflexions sur le cinéma. Les images du film filmé en 70mm défilent. je trouve le temps long.

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Legendary Pictures est devenu un acteur essentiel des blockbusters après Godzilla ou encore ses coproductions avec Warner ou Universal comme Man Of Steel, Pacific Rim ou encore Jurassic World. Guillermo Del Toro arrive pour CRIMSON PEAK avec Jessica Chastain,Tom Hiddleston et Mia Wasikowska. Encore une fois, la charte graphique et l’identité du film ne me touchent guère. KRAMPUS se dévoile jsute après. Le film de Michael Dougherty (Trick n’ treat et scénariste sur X-men et Superman Returns) avec Adam Scott et Toni Collette est tiré du folklore européen. Cette créature proche du Gricnh est un Pére Noël diabolique. Le conte semble porté par l’énergie des Gremlins d’antan. Le film m’était inconnu et la bande-annonce est plutôt bien foutue.

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Avec WARCRAFT, Legendary mise gros. Duncan Jones avec Travis Fimmel, Toby Kebbell et le reste du casting viennent parler de cette grosse attente. Tous les écrans sont là pour présenter au mieux les images inédites du film. Quand le trailer est diffusé, les écrans latéraux sont utilisés pour élargir les décors ou réutiliser certains footages pour une immersion plus complète. Ce n’est pas la folie dans le public, le trailer semble ni plus ni moins qu’un Lord Of The Rings updaté avec de gros morceaux de cinématiques de jeux vidéos (en gros, du CGI à foison).

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Pause blockbusters avec le panel Entertainment Weekly à 15h45.  Le magazine invite un panel d’actrices pour le panel Women Who Kick Ass. Un bon panel multi-thématiques avec un casting de choix !

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J’en profite aussi pour aller manger leur fameux meals très équilibré. Hot dog à 5 dollars, burgers à 9, pizza à 8, le choix est intéressant… Mais conseil pour vous, prenez la pizza. Niveau quantité / prix, c’est le moins paresseux. La climatisation vous aura à l’usure si la fatigue ne vous rattrape pas. Un repas n’est jamais de trop au Comic-Con. De mon côté, je mangeais très peu, deux barres par jour et un fruit, rien de plus. Mais c’était une journée riche et du gras peut vous sauver la mise et vous redonner un peu d’énergie indispensable pour le reste de la demi-journée.

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16h45, Joss Whedon vient présenter son stand-up. Ou son travail. En gros, il vient parler de son job dans les comics et de sa nouvelle création.  Plutôt prolixe sur ses envies, sa carrière, Joss Whedon reste debout durant tout son panel. Des Q&A commencent avec pas mal de questions de fans de Buffy et autres de ses séries. Je n’ai jamais admiré Whedon mais j’aime écouter les faiseurs qui ont de la matière à discuter. Il arrive à répondre à une bien belle question sur la vie et l’inspiration.

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« The world is a random and meaningless, terrifying place and we all — spoiler alert — die. Most critters are designed not to know that, but we are designed weekly to transcend that. To understand ‘Oh, I can quote myself! This is fun!’ A thing isn’t beautiful because it lasts. What we have right now and right here has as much meaning as anything we’re afraid of. The way we’re designed to do this: The main function of the human brain is storytelling. Memory is storytelling. If we all remembered everything, we’d be Rain Man and wouldn’t be socially happy. We learn to forget. We learn to distort. And from the very beginning we’re learning to tell a story about ourselves. I’m hoping to be the hero of my story. But I’m the annoying sidekick, like Rosie O’Donnell in that Disney Tarzan movie — the weird ape that we don’t know if it’s a girl. … We come here to celebrate exactly that: storytelling and the shared experience that it gives us, how we live with each other. We understand everyone else’s story, and that story will be with us and be controlled by us.”

Le genre de discours qui me parle.

La journée est bien entamée. La fatigue ne pointe pas son nez contrairement à la veille ou j’ai durement lutté. Il est 17h45 quand la Fox vient pour son panel assez attendu par les fans de Marvel (seule dose du cinéma Marvel dans ce Comic-Con). C’est Le LABYRINTHE 2 qui vient faire son show avec le casting et le trailer inédit. Un panel peut riche en informations mais l’extrait proposé était vraiment flippant et bien foutu. VICTOR FRANKENSTEIN enchaine et James McAvoy et Danielle Radcliffe sont sur scène. Harry Potter a un accueil assez fou. Avec sa barbe touffue, il ressemble à un clone de Zack Galifianakis. Lourdement parsemé de jokes sur l’homosexualité, ce panel sur ce buddy-movie n’est pas d’une folie furieuse mais a l’air décomplexé comme la discussion du panel…

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Les 4 FANTASTIQUES viennent timidement faire leur show. Personne n’attend vraiment une révolution en la matière avec ce film et le panel ne restera dans aucune mémoire, j’avoue que je n’ai rien retenu. Mais quel plaisir de voir tous ces acteurs défiler dans un naturel déconcertant. Josh Trank et les 4 acteurs sont sur scène, rien d’important ne sera dit ni montré. Le trailer est mal monté, peu excitant, bref peu engageant. Et clairement moins engageant que le panel « surprise » DEADPOOL Ryan Reynolds vient faire son show, il en profite, il a le droit. Personne ne le limite et il n’arrêtera pas de le dire. Deadpool est quasi son bébé. Le premier trailer est là. Violent et grossier, le trailer met le public en transe. « One more time » crie le public. J’avoue que je saisis ce moment avec étrangeté. C’est jouissif d’être au milieu de 6000 personnes avec leur ferveur américaine et leur extravagance. Mais c’est étrange de les comprendre. Une vidéo avec un fuck, une blague de sexe et de la violence et ils en veulent encore. Oui, le trailer est bon mais de là à le hisser au panthéon des trailers du jour…

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Une fois calmé, le public accueille la partie Marvel avec Bryan Singer venu présenter X-Men APOCALYPSE. Avant ça, une vidéo revenant sur les films X-Men est diffusée. On peut y voir le casting de Hugh Jackman datant du début des années 2000. Le panel commence. Tout le casting est là, Fassbender, McAvoy, Jackman, Holt, Lawrence… Si Hugh Jackman arrive sous une standing ovation pour présenter le panel, il tease tout le monde avec une image de Wolverine et un « old man Logan » annonçant un troisième film solo.

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Hugh s’asseyant sur les genoux de Jennifer Lawrence sous les yeux hilares de Fassbender, ça n’arrive qu’au Comic-Con… Panel plaisant avec un premier footage du film sans grands enjeux et grosses scènes mais avec beaucoup de personnages. Quand Chris Hardwick, le modérateur, demande à faire la plus grande photo de superhéros avec X-Men, Deadpool, les 4 Fantastiques, il se demande qui pourrait prendre la photo. C’est là que Stan Lee arrive sous les applaudissements évidents de la foule ! L’un des représentants de la pop-culture est là devant nous. Fascinant.
Glorifiant son habitude de faire des caméos, il souhaite lui aussi être sur la photo… Alors pourquoi pas laisser venir Chaning Tatum sur scène pour la prendre. A ce moment, l’écran affichant les logos des films Marvel se met à jour en mettant celui de Gambit que jouera Tatum.

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C’est ce genre de moment qui vous fait dire que le Comic-Con et le Hall H en particulier regorgent d’instants.

Le plus gros est passé. Le panel DC TV avec Supergirl, Legends of Tomorrow, Gotham, Flash et Arrow va commencer mais un tiers de la salle s’en va. J’en profite pour me dégourdir les jambes en cherchant une place plus près. Ian Somerhalder vient présenter les 4 panels sans les modérer. Il sera assez moyen. Le pire sera sa blague avec Melissa Benoist qui tombera à plat en fin de soirée.

Stephan Amell vient en Arrow sur scène délivrer un message à fond dans son personnage. Puissant. Le panel Arrow commence. ne regardant pas la série, je ne suis pas à fond dedans mais à vrai dire, la petite américaine en face de moi s’arrêtait pas de sautiller sur son siège  depuis une demi-heure. Les écrans latéraux diffusent des versions comics de scènes de la série en plus des extraits diffusés. C’est pêchu, ça le fait c’est « awesome ». Ce sera le cas pour les 4 séries de la soirée. Les castings des 4 séries seront là, c’est assez hallucinant de se dire qu’on les connait à l’écran et qu’on les voit face à nous en civil. Les annonces faites font réagir mollement la salle même s’il y aura toujours un américain pour faire « YEAH » ou « WOUHOU » (peut-être le même payé par l’organisation ?). Fatigués par la journée, les gens ne sont pas au taquet. Même quand on annonce les personnages de la saison de Flash avec une vidéo exclusive teasant la saison 2, le public n’est pas au top. Malgré tout, il règne une bonne ambiance chaleureuse mais pas hystérique.

Pendant 2h, DC se fera une joie de présenter ses séries. La soirée se conclut par le pilote de Supergirl. Pour moi, c’est la fin d’une journée marathon. J’ai vu une pluie de stars, une dizaine de trailers, vécu le moment, plaisantant présent, le vrai. Le Hall H n’est pas insurmontable. La preuve, le lendemain, après une bonne nuit récupératrice, je tente le Hall H à 10h30 pour American Horror Story / Scream Queens à 12h30. Aucune file d’attente alors que Vamprie Diaries fait son panel depuis 30 minutes. Après des Q&A de fangirls, Supernatural met le feu. C’est drôle, rythmé, riche en anecdotes et Jensen Ackles, Jared Padalecki mais surtout Misha Collins, Mark Sheppard et les modérateurs Rob Benedict et Richard Speight  qui s’amuseront bien avec une peluche écureuil.

 

La salle se vide pour AHS et Scream Queens. Je m’approche et profite de la venue de Jamie Lee Curtis, Ryan Murphy et tout le casting des deux séries. Une heure plaisante sans exclu mais qui termine un enchaînement de panels sur 4 jours d’une belle manière !

Les plus avertis vous le diront, le Hall H a été étonnamment accessible cette année. Peut-être la programmation a influencé les volontés des visiteurs. Toujours est-il qu’il n’était pas insurmontable d’assister aux panels. Le système de bracelets a réussi à désenclaver les files et a modéré l’aspect anxiogène de l’attente. Il reste que si vous voulez assister à UN panel dans la journée, il est difficilement de passer outre les précédents de la journée.
j’ai réussi à entrer dans le Hall H et a réussir la moitié de mon Comic Con, c’est beaucoup. Si vous êtes intéressés par à peu près tout, le Hall H est votre endroit. Vous vivez l’instant, vous partagez avec d’autres même si vous êtes assis au fond de la salle.

Si vous avez tenté le Hall H les années précédentes ou si vous voulez tenter l’aventure, on vous attend en commentaires pour en discuter.

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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