Musique

blink-182 – California Deluxe, la critique

10 mois après la sortie de leur album California, blink-182 nous propose une version Deluxe avec 11 titres supplémentaires.

Transformant son album en double-album, California ne gagne pas en intensité ou en qualité mais change la donne au niveau du ton. Avec un album orienté pop-punk, fidèle à l’esprit de Enema of The State, California avait conquis pas mal de monde (et évidemment déçus d’autres) qui a salué une patte moins Angels and Airwaves et donc une patte moins marquée par Tom DeLonge.
Encore une fois, c’est une bonne chose pour certains… Mais pour d’autres…

California Deluxe propose 11 titres beaucoup plus schizophrènes, plus fidèles à ce qu’étaient San Diego ou Los Angeles par rapport aux autres titres. Ce Deluxe expérimente d’autres sonorités rappelant le side-project de Mark et Travis +44 ou l’album Neighborhoods. Hors des titres déjà présentés (Parking Lot ou Misery, véritables tubes en puissance), Good Old Days, Don’t Mean Anything ou Wildfire sont des enfants rejetés d’une époque révolue qui plairont aux fervents supporters d’un blink-182 catchy. On est proche de compositions qui iraient plus à Simple Plan que blink. Un très bon Simple Plan est devenu rare de nos jours alors ne boudons pas notre plaisir quand blink-182 parvient à faire d’un tube pré-maché un vrai tube blinkien.

Hey I’m Sorry est un titre présent dans la version japonaise de l’édition simple et c’est naturellement qu’elle se retrouve ici.
Les titres comme 6/8 et Last Train Home nous emmènent vers des ambiances différentes proches des titres moins importants de Neighborhood comme Fighting the Gravity et Love is Dangerous qui sont des compositions plus alternatives. Et vous serez surpris par la douce Long Lost Feeling qui semble être la suite illégitime de California le titre du précédent album. Pour les nostalgiques de +44, Bottom of the Ocean est clairement une composition proche de ce que proposait le groupe dans sa courte existence.

Beaucoup moins homogène que la version simple, ce Deluxe est un best-of du savoir-faire du trio californien tout en soulignant bien que cet album est artistiquement moins abouti que la première édition. On reste tout de même conquis par la facilité de proposer des textes aussi simples que la chanson potache Can’t get you more Pregnant, ou Hey I’m Sorry et des textes plus sombres ou consistants comme Misery ou Wildfire.

Personnellement, blink-182 ne m’a jamais déçu, j’ai toujours trouvé mon bonheur même dans les compositions les moins efficaces. Et cet album Deluxe pouvait paraître fait de chansons écartées de moyenne qualité. Il n’en est rien, le groupe n’a pas gardé ça pour un album futur et a préféré vider son sac de compos. Histoire peut-être de proposer un son tout autre pour un prochain album ? Qui sait, on ne sait pas si Matt est désormais un membre à part entière… on ne sait pas quel ton blink-182 voudra donner à la suite de leur carrière. La patte du producteur John Feldmann (All Time Low, Biffy Clyro) se ressent fortement, propulsant blink dans des sons un peu plus FM, des chansons moins complexes. Et pourquoi pas ? C’est aussi ce que blink-182 a été et qu’on a aimé.

TOP 3 : Good Old Days, Misery, Bottom of the Ocean

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

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