Big Bad Wolves : fiction pulpe
« Meilleur film de l’année » pour Quentin Tarantino ? Big Bad Wolves arrive en DVD le 17 novembre prochain. il fallait bien une review pour tirer ça au clair.
Une petite fille est enlevée, tout soupçonne un honnête professeur. Un flic va tenter de se faire justice lui-même.
Déjà, je ne porte pas Tarantino dans mon coeur mais on doit avouer que s’il trouve quelque chose intéressant c’est que ça doit être intéressant. Jetant un oeil sur Big Bad Wolves, je me dis rapidement qu’il avait du flair. On sent dans les premières minutes que le film va déjà au-delà du simple film policier, on nage en plein film noir avec des dérives à l’humour de la même couleur. On est déjà étonnant de voir que l’on est en face d’un film d’origine Israëlienne. Il est rare de voir un film de cette contrée débarquer avec autre chose qu’une récompense de festival. L’aura de Tarantino a fait le travail.
Il n’y a pratiquement aucun vrai gentil dans le film et ça fait du bien. On comprend bien l’enjeu du film qui touche à plusieurs sujets d’actualité comme la présomption d ‘innocence, le profil type du tueur, la vengeance familiale, la petite ville communautaire. On sent vraiment que ce fait divers touche toutes les couches de la population que ce soit la famille du présumé coupable ou la police engluée dans la corruption.
Avec un casting de gueules que ne renierait pas le polar anglais, Big Bad Wolves offre une galerie de personnages hautes en couleur servie par une réalisation vraiment excellente de Aharon Keshales et Navot Papushado à qui on devait déjà le remarqué film de genre Rabies en 2010 et qui refont parler d’eux dans ABC Of Death 2. Les plans sont beaux, fluides et impeccablement mis en lumière. C’est peut-être cette valeur ajoutée qui confère au film un intérêt certain. L’histoire en elle-même se dilue dans un format de vengeance assez commun au fil des séquences. Les 2 premiers tiers sont plutôt efficaces mais le dernier peine à renouveler l’intérêt. Big Bad Wolves est quand même un film qui a le mérite de proposer un regard assez frais sur le genre.
Le DVD sort chez Metropolitan FilmExport le 17 novembre.
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