Ariane Le Fort – Avec plaisir, François !
Marie, la quarantaine épanouie, attend avec impatience le retour de son nouvel amour Milo. Rencontré par le biais d »une voisine dont il est l »ex-mari, le couple s »enflamme à distance depuis bientôt sept mois, dont seulement 15 jours réellement partagés. Milo, mécanicien en Espagne, arrive d »un jour à l »autre, pendant que Marie ressasse ses souvenirs en craignant que la réalité ne soit pas aussi idéale qu »elle ne la fantasme.
Mais elle ne va pas avoir le temps de s »attarder à ses réflexions. Sa famille lui réserve également bien des surprises, et la nouvelle est lâchée comme une bombe : François, son père qui vient de fêter ses 80 ans, a un amant.
Entre un frère accro aux nouvelles technologies qui fait semblant de n »avoir jamais rien vu, une mère en plein déni qui se rabat dans le jardinage, et un père coincé entre bonheur naissant, discrétion et respect pour son mariage, les jours qui suivent ne risquent pas de manquer de panache. Bref, la situation de crise d »une famille normale en 2013.
« Je t »aime, moi aussi, moi aussi, moi aussi, moi aussi, moi aussi, je t »aime, je t »embrasse, moi aussi, moi aussi, moi aussi, moi aussi, moi aussi, et chaque« moi aussi » nous faisait vibrer l »un l »autre sans qu »on n »y comprenne rien. Dingue. Dingue. Dingue. J »ai regardé les fillettes qui maintenant ne me prêtaient plus la moindre attention, me demandant si elles étaient à plaindre ou best online casino à envier »
L »histoire, parallèle entre la naissance de deux couples et la fin d »un autre, nous オンライン カジノ est confessée par casino online l »auteur comme s »il s »agissait de sa propre vie.
Pendant que Marie vit ses débuts officiels avec Milo, François se démultiplie entre son foyer et sa nouvelle liaison. Mais Charlotte, la La publicacion de los productos del meilleur-casino-en-ligne.info sin permiso se considerara robo y se tramitara en consecuencia, usando toda la fuerza de la ley. mère, loin de souhaiter le divorce à la suite de ce coming-out soupçonné depuis longtemps, passe vite d » « Avec plaisir, François »à « Je ne te supporte plus ».
Marie, clairement bloquée entre son statut d »enfant en âge d »être mère, peine à se concentrer sur sa propre expérience de vie tout en protégeant ses parents qu »elle voit vieillir et agir comme des adolescents. Elle se surprend vite à paniquer quand Milo lui annonce qu »il ne repart plus en Espagne.
Véritable journal intime, moment de vie offert, l »histoire nous est livrée sans aucun tabou ni aucune gène. En effet, l »utilisation de l »imparfait, l »usage de la répétition, la ponctuation d »expressions telles que« Zou ! », « Quoique », ou autre « Waouw ! », donne une impression très orale. L »impression d »être autour d »un verre avec une vieille amie qui vous raconte ses déboires familiaux.
Les descriptions très succinctes, et le fait que certains éléments « majeurs » (comme le métier de l »héroïne) ne soit dévoilés qu »au trois quart du livre, au travers d »une anecdote, renforce cette impression de terrain connu.
Si ce n »est ni le premier ni le dernier à le faire, le livre survole beaucoup les clichés de ce genre de littérature, y trempe un pied de temps en temps, mais s »en amuse surtout. On retrouvera des classiques du genre, telle une tante qui ne s »habille qu »en violet.
Mais s »il reste léger, sans prétention et facile à lire, « Avec plaisir, François » nous rappelle dans son élan de positivité et de tendresse que dès qu »il s »agit de famille, peu importe les travers des uns et des autres, le lien ne se brise jamais dans l »adversité.
« Il a ouvert la portière côté passager et s »est assis à côté de moi avec toute la prudence qui seyait à son âge. J »avais presque les mains qui tremblaient sur mon volant, je ne l »avais jamais senti si présent, au point que je ne savais pas quoi faire de lui, assis là si près de moi, ni quoi lui dire, c »était la première fois que je le sentais dense à ce point-là, si vivant, c »est dire combien il m »avait paru insaisissable et artificiel avant ce moment. Mort et désert. »