American Horror Story Roanoke, épisode 6 : attention aux pièges
Alors que beaucoup de gens nous sont tombés dessus après notre critique négative de la première partie de Roanoke, nous nous sommes rendus compte qu’effectivement… nous avions raison.
Après 5 épisodes, difficile de voir où Roanoke voulait aller. Répétitive, sans imagination, cette première partie se concluait pourtant par une solution inattendue :; pousser le concept. Roanoke joue sur deux tableaux : des témoignages de personnes qui ont vécu dans la maison et une reconstitution.
Pour nous spectateurs, la reconstitution faisait tout de même foi, elle était la fiction que l’on regardait. Le fait de savoir que des acteurs jouaient devant nous (mal peut-être, ce qui expliquerait pourquoi le personnage de Sarah Paulson est insupportable) ne transparaissait jamais dans le jugement direct. Avec cet épisode 6, nous remettons tout en perspective. Et voir une scène d’épisode en version bêtisier vient nous conforter dans l’idée que le spectateur et sa perception de la fiction son grandement malmenés dans cette saison 6.
Nous sommes donc en pleine suite de Roanoke. My Roanoke Nightmare était une série faite pour la télévision et suite au succès d’audience, Sidney (Cheyenne Jackson) produit une nouvelle saison avec les protagonistes ayant vécus les événements (Lily Rabe, Andre Holland, Adina Porter) et les acteurs (Sarah Paulson, Evan Peters, Cuba Gooding Jr. et Angela Bassett). Les deux mondes diégétiques se retrouvent dans une nouvelle fiction. Roanoke prend alors un côté déroutant et original. On prend plaisir à retrouver une troupe d’acteurs, on se souvient du talent de Sarah Paulson, de celui de Kathy Bates et enfin on retrouve une sorte d’excitation. Cette mise en abyme redonne un coup de fraîcheur à la saison. Le personnage d’Evan Peters semble enfin normal, si tant est qu’il est un peu foufou. Sarah Paulson joue l’actrice anglaise par excellence par son exagération et son cabotinage.
Mais après 40 minutes, on sent que la saison revient à des gimmicks peu engageants. Même décors, mêmes rebondissements, on semble reprendre le même chemin que les 5 premiers épisodes. Les indications à l’écran (puisque nous suivons ce documentaire déjà monté) nous indiquent que la suites des événements sera fatale pour beaucoup. Espérons que le concept de documentaire et de fabrication d’émission comme dans UnReal soient utilisés au mieux pour redresser la saison. La confiance est là. Ce serait la seconde fois que la série arrive à redresser la barre alors qu’elle a, pendant 4 saisons, peinait à tenir le rythme jusqu’au dernier épisode.
Pour ma part, la première partie de cette saison était absolument géniale, le spectateur revenait alors aux bases de l’horreur pur que Ryan Murphy avait instauré dans la saison 1, sans que cela ait réellement fonctionné d’ailleurs mais cette fois-ci, il a réussi. Le créateur de la série horrifique American Horror Story est enfin parvenu à nous donner quelque chose de vraiment bon, intéressant et terrifiant. Cette deuxième partie, qui a des airs de Blair Witch m’inspire encore plus d’euphorie que la première, hâte d’en découvrir davantage…
je ne trouve pas que lhorreur pure est la question essentielle de la série. Au contraire je trouve que la série joue sur quelque chose de plus abstrait.