American Horror Story Apocalypse: bilan morose pour cette saison 8
Saison 8 pour cette anthologie qui parcourt les méandres de l’horreur humaine et American Horror Story Apocalypse commence timidement mais sûrement.
Avec sa troisième génération d ‘acteurs, AHS Apocalypse a du mal à convaincre malgré de bonnes intentions. Après une saison 7 plus politique, moins malsaine mais toujours aussi pertinente dans le traitement de la déviance, AHS propose une ambiance encore différente même si on sent une filiation certaine avec Cult. En pleine apocalypse, nous suivons le quotidien morne d’un bunker et de ses occupants. Dans une unité de lieu glauque et aux tons sombres, cet épisode convainc par une mise en place rapide, efficace et qui tranche avec les 7 autres saisons.
Bilan saison 8 sans spoiler
Pour une fois, la série arrive à raconter de A à Z une histoire. Alors certes on passe de A à Y, on revient à G puis on finit par Z mais comme pour Cult, on sent des saisons maîtrisées. techniquement et narrativement, c’est carré mais ça n’a aucune force. On ne sent plus impliqués. Les thématiques sont bonnes mais l’exécution peine. Une sorte d’ironie blasée pointe systématiquement. On n’est plus dans la dérision sans volonté de créer du sens. Il y a souvent de gros clichés qui ne sont pas là pour moquer mais bien pour être on ne peut plus premier degré. La série a atteint une maturité certaine sans pouvoir et sans vouloir trouver une porte de sortie ou un vent de fraîcheur.
Episode 10
La saison se termine donc par un petit tour de magie (ou de sorcière) avec un mini voyage dans le temps d’une facilité déconcertante. On appréciera juste la bonne idée de revenir à la Murder House avec l’ultime scène Michael / Constance qui se permet d’utiliser le « pouvoir » de la Maison dans une dernière ligne de dialogue fort bien pensée.
Le combat final n’est pas du tout excitant, ce faux suspens avec un immense flashback de 5 épisodes et la montée en puissance de Michael aboutit un peu à un pétard mouillé.
Episode 9
L’épisode le plus gore de la série probablement avec de la boucherie, des corps mutilés, des balles qui traversent des corps. Mais tout reste quand même dans les standards TV attention. On continue de raconter le passé et la mise en place de la solution Mallory. Et bizarrement, on arrive toujours pas à se dire qu’on voit un flashback. C’est limite nanaresque de voir le duo de nerds de cette boîte de robotiques. On nage en plein second voir troisième degré. On ne sait plus si c’est assumé, on ne sait plus si on doit trouver ça génial ou navrant.
Episode 8
Suite à la mort vaine des disciples de Langdon (puisqu’on connait « l’après), voici que l’épisode raconte enfin la montée en puissance de Michael avec la douloureuse impression qu’il manque une étape. Comme un cheveu sur la soupe, l’Antéchrist est élevé au rang de modèle. Et comme souvent cette saison, les clichés des thématiques satanistes s’enchaînent. On est loin de la créativité folle et des détournements de thèmes des saisons précédentes. Il est temps que la saison nous raconte enfin quelque chose !
Episode 7
Toujours dans un gigantesque flashback (ou alors le début était un gigantesque flashforward), AHS Apocalypse continue de nous raconter ce qu’on sait déjà. Et l’équipe semble s’amuser car les petites séquences façon films muets apparaissent comme par enchantement pour raconter quelque chose qui n’a rien de spécial. L’épisode se suit sans déplaisir avec le retour bref de Papa Legba qu’on avait connu dans Coven. Mais rien n’y fait, il manque quelque chose.
Episode 6
Ce Return to Murder House est un épisode bonus. Prenons-le comme ça. Avec le retour de Dylan McDermott, Connie Britton et Jessica Lange, on pouvait s’attendre à un crossover qui démarre enfin la saison. On avait oublié qu’on est en plein flashback depuis une poignée d’épisodes et que tout ce qui va arriver n’a pas grande importance. Et effectivement, cet épisode se suit sans déplaisir mais sans une once de volonté de vouloir créer quelque chose. Ce Michael Langdon est le Diable, on le savait mais on se complaît à le redire à coup de clichés et de banales scènes.
La saison commence quand?
Episode 5
Encore coincée dans une narration explosée, cette saison se perd dans un flashback qui nous raconte la montée en puissance de Langdon. A quoi pensent les scénaristes en se disant que raconter les origines va donner plus de sens à l’histoire actuelle? Malgré des scènes gores inutiles, des personnages qui reviennent et que les non-américains n’aiment pas plus que ça (Stevie Nicks qui nous gratifie d’une chanson en ENTIER), cet épisode semble encore combler et repousser une avancée narrative qui ne semble jamais arriver.
Episode 4
Et si la saison commençait enfin? On pourrait se dire ça mais, comme pour Cult la saison dernière, on se complaît à raconter en flashbacks ce qu’il s’est passé pour certains personnages. Et comme pour Cult, nous avons la désagréable sensation qu’on recule pour moins bien sauter. C’est pourtant un plaisir de revoir Taissa Farmiga et Emma Roberts. La meilleure idée de cet épisode est d’opérer un crossover malin avec la saison 5, Hotel. On retrouve l’Hotel Cortez et James Patrick March, joué par Evan Peters, qui détient Queenie, personnage fabuleux de la saison 3 et jouée par Gabourey Sidibe qui était déjà apparue dans un épisode de la saison 5. L’épisode est plutôt bon, rythmé et met enfin en place quelque chose… mais quoi?
Episode 3
Et si la seule idée de cet épisode plutôt bon était de… tuer tout ce beau petit monde? C’est en effet le constat qu’on se fait avec le recul. On a passé deux épisodes à limiter s’ennuyer avec des personnages pour qu’on nous les tue dans un épisode qui raconte enfin quelque chose de clair et précis ! Avec tout ça, on est bien content que le crossover avec Coven s’opère enfin!
Episode 2
L’ambiance reste la même, les réflexes également. Chaque personnage agit dans sa zone de confort. Difficile de dire la même chose pour Evan Peters qui a toujours des personnages qui ont une marge de manœuvre assez large. L’épisode se suit mais on sent déjà les mêmes travers que les saisons les plus faibles, à savoir des avancées peu notables et une sorte de statu-quo qui se suffit. Peu engageant mais après 7 saisons, on sait qu’il faut toujours attendre.
Nous avons enfin un phénomène qui touche le plus grand nombre (l’apocalypse !) dans les premières minutes, mais rapidement, on se replie sur une demi-douzaine de personnages… qui ne développe rien. Les personnalités sont déjà bien campées mais à part des enfants gatés, on ne propose rien d’autres. Murphy et consorts ironise sur ces riches mais rien ne ressort encore. Surtout, rien ne tend vers les saisons Coven et Murder House. C’est vraiment une continuité de Cult qui ressort.
Il est évident que tout va se décanter lentement au cours des épisodes suivants e on sera au rendez-vous.