50 et des nuances au théâtre !
Eh oui, la trilogie Cinquante nuances de Grey a désormais sa comédie musicale. Elle s’appelle 50 et des nuances, existe déjà aux Etats-Unis, et débarque à Paris cet automne, adaptée par Amanda Sthers. La rédaction a été invitée à la première représentation. 50 et des nuances est-il à la hauteur de l’énorme buzz créé par les romans ?
Le soir de la première de 50 et des nuances, l’ambiance est très bon enfant. Dans la file d’attente qui mène à la salle, les spectacteurs échangent leurs impressions et interprétations des tomes de Cinquante nuances de Grey. Personne ne sait trop à quoi s’attendre. On sait qu’il s’agit d’une parodie, mais aussi d’une comédie musicale, qui parle des livres. La version américaine a déjà beaucoup de succès à Broadway, et on se demande à quel niveau Amanda Sthers a adapté Fifty shades pour les français. Bref, un tas de questions nous trotte dans la tête !
Le rideau s’ouvre ! Trois copines se retrouvent pour une « soirée filles ». Elles décident de se faire la lecture. Pam propose de leur faire découvrir son coup de coeur, et de folie : 50 et des nuances... Toutes les trois vont s’en payer une bonne tranche en dévorant les aventures d’Annabella Style et de Christophe Gris.
On quitte alors le salon des copines, pour se retrouver dans le roman. On découvre une Annabella particulièrement cruche et très bien interprétée par la naturelle Mathilde Hennekine, accompagnée de sa meilleure amie constamment bourrée (les trois copines se passent le relais pour la jouer – plutôt rigolo de voir les acteurs passer d’un tableau à l’autre), de son pote Miguel, un espagnol légèrement maniéré, amoureux d’elle, et bien sûr… Christophe Gris. Le fameux. Les avis sont mitigés ici sur le choix de l’acteur, mais je laisse le soin à Ceci Lia de vous en parler plus bas.
Le premier tome de 50 et des nuances est donc entièrement raconté. Rien ne nous échappe, ni les débuts de l’idylle d’Annabella et de Christophe, leurs désaccords, leurs retrouvailles, la signature du contrat, les cartons pleins d’objets sexuels plus intéressants les uns que les autres… Tout cela entrecoupé de chansons ni trop courtes, ni trop longues, qui nous font rire à tous les coups. Les paroles sont improbables, les acteurs sont à fond. Ils nous font partager leur énergie et leur bonne humeur. On se moque avec eux de Cinquante nuances de Grey, de l’histoire, des situations, des répliques, et des personnages.
L’avis de Ceci Lia, lectrice des tomes 1 et 2 de Cinquante nuances de Grey
Ne sachant pas du tout à quoi m’attendre, je suis allée voir 50 et des nuances, en décidant de me laisser surprendre. Et bien je n’ai pas été déçue du voyage !
Déjà, cela m’a fait plaisir de voir que je n’étais pas la seule à avoir trouvé le livre vraiment trop exagéré, « nunuche et chiant » (je cite). Ensuite, j’ai été agréablement surprise par l’histoire revisitée en parodie, le jeu des acteurs, et surtout, surprise de m’apercevoir qu’il s’agit en fait d’une comédie musicale.
Selon moi, c’était le bon choix. Je considère que la comédie musicale offre la liberté de l’improbable. Et cette comédie musicale est improbable ! A l’image du livre.
Ceux qui ont lu Cinquante nuances de Grey reconnaîtront les références évidentes à certains détails et passages. Ceux qui l’ont lu et n’ont pas aimé, seront heureux de voir que cette parodie insiste sur les détails les plus ridicules et récurrents du livre (la création de l’adresse mail d’Annabella, qui la remplit de joie à un niveau très peu crédible, par exemple).
Les airs des chansons sont entraînants et plutôt agréables à écouter. Les textes sont… surprenants. Les chansons durent juste le temps qu’il faut. 50 et des nuances est un peu la version sous-titrée de l’histoire. Le livre montre ce que les aventures d’Anastasia et de Christian pourraient être, et la comédie musicale montre ce que leur histoire est réellement. Une succession de scènes et de dialogues tous plus ridicules les uns que les autres, absolument pas crédibles et exagérés, avec des personnages qui ont le charisme d’une huître.
Un bémol. Qui n’en est pas vraiment un. Le personnage de Christian, tel qu’il est représenté dans la comédie musicale, est loin de la représentation qu’on s’en fait quand on lit Cinquante nuances. Son apparition dans 50 et des nuances surprend et fait rire. Et je n’arrive pas à savoir si c’est le bon choix, en regard de la parodie, ou si finalement on n’aurait pas préféré un Christian comme dans le livre, mais exagéré à outrance.
J’ai beaucoup aimé le personnage d’Annabella. Il est exactement comme il doit être.
50 et des nuances réussi son pari. Le public rit et applaudit. Et puis quand même, il y a un joli monsieur tout nu à un moment : plaisir des yeux !
Je donne le mot de la fin à Audrey GDD
Quand les Desperate Housewives te raconte la rencontre de Glee et de Cinquante nuances de Grey, ça donne 50 et des nuances : une pièce déjantée, rythmée, et drôle ! Des acteurs plein d’énergie qui se font plaisir sur scène !
Retrouvez toutes les infos pratiques et plus de précisions sur le site officiel du spectacle
Moi, je l’ai vu le 19. Je me suis régalé. C’est drôle, moqueur, sexy sans jamais être vulgaire. Les dialogues sont excellents, les chansons à mourir de rire avec des titres improbables comme » j’ai un trou en moi » ou « salope et sexy. Quant aux comédiens, ils sont tous prodigieux, de justesse et de drôlerie. Un excellent spectacle que je conseille à tous…