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Supergirl / Flash : World’s (not so) finest

Annoncé le mois dernier, le crossover des superhéros les plus attachants de la saison est arrivé la semaine dernière. CBS a accueilli le héros de la CW pour un épisode.

Banshee débarque chez Cat Co pour se venger et envoie valser par la fenêtre Kara dans les vappes. Flash apparait alors pour la sauver. Ensemble, ils vont combattre Banshee et Livewire.

Alors que deux gros héros se retrouvent au cinéma avec Batman V Superman, Flash et Supergirl se retrouvent pour un croisement à l’échelle TV. Le prétexte des crossovers est souvent minuscule. Rares sont les croisements finalement réussis hors séries policières. Même dans Arrow et Flash, la venue du héros n’est jamais vraiment nécessaire et utile. Pour Supergirl, c’est encore différent. On ne comprend pas comment Flash débarque sur cette Terre. Une entrée en matière dans l’épisode précédent aurait pu donner un indice intéressant et pertinent. Ajouté à ça, Flash sauve Kara dès qu’il arrive sur la Terre parallèle comme s’il venait exprès pour ce sauvetage. Prétexte raté donc mais croisement réussi puisque c’est avec un naturel presque désarmant que Flash s’intégre dans l’univers Supergirl. Les deux séries n’ont pas le même ton mais les tenants et aboutissants sont quasiment les mêmes. On oublie rapidement le fait que Barry veuille revenir dans sa Terre d’origine pour parler de la menace qui pèse à savoir Banshee et Livewire qui s’allient pour éliminer Cat et Supergirl.

Le duo fonctionne bien, on n’a jamais vu Mélanie Benoist aussi détendue et joueuse que dans cet épisode, prenant un plaisir immense à partager la vedette avec Grant Gustin. A moins que Benoist joue simplement un personnage également heureux de voir un héros comme elle… Dans tous les cas, leur duo fait plaisir à voir. Mais ça s’arrête là. L’épisode ne parvient jamais à élever le niveau. C’est au détour d’une phrase de Cat Grant qui, en voyant Jimmy, Winn, Kara et Barry devant elle, a l’impression de voir un casting d’une série de la CW que l’on comprend qu’on est là avant tout pour le plaisir encore une fois.

supergirl flash

Grant Gustin est aussi plus détendu et moins statique dans son jeu. Barry Allen semble aussi plus agréable et moins monolithique quand il n’est pas assomé par les storylines et le background de sa série. On reconnait donc à peine le Flash de la saison 2 et on ressent même une sensation étrange d’avoir devant nous deux acteurs qui s’apprécient plutôt que deux personnages qui viennent de se rencontrer, notamment en toute fin d’épisode.

Le gros problème de cet épisode est sa conclusion qui frise le ridicule. Alors que Supergirl est en froid avec la population et qu’il lui faudrait du temps pour redresser la situation (dixit Barry d’ailleurs), un événement vient tout résoudre.  SPOILERS En difficulté, Supergirl ne parvient pas à maîtriser Livewire. Quand cette dernière veut détruire un hélicoptère (car elle, je cite, déteste les hélicoptères…), Supergirl s’interpose et prend de plein fouet les éclairs de LIvewire. A terre, la foule présente se rend compte que Supergirl a sauvé tous les gens présents. Et comme un seul Homme, toutes les personnes présentes font une barrière humaine pour défendre Supergirl. Livewire s’énerve et elle est neutralisé par de l’eau… projetée par les pompiers de la ville. Et dans un grand élan de solidarité, un pompier tend la main vers Supergirl pour la relever. La ville est sauve, tout le monde s’aime. IL ne manquait plus qu’un drapeau américain flottant derrière eux. FIN SPOILERS

Cette pirouette n’a plus sa place dans une série en 2016 et encore moins dans une série de superhéros où le message héroïque passe par un gars en costume et non pas par une vision très niaise de nos chers équipes de secours. Cette vision simpliste du rapport à l’héroïsme plombe de suite l’épisode et le plonge dans une situation de gêne incroyable.

On espère qu’un nouveau crossover se fera avec une histoire un peu plus conséquente. Le plaisir était bien plus ressenti devant des scènes où ils sont tous les deux que devant trois épisodes de Legends of Tomorrow.

 

Tom Witwicky

Créateur de SmallThings, 1er Geek Picard de la planète Exilé dans le 92

Une réflexion sur “Supergirl / Flash : World’s (not so) finest

  • * Mélissa Benoist et non Mélanie Benoist 🙂

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