Sharknado 2 : main au culte
Fin 2013, un film de requins fait le buzz. La raison ? Il atteint le sommet du WTF. Jamais un tel film n’aura fait autant parler de lui. Ni plus, ni moins réussi qu’un autre, Sharknado est pourtant devenu LE film de requins.
Produit par The Asylum, spécialisé dans le mockbuster et les films à faible budget pour des chaînes comme SyFy ou NT1 et NRJ12 chez nous, Sharknado était aussi débile que nombre de films du genre. Le petit plus ? une tornade de requins… Il ne fallait pas attendre beaucoup pour voir débarquer Sharknado 2.
Et avec 3.9 millions de spectateurs, on ne peut pas dire que le film a laissé indifférent. Devenu un véritable rendez-vous du second degré, Sharknado a battu Extant, diffusé au même moment sur CBS. Le premier volet avait gagné en spectateurs au fil des diffusions, impensable ! 1,4 million de personnes pour sa première diff, 1,9 million de téléspectateurs lors de la seconde et 2,1 millions pour la troisième ! Le must ? 1 milliard d’interactions depuis la diffusion de Sharknado 2 avant-hier ! Un phénomène est né ! Un Sharknado 3 est prévu pour 2015 d’ores et déjà.
Ian Zieiring et Tara Reid reviennent tuer du requin, les anciens de Beverly Hills et d’American Pie se réjouissent d’être redevenus un peu (re)connus pour quelque chose A eux s’ajoutent Vivica A. Fox (Kill Bill) et Kari Wurher (Sliders), autre spécialiste du nanar. On ne compte pas non plus les nombreuses guests venus dont Kelly Osbourne , Perez Hilton ou même Billy Ray Cyrus, le papa de Miley ! Les seconds rôles sont assez drôles malgré eux. Avec leur jeu approximatif et leur réaction dénuée de logique, on se marre à chaque scène. Il faut voir les copines de Kari Wuthrer hurler et faire du vélo comme personne.
C’est lors d’une soirée exceptionnelle organisée par Canal Sat que nous avons pu voir Sharknado 2 sur grand écran au magnifique MK2 Quai de Loire hier soir. Et une heure et demie plus tard, on ne peut pas dire que l’expérience soit ratée. Dans une bonne ambiance, la diffusion du nanar a fait le job et même plus. Sharknado 2 a vraiment de la gueule. Tourné en décors naturels, à New York, le film bénéficie d’un budget plus confortable et ça se voit dès la scène introductive terrifiante d’efficacité nanar. Un avion en perdition par une attaque de requins : dantesque ! On ose beaucoup de choses, on mutile, on dégomme, on punchline, bref on met dans le bain immédiatement. Le pire dans tout ça ? On se demande si les acteurs font exprès de jouer aussi mal. On le sait, cette suite est dotée d’un aura de « suite collée au culte » et les acteurs savent qu’ils sont dans une entreprise de second degré bien souligné. Pourtant, Tara Reid a du mal à se sentir concernée. jamais très juste, jamais très au point, on la sent perdu à un poing… point pardon.
Alors que le premier multipliait les scènes en studio, ici, on tourne en décor naturel, avec la Statue de la Liberté, Times Square, le stade des Mets et ça donne un cachet assez incroyable à ce Sharknado 2. L’ambiance est folle, le rythme haletant et on multiplie les scènes de bravoure totalement déjantées où les requins atterrissent comme des flans sur les passants. On n’oublie pas que SyFy, propriété de NBC, joue un peu de ses charmes et emploie Kelly Ripa, grande star du talk show ou encore le monsieur météo de la chaîne, Al Roker… peut-être les plus crédibles du film ! Il faut voir Roker parler du temps, des tornades de requins comme il en parle tous les jours sur sa chaîne. Magique.
Fin, le héros joué par Ziering, est sur tous les bons plans quand April, jouée par Tara Reid, est assez inexistante. Elle reviendra dans une scène vraiment jouissive, son moment de gloire, assurément. Fin, simple demi-héros du premier film, se transforme en véritable superhéros anti-requins et mène la bataille avec charisme. On ne l’arrête plus. Dans un dernier élan pour en finir avec cette tornade, le film se la joue grand blockbuster avec une fin dans un grand bâtiment, à l’instar d’un Avengers. Le fim se conclura par une scène qui restera dans les annales du romantisme. Vraiment, Sharknado aura fait le boulot jusqu’au bout et on ne peut qu’attendre un troisième avec, qui sait, une vraie sortie cinéma ?