X-Men Days Of Future Past : The Singer Ladies
X-Men, ce sont 7 films depuis 2000, pas mal pour une saga qu’on croirait désuète ? Marvel / Disney n’est pas tout seul, la Fox tente de récupérer tout ce que la saga X-men a fait de mieux pour offrir un nouvel opus clé avec Days Of Future Past pour lequel Bryan Singer remet le couvert après les deux premiers.
On avait essayé d’oublier X-Men The Last Stand par Brett Ratner, conclusion très moyenne des X-Men (et pourtant plus gros score au box-office), les deux films Wolverine étaient vraiment ratés et X-Men The First Class a été la bonne surprise de 2011. Devant ce joli pot-pourri, il fallait faire le ménage et amener X-men vers de nouveaux cieux. Les Avengers étaient passés par là et la Fox voulait aussi son gros joujou plein de super-héros.
Dans un futur où les espèces humaine et mutante ont été décimées par d’impitoyables robots sentinelles, les ultimes survivants n’ont plus grand chose à espérer de l’avenir. Dans un ultime effort pour changer le cours tragique des événements, Professeur Charles Xavier et Magnéto envoient Wolverine dans le passé, à la rencontre des jeunes mutants écorchés qu’ils ont été. Car le meilleur moyen d’arrêter la guerre reste encore de ne pas la laisser éclater.
Plusieurs choses nous faisaient attendre cet opus : le retour de Singer, toute la troupe des mutants réunis et Omar Sy faisant son entrée à Hollywood. Rassurez-vous, nous ne ferons qu’une ligne sur Omar Sy. Voilà, c’est fait. Non, en fait, liquidons tout de suite le sujet, Sy n’a que deux ou trois phrases et n’a vraiment pas un rôle important.
Le film débute par une remise en situation d’un futur où les mutants sont à la solde des Sentinelles. Les images sont sombres et on enchaine avec la fameuse scène mise en ligne il y a peu. Ca va à cent à l’heure, la gestion de l’espace et des personnages à pouvoir est excellente. Blink est vraiment une super-héroïne dantesque à voir.En quelques scènes, l’enjeu est expliqué et il est plutôt clair. Ne vous attendez pas à des tunnels de paradoxes temporels, il n’y en a quasiment aucun. Le seul souci est encore une fois de se demander pourquoi on décide de remonter le temps au pire moment qui soit. Comme si, pour empêcher l’assassinat de Kennedy, on arrivait à Dallas 10 minutes avant le drame… D’ailleurs, il y a un an, on parlait de la polémique Kennedy du fait que Singer allait expliquer l’assassinat. En fait, Singer joue habilement avec ça par deux fois en reprenant une certaine théorie. Bien joué.
Wolverine de retour en 1973 et c’est une valse d’acteurs hantés par leur rôle qui s’aligne. Fassbender et McAvoy sont impeccables encore une fois tout comme Jennifer Lawrence et Hugh Jackman qui symbolise à lui seul toute la saga X-Men. Ce sera d’ailleurs par lui que l’humour sera présent. Gros casting avec aussi Shawn Ashmore, Ellen Page, Halle Berry, Patrick Stewart ou Ian McKellen qui reprennent leur rôle respectif. Le scénario tient la route pendant une bonne heure 45 avec un vrai enjeu et un rythme soutenu ! On ne s’ennuie jamais avec la multiplication des personnages qui ont un vrai rôle. On notera l’excellente apparition de Quicksilver (Evan Peters) qui était assez attendu. Son look faisait débat, mais dans le film, ce héros vole vraiment la vedette sur le peu de scènes où il est présent.
Disons-le, ce n’est pas le meilleur film de super-héros jamais fait, vous allez le lire partout mais il faut arrêter : Days Of Future Past est un bon film d’action SF fantastique avec d’excellents moments. Les enjeux sont là mais personne n’a vraiment de moments de bravoure, on est devant les X-Men, des badass qui se foutent sur la gueule deux minutes et discutent beaucoup. A ce titre, Wolverine fait le strict minimum, il faut plutôt miser sur le Fauve, Mystique et Magneto pour la dose de scènes spectaculaires. La partie futuriste fait décoration avec des scènes beaucoup trop soumis au huis-clos pour passionner. Certes, Singer utilise très bien les personnages, mais on reste un peu sur sa faim. Ce futur n’est pas assez développé pour rendre le film vraiment consistant.
Si le scénar‘ tient la route pendant 1h45 il reste quand même 20 minutes et là, Days Of Future Past perd un peu de son ampleur pour retomber sur un épilogue un poil plat comparé au reste. L’enjeu n’a semble-t-il jamais changé durant le long-métrage et il est un peu décevant de voir cette conclusion perdre de son côté épique. Le parallèle de l’action avec le passé et le futur semble n’avoir aucune vraie tension dramatique. Ce sera un peu le défaut de ce X-Men Days Of Future Past. Maintenant, il faut remettre cet opus dans la Timeline et ça, Bryan Singer l’avait dit, il va vouloir effacer X-Men 3.
Singer remet les pendules à l’heure en concluant son film par une scène qui fera sûrement plaisir aux fans de la première heure. Oui, il y a aussi une scène post-générique qui fait évidemment le pont avec le prochain long-métrage déjà prévu : X-Men Apocalypse. Avec 250.000.000 de dollars (film le plus cher de la Fox après Avatar !), Singer s’est donné les moyens et ça se voit à l’écran avec beaucoup de décors et d’effets. A défaut d’être vraiment spectaculaire, le film est très bien mis en scène. Quid du box-office ? la saga n’a jamais explosé les scores (voir l’article sur la saga X-Men et le public), mais devant la promotion intensive et l’aspect vraiment « Avengers-Like », la Fox peut relancer la franchise.
Les ajouts et idées de ce Days Of Future Past font de cet opus une réussite formelle. Il reste un scénario solide durant une grande partie du métrage. Le meilleur de la saga X-Men se retrouve dans ce film avec une belle tranche de super-héros là-dedans.
Si j’ai beaucoup aimé le film, effectivement les 10 dernières minutes m’ont gêné, parce que ça efface une bonne partie des films déjà faits… Mais bon ça reste un très très bon moment avec des scènes d’action hyper bien travaillées (et on voit bien tout le potentiel de leurs pouvoirs !) et des scènes plus « émotionnelles » 🙂