Rick and Morty : Futurama a son successeur
Dan Harmon a profité de son break Community-esque pour créer une série animée complètement déjantée avec Justin Roiland (voix dans Adventure Time with Finn & Jake) : Rick and Morty, série complètement déjantée.
Morty est un jeune garçon normal sauf qu’il a un grand-père qui ferait passer Doc Brown pour un scientifique sérieux. Inventeur fou, il a toujours dix idées à la seconde et embarque Rick dans des aventures entre la science-fiction et le fantastique.
Rick and Morty sort de l’imagination de Justin Roiland. Il y aà peine un an, il avait créé une série animée parodiant Doc et Marty de Retour vers le futur. La série intitulée The Real Animated Adventures of Doc and Mharti était un pastiche des célèbres personnages et est à 90% la base de Rick and Morty.
Sur les 6 épisodes qui composent cette première partie de saison, pas un seul n’est mauvais. C’est vraiment une énorme surprise que d’avoir regardé la preview du comic-con (avec ce gag de l’épisode 1 que je me repasse en boucle) et d’être tombé en amour devant cet univers déjanté et fourmillant d’idées. 6 épisodes, plus tard, je suis en droit de dire que Futurama a un digne successeur. Loin d ‘être égal dans sa conception à la série de Groening, Rick And Morty partage ce goût génial de l’idée à la minute. Je dirais même que Rick and Morty va plus loin dans la parodie que Futurama. Cet épisode où le chien de la famille devient intelligent et transforme la planète en gigantesque planète où les chiens dominent est bourré d’idées. L’humour y est sidérant et il n’est pas rare de tomber dingue d’un gag tout simple mais génialement exécuté. On frôle aussi l’humour noir et potache. L’attirance de Marty pour sa copine de classe ou encore la vie de couple tumultueuse des parents sont sujets à des blagues douteuses (le proviseur du lycée s’appelle Proviseur Vagina).
Graphiquement, on se balance entre le simpliste et le détaillé. Les personnages sont basiques mais le reste est assez riche. La petite particularité physique des personnages qui me fait hurler de rire est leur forme de bouche quand ils sont un peu penaud. Magique ! Entre un épisode où toute la planète est contaminée par un virus, où Rick and Morty sont dans un simulateur alien, où une boite permet de réaliser ses souhaits à l’aide de créatures nommés Mr Meeseeks (personnages hilarants) ou encore un épisode reprenant le concept d’Inception et Freddy Krueger, on nage en plein délire multi-référentiel génial.
Rick and Morty déborde d’idées plus folles les unes que les autres. On ne sait pas jusqu’où ils peuvent et veulent aller. Futurama était quasi-parfaite pendant trois saisons, Rick and Morty peut vite tourner en rond. L’autre petit bémol est que les voix sont assez stridentes et énervantes. Un binge-watching de la série n’est pas recommandable.
Les personnages, outre Rick et Morty sont plutôt drôles avec les parents (la mère est doublée par Sarah Chalke de Scrubs) qui sont l’un d’être amoureux, la mère s’est senti obligée de se marier vu qu’elle était enceinte, la fille est le cliché de la teenage. A la fois, anecdotique mais très bons sujets d’expériences, les personnages ne sont jamais ennuyeux.
La première partie de la saison se termine sur une scène absolument fabuleuse et vraiment osé pour un dessin-animé. Alors que Futurama n’hésitait pas à bousculer la logique et la raison, ici, Rick And Morty joue la carte du gore et des mondes parallèles pour résoudre leur intrigue. Cette fin d’épisode 6 m’a vraiment fait quelque chose. La série touche à des thématiques que Futurama excellait à exploiter comme les dimensions parallèles ou les voyages dans le temps. D’ailleurs, les dialogues sont bien sentis comme Rick parlant des mondes parallèles : « What about the reality where Hitler cured cancer, Morty? The answer is: Don’t think about it. »
Rick and Morty est vraiment une excellente surprise, chaque épisode est une aventure rocambolesque parfaitement maitrisée par son écriture et ses idées graphiques.
La suite de la saison 1 se poursuit dès le 10 mars !