Jurassic Park 3D : 20 ans nous contemplent
Il y a 20 ans, Spielberg bluffait tout le monde et rendait les dinosaures réalistes tout en engrangeant des millions de dollars.
La ressortie du film en 3D est l’occasion de revenir sur l’un de mes films de chevet, celui qui m’a fait aimé le film de divertissement et les effets spéciaux avec Terminator 2.
En 93, Spielberg se permet une idée farfelue : adapter le roman de Crichton intitulé Jurassic Park qui voit les dinosaures revenir à la vie dans un futur parc d’attractions. Avec 60 millions de dollars de budget, Spielberg se permet non seulement de révolutionner les effets spéciaux mais également de faire un film intemporel qui fonctionne encore grandement maintenant.
Parlons de suite de la conversion 3D qui n’apporte pas de grandes choses à part un petit effet de profondeur sur les scènes clés comme l’arrivée du T-Rex, celle des Galliminus et enfin l’attaque des raptors dans la cuisine. Au-delà de ça, pas d’effets de jaillissements, ni d’effets spéciaux transcendés. D’ailleurs les effets n’ont pas du tout vieilli et sont toujours au top de la technique, 20 ans après sa sortie ! Le seul regret de cette ressortie est d’avoir eu une image un peu terne, qui ne rend pas trop justice au film qui méritait mieux. Assurément, le blu-ray s’en sort mieux.
La technique dépassée est juste présente dans le film, avec des cd-rom interactifs ou des ordinateurs d’un autre âge qui on fait rigoler la salle. Heureusement, le propos du film, lui, est intact.
Après une bonne trentaine de minutes bavarde qui remet intelligemment en cause les tenants et aboutissants du clonage et des expériences scientifiques de ce genre, le film ne s’arrêtera plus de proposer une aventure fraîche et soutenue. L’attaque du T-Rex reste un sommet en soi, parfaitement maîtrisée on frissonne encore en entendant son cri et on retient sa respiration une énième fois pour la scène des raptors dans la cuisine filmée avec maestria. Une maestria que Spielberg arrivera à réutiliser dans une scène quasi similaire dans la Guerre des Mondes.
Oublions les faiblesses voyantes du film (le ravin dans l’enclos du T-Rex qui apparait par magie, les oublis scénaristiques comme les oeufs, la présence finalement anecdotique de Malcolm et quelques faux raccords) et retenons que Jurassic Park reste un spectacle ahurrisant. Sortons les yeux plein d ‘images avec la musique envoûtante de John Williams dans les oreilles.
Jurassic Park 3D est le seul moyen de redécouvrir un classique du cinéma, un des plus gros succès mondiaux dans de bonnes conditions.