Rick and Morty saison 3 épisode 10 et bilan de la saison
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Voilà, The Rickchurian Mortydate termine cette saison 3 de haute volée. Parlons un peu de cet épisode et terminons pas une review globale.
The Rickchurian Mortydate emmène Rick et Morty à la Maison Blanche pour combattre une invasion alien. Et les premières minutes nous apprennent que le duo est en lien direct avec le gouvernement pour protéger la planète comme des Men In Black. C’est une nouvelle fois que la série nous fait passer des infos énormes au second plan puisque l’invasion alien est oublié pour se concentrer sur le lien entre Rick et le Président des Etats-Unis.
Petit aparté, le Président des USA est toujours plus ressemblant à Obama qu’à Trump chez Rick and Morty. Chez Harmon et Roiland, l’Amerique n’a pas changé.
L’épisode passe à une vitesse folle. Le coeur de l’intrigue est un duel entre le Président et Rick à coup de techniques et armes secrètes qui rendent encore hommage à l’imagination des auteurs. On sent vraiment une puissance énorme du côté de Rick qui s’impose comme quasiment celui qui tire les ficelles du monde. Les deux enfants contrôlés par le président ou le toucher mortel sont des séquences extrêmement drôles. L’épisode se permet aussi de revenir sur le fait de l’épisode d’avant à savoir le cas de Beth. Est-elle clonée ? Cette petite quête d’identité fait tout le sel de la sous-intrigue qui prend de plus en plus d’ampleur et finit par se conclure avec le fil rouge de la saison à savoir le divorce d’avec Jerry.
The Rickchurian Mortydate est un épisode complet, riche et suffisament utile à la narration globale pour être un indispensable de la saison et même de la série dans son ensemble.
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Cette saison 3 a opéré un petit changement drastique au niveau du ton avec des états d’âmes des personnages plus noirs que d’accoutumée et des phrases très dures envers chacun. Les épisodes se suivaient mais ne se ressemblaient pas. La seule façon de les relier ensemble était la place que donne Rick à son empathie. Sa franchise pessimiste réduit tous les personnages en faire-valoir. Sa puissance et sa marge de manoeuvre sont vraiment impensables. Il peut remplacer, changer, modifier ce qu’il veut quand il veut. L’immensité de ce pouvoir n’est appréciable que via certaines actions et certaines séquences qui ne nous montrent que les à-cotés de grandes missions suicidaires. Le sort de la planète est souvent en jeu mais le prisme de la série ne nous montre que ce qui est intéressant pour nous : tout est possible et inimaginable mais le pire a déjà eu lieu. Le sentiment de danger ne se ressent jamais puisque nous ne suivons jamais Rick et Morty dans les missions les plus délicates. La facilité avec laquelle Rick déjoue tout est incroyable et le spectateur sent alors que le monde dépend de Rick.
Rick and Morty a démontré qu’un dessin animé pouvait être des plus pertinents sur les psychologies des personnages. Les nombreux liaus en début de saison de Rick face au psychologue ou à Morty montre toute la complexité de l’être humain et la simplicité à laquelle il faut faire face aux choses de la Vie. Nous ne sommes rien et c’est d’ailleurs dans ce sens que la série nous emmène quand elle montre des corps détruits, broyés, transformés, mutés, difformes. La beauté plastique n’a jamais été présente dans la série sauf pour montrer des idiots finis comme les amis de Morty (le benêt beau gosse ou l’ingénue blonde à gros seins). C’est donc dans une vision assez crue des imperfections du monde que la série trouve ses racines, sa force et sa créativité. La saison 2 était plus inégale que la 1ère, la saison 3 montre tout son potentiel et prouve l’immense complexité de l’essence de la série : l’âme humaine.
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