Précédemment chez… Lubiie
Précédemment chez… c’est un voyage dans les souvenirs des sériephiles de tout bord. Vieux de la vieille, binge watcher, le spectateur de série vit de nombreuses années avec certains personnages. Quel épisode garde-t’il en mémoire ? Quel personnage a été son crush secret ? Les réponses sont dans Précédemment chez…
Pour ce nouveau numéro, nous accueillons Lubiie que vous avez certainement dans votre timeline Twitter ou dans vos favoris puisqu’elle est une sériephile très active. Pas de surprises, entourée de séries cultes, Lubiie était le témoin de sacrés moments TV.
Le principe est simple, 15 questions et l’interviewé en choisit 5 ou 6. Découvrez ses souvenirs entre personnages forts et habitudes.
Twitter de Lubie : @lubiie
- Quel personnage te manque le plus ?
Veronica Mars
! A son époque, le personnage de la jeune détective lycéenne à l’esprit vif et taquin révolutionne la série ado en lui donnant plus de profondeur. Veronica Mars a non seulement marqué à vie une génération mais elle a aussi su perdurer dans le temps. Chaque jour sur cette planète, de nouveaux fans de l’héroïne de Neptune se révèlent et la fanbase est tellement puissante que malgré des années de lutte, le film Veronica Mars a vu le jour ! Ce film a été autant voulu par les fans, le créateur et les acteurs et il a cartonné. La série proposait un univers atypique avec des personnages tout aussi attachants les uns des autres. Veronica Mars est un personnage mémorable et elle a quitté le petit écran trop tôt !
- Tu préfères pleurer ou rire devant une série ?
Si je regarde en détail ma consommation de séries, je constate que le drama domine même si les comédies occupent une bonne partie, je suis définitivement une drama girl ! Alors, on va dire que je préfère être émue donc pleurer que rire devant une série. Pourquoi ? Je pense que dans ma vie de tous les jours, il m’est plus facile de rire au quotidien (et tant mieux signe de bonne santé) que de pleurer. Alors, les séries me vident des larmes qui restent en suspens et puis, une bonne séance de larmes ça fait du bien de temps en temps. Je vis tellement avec les personnages que je suis sensible à leurs émotions à tel point que certaines comédies réussissent à me faire pleurer. Je ne rappellerai toujours de cette scène de l’épisode 20 de la saison 8 de How I Met Your Mother « The Time Travelers » où Ted aimerait que le temps s’accélère pour ne pas perdre une minute avec la mère de ses enfants qu’il a tant attendu. Les scènes qui n’ont fait pleurer sont nombreuses et parfois, en masochiste que je suis, je les regarde plusieurs fois. Je ne compte plus les deuils de personnages que j’ai pleuré abondamment par exemple, celui de personnage Mark Greene (Urgences) m’a valu un torrent de larmes et les fins de séries, car après des années de passion c’est toujours difficile de clôturer une chapitre de sa vie de sériephile.
- Maintenant que l’on parle de séries partout, ne te sens-tu pas différent d’il y a 10 ans, comme dépossédé ?
Il fut un temps au collège/lycée, où quand j’évoquais ma passion des séries, on me regardait étrangement m’associant à tort à une « no life » (ma vie sociale à l’époque était tout à fait normale). Puis, je me souviens des remarques insinuant que je perdais du temps pour rien. A ceux-là, je répliquais qu’ils verront un jour, les séries deviendront une passion tout aussi louable que celle pour le cinéma. Comme diraient certains personnages de séries : « I told you so » (« je te l’avais bien dit »). Oui, j’avais raison d’y croire et de persister. Maintenant, on dirait que les gens découvrent les séries TV ! Ça fait juste plus de 10 ans que je dis qu’il y a de l’avenir et qu’il y a des séries aussi bonnes qu’un bon film (aucune animosité envers le cinéma, chacun ses centres d’intérêt). Les personnes qui me regardaient bizarrement autrefois, sont surpris et n’ont plus le même discours voire ils me demandent sérieusement des recommandations sur les séries ! Petite revanche personnelle : j’y ai cru et je continue d’y croire et les séries obtiennent la reconnaissance qu’elles méritent.
- Binge-watching, modéré ou patient ?
J’ai deux modes de consommation de séries et j’ai établi des priorités car au final, j’en regarde beaucoup et donc, tout est question d’organisation !
Premier mode de consommation : au fil de la diffusion de la série dans son pays d’origine (le plus souvent US et UK). Concrètement, je regarde un épisode chaque semaine et je lutte pour ne pas me faire spoiler avant le visionnage. Ce sont des séries que je juge prioritaires, en ce sens, l’impatience est accrue et l’attente ne peut uniquement se limiter au temps de diffusion. Par exemple, en ce moment, je suis dans cet état avec Scandal. J’ai besoin de savoir la suite le plus rapidement possible.
Second mode de consommation : le binge-watching ! Dans mon cas, il est souvent intensif car je suis plongée dans l’univers de la série et j’entre dans un état de drogue. Trois catégories de séries peuvent se prêter au binge-watching, la série non prioritaire pendant la saison que je rattrape bien souvent lors des pauses de diffusion c’est le cas pour Revenge ou 2 Broke Girls par exemple. Seconde catégorie, les séries de 10 ou 13 épisodes qui débarquent à différents moments de la saison comme Bates Motel ou Hannibal. Etant occupé par mon planning hebdomadaire, j’ai rarement le temps de les voir au moment de la diffusion. Enfin, la troisième catégorie, la série dont on entend du bien et que je veux découvrir absolument et tranquillement comme True Detective en 5 jours ou BroadChurch en un week-end.
- Pour toi, quel a été ton âge d’or dans les séries ?
Mon âge d’or a commencé en 2004 avec l’avènement de deux séries fortes Lost et Desperate Housewives (et continue). Je me souviens dans les médias, on parlait que de ces deux séries. Lost car le pilote avait un budget digne d’un film hollywoodien et Desperate Housewives car les actrices connues trouvaient une seconde jeunesse avec la série de Marc Cherry et aussi, fait hautement important, la first lady des Etats-Unis, Laura Bush a avoué regarder le show lorsque son mari dormait ! A ce moment-là, les deux shows révolutionnaient le petit écran bien loin du policier de l’époque ou de la série fantastique de la trilogie du samedi. L’une parle de survie et l’autre des femmes au foyer malheureuses. Les deux séries proposent des personnages plus travaillés et moins manichéens qu’auparavant et les héros sont loin des idéaux de l’Amérique. Avec le temps, ces ébauches de personnages originaux sont devenues des Walter White, Franck Underwood ou Nancy Botwin. Je prédis encore de belles histoires en séries !
- Les séries de ma vie de sériephile :
- Charmed
- Lost
- Friday Night Lights
- Breaking Bad
- Scandal