Le nouveau stagiaire – 70 est le nouveau 30
La dernière comédie de Nancy Meyers qui sortira le 7 octobre, arrive à point nommé dans notre période de transition où le papy boom bat son plein.
L’auteur de
Ce que veulent les femmes, et du plus récent Pas si simple, traite à nouveau des relations dans une comédie légère. Cette fois-ci, le couple principal n’est plus de vieux amants qui se retrouvent, mais la formation d’une amitié un peu originale.
Alors oui, Le nouveau stagiaire regorge de niaiserie, déborde de conventionnalisme, transpire de clichés, mais c’est ce qu’il fallait pour une comédie intergénérationnelle mais aussi intemporelle, dont le maître-mot reste feel-good. La dernière réalisation de Nancy Meyers vivifie son public de 7 à 77 ans, et le duo entre Anne Hathaway et Robert De Niro marche d’enfer. Ici, pas question de faire la gueule comme dans Hapiness Therapy, si le personnage de Robert De Niro se sert de ses mimiques légendaires, c’est pour paraître plus sincère. Malgré la bonne dose de guimauve, eh bien leur dynamique touchante apaise le spectateur dans un paysage cinématographique des plus sombres. Leur alchimie représente l’atout majeur (si ce n’est unique malheureusement) du film.
Le nouveau stagiaire aborde tout de même un point pertinent, ces retraités qui ne savent pas quoi faire de leur temps libre, croyez-moi, je les comprends. Ben Whittaker a 70 ans, veuf, a bossé pour la même société pendant plus de 40 ans et recherche assidument une activité. Avec l’ouverture du programme pour les stages seniors dans la start-up About the Fit, le site de prêt-à-porter sur mesure de Jules Ostin, son rêve se réalise. Jules, c’est un peu la Hathaway du Diable s’habille en Prada qui aurait mûri et qui allie sa passion pour la créativité avec son expérience dans la mode, quant à Ben, eh bien c’est la facette aimable de papy De Niro.
Effectivement, bienvenue dans le monde des Bisounours, où tous les hipsters suivent les conseils d’un senior de 70 ans qui détient une réminiscence de la genterie oubliée. Fervent défenseur de la morale, même sans adhérer à tous les principes de Ben, on finit par l’admirer et le respecter. Prévisible, attachant, il en faut peu pour tomber sous le charme du Nouveau stagiaire.
(P.S. : ne vous en faites pas, ce n’est pas du tout le même humour que Workaholics même si on retrouve les deux comparses Adam DeVine et Anders Holm.)